Nigéria - Femmes

Alors que la première coupe du monde féminine de 1991 se profile, la fédération nigeriane reconnait enfin le football féminin, et organise une compétition nationale dans le but de mettre sur pied une équipe nationale. L'équipe participe alors à la première coupe d'Afrique. Le Nigeria bat le Ghana en finale et décroche son premier titre, ainsi qu'un ticket pour la coupe du monde.

Le Nigeria remporte sept coupes d'Afrique consécutives, avant de céder sa couronne à la Guinée Équatoriale en 2008, de la récupérer en 2010, et de la rendre aux Équato-guinéennes en 2012.

En 2016, après avoir reconquis la coupe d'Afrique, l'équipe se rend au Parlement pour réclamer des primes non payées par la fédération.

Lors de la coupe d'Afrique 2018, le Nigeria atteint le dernier carré, mais ne parvient pas à y inscrire le moindre but, ni en demi-finale face au Cameroun, ni en finale face à l'Afrique du Sud. Les Super Falcons s'imposent malgré tout aux tirs au but et décrochent un 11^e titre, mais leur domination sur le continent est plus que jamais remise en question. Les joueuses, menées par leurs stars Desire Oparanozie et Asisat Oshoala, réclament alors plus de moyens et plus de rassemblements pour préparer les tournois. La fédération organise alors la participation du Nigeria à différents tournois amicaux de préparation.

Le Nigeria atteint les huitièmes de finale de la coupe du monde 2019, battu par l'Allemagne (3-0). Alors que la capitaine Desire Oparanozie réclame des primes non payées par la fédération, le sélectionneur Randy Waldrum lui retire le brassard et l'écarte de la sélection (elle ne retrouvera les Super Falcons qu'en 2023). Les joueuses refusent d'abord de rentrer au Nigeria et restent dans leur hôtel à Grenoble pour exiger le versement de leurs salaires, avant de céder.

Depuis la nomination de l'Américain Randy Waldrum au poste de sélectionneur, de plus en plus de joueuses américano-nigérianes sont sélectionnées avec les Super Eagles, comme Ifeoma Onumonu, Toni Payne ou encore Michelle Alozie.

En 2022, les Nigérianes sont éliminées en demi-finale de la coupe d'Afrique aux tirs au but par les hôtes marocaines.

La Coupe du monde 2023 est une réussite sur le plan comptable pour le Nigeria qui réussit à passer le 1^er tour dans un groupe B relevé composé du Canada, championne olympique en titre, et de l'Australie, un des pays hôtes de la compétition, qui étaient les 2 favoris de cette poule complétée par les débutantes irlandaises. Les Super Falcons déjouent contre toute attente les pronostics en accrochant d'entrée les Canucks (0-0) grâce notamment à un arrêt crucial de la gardienne et capitaine nigériane Chiamaka Nnadozie sur un penalty de la capitaine canadienne Christine Sinclair en début de 2^e mi-temps. Le Nigeria continue ensuite sur sa lancée face à l'Australie qu'il surprend (3-2), se montrant incisif en contre alors que les Matildas avaient pourtant largement dominé les débats mais fait preuve de maladresse sur le plan offensif et n'a besoin que d'un point pour assurer sa place pour la phase à élimination directe. Le Nigeria assure l'essentiel en obtenant le point du nul contre l'Irlande (0-0) et termine 2^e du groupe derrière l'Australie qui a remporté les 2 autres rencontres mais devant le Canada, précipitant l'élimination prématurée des Nord-Américaines. En huitièmes de finale, le Nigeria a fort à faire face à l'Angleterre, championne d'Europe en titre, qui a terminé première de sa poule D en gagnant tous ses matchs. Pourtant, les Super Falcons malmènent largement les protégées de Sarina Wiegman, grâce à leur répondant athlétique et une projection rapide en contre-attaque, une stratégie qui leur permet d'obtenir de nombreuses occasions franches face à une équipe anglaise largement en panne d'inspiration offensive et qui est même réduite à 10 à la 87^e minute, Lauren James étant expulsée à la suite d'une faute grossière sur la Nigériane Michelle Alozie après intervention de la VAR. Le score reste cependant vierge à l'issue du temps réglementaire et des prolongations (0-0) et c'est l'Angleterre qui se qualifie pour les quarts de finale à la suite de la séance des tirs au but (2 TAB à 4), mettant fin aux rêves du Nigeria de faire aussi bien qu'en 1999 où il avait atteint les quarts de finale. Les joueuses de Randy Waldrum sortent néanmoins de la compétition la tête haute, sans avoir perdu un seul match durant cette phase finale, une première dans leur histoire.