Fixtures

Championnats d'Europe - Femmes - Qualifs. 05/31 13:00 3 Angleterre - Femmes vs France - Femmes - View
Championnats d'Europe - Femmes - Qualifs. 06/04 13:00 4 France - Femmes vs Angleterre - Femmes - View
Championnats d'Europe - Femmes - Qualifs. 07/12 13:00 5 France - Femmes vs Suède - Femmes - View
Championnats d'Europe - Femmes - Qualifs. 07/16 13:00 6 République d'Irlande - Femmes vs France - Femmes - View
Tournoi Olympique, Femmes 07/25 19:00 1 France - Femmes vs Colombie - Femmes - View
Tournoi Olympique, Femmes 07/28 19:00 2 France - Femmes vs Canada - Femmes - View

Résultats

Championnats d'Europe - Femmes - Qualifs. 04/09 17:00 2 [2] Suède - Femmes v France - Femmes [1] W 0-1
Championnats d'Europe - Femmes - Qualifs. 04/05 19:10 1 [3] France - Femmes v République d'Irlande - Femmes [3] W 1-0
UEFA - Ligue des nations - Femmes 02/28 18:00 1 Espagne - Femmes v France - Femmes L 2-0
UEFA - Ligue des nations - Femmes 02/23 20:00 2 France - Femmes v Allemagne - Femmes W 2-1
UEFA - Ligue des nations - Femmes 12/05 18:15 6 [4] Portugal - Femmes v France - Femmes [1] W 0-1
UEFA - Ligue des nations - Femmes 12/01 20:10 5 [1] France - Femmes v Autriche - Femmes [2] W 3-0
UEFA - Ligue des nations - Femmes 10/31 20:00 4 [1] France - Femmes v Norvège - Femmes [4] D 0-0
UEFA - Ligue des nations - Femmes 10/27 17:00 3 Norvège - Femmes v France - Femmes W 1-2
UEFA - Ligue des nations - Femmes 09/26 16:30 2 Autriche - Femmes v France - Femmes W 0-1
UEFA - Ligue des nations - Femmes 09/22 19:10 1 France - Femmes v Portugal - Femmes W 2-0
Coupe du Monde féminine, Phase éliminatoire 08/12 07:00 3 Australie - Femmes v France - Femmes L 7-6
Coupe du Monde féminine, Phase éliminatoire 08/08 11:00 4 [1] France - Femmes v Maroc - Femmes [2] W 4-0

Stats

 TotalHomeAway
Matches played 17 8 9
Wins 12 6 6
Draws 3 2 1
Losses 2 0 2
Goals for 28 14 14
Goals against 9 2 7
Clean sheets 11 6 5
Failed to score 5 2 3

L'équipe de France féminine de football est l'équipe nationale qui représente la France dans les compétitions internationales féminines de football. Sous l'égide de la Fédération française de football (FFF), elle dispute les compétitions internationales majeures comme la coupe du monde, les championnats d'Europe et les Jeux olympiques.

La France est considérée comme l'une des plus fortes nations de football féminin sur le plan mondial, comme le prouve son classement FIFA où elle se trouve à la 3e place en . Malgré un palmarès vierge de titre, la France a participé aux cinq derniers championnats d'Europe et est parvenue à se qualifier à 5 coupes du monde (en 2003, 2011, 2015, 2019 et 2023).

Sandrine Soubeyrand détient le record de sélections (198 sélections) et Eugénie Le Sommer celui de buts marqués (93 buts marqués).

History

Les années folles (1920-1937)

L'équipe de France en octobre 1920.

Le football féminin s'impose en France après la Première Guerre mondiale avec la mise en place d'un championnat de France en 1919 organisé par la FSFSF. Le vendredi à Deepdale, au stade du Preston North End FC, une sélection des meilleures joueuses françaises de la FSFSF rencontre les Dick, Kerr's Ladies FC, la formation anglaise de Preston. Devant 25 000 spectateurs, la France s'incline 2-0. Elle boucle sa première tournée anglaise avec 2 victoires, 1 nul et 1 défaite. Le 31 octobre 1920, 12 000 spectateurs assistent au stade Pershing de Paris au match retour conclu sur un match nul 1-1.

Une nouvelle tournée anglaise pour l'équipe de France est organisée du 17 au 22 mai 1921. Les Bleues s'inclinent lors de leur premier match (5-1), puis signent trois courtes victoires. En octobre 1921, l'équipe d'Angleterre (en fait, l'équipe de Plymouth Ladies) se déplace en France (Paris le 30, Le Havre le 31) mais, en deux rencontres face à l'équipe de France, aucun but n'est inscrit.

Après 1921, la FFFA n'ouvre plus les colonnes de ses publications à Alice Milliat, présidente de la FSFSF. Les tournées outre-manche se poursuivent malgré l'interdiction du football féminin par la FA le . Ainsi, une tournée a lieu dès le printemps 1922. Battues à Plymouth (2-1), les Bleues concèdent des nuls 0-0 à Exeter et Falmouth. Les matchs ont lieu du 3 au 10 avril 1922.

Le calendrier international se résume à quelques matchs France-Belgique. Le dernier match de l'équipe de France de la FSFSF se tient le . C'est un match nul 0-0 face à la Belgique à Bruxelles.

La Ligue de Paris de football féminin, fondée en 1933, reprend le flambeau et met en place une équipe de France et une équipe de Paris. Ces deux formations s'affrontent notamment le 20 mai 1934 à Juvisy (0-0) et le 15 décembre 1934 au Stade de Paris (Saint-Ouen). La sélection française dispute plusieurs matchs internationaux tel les France-Belgique de 1934 au Stade de Paris (Saint-Ouen) ou 1936 au Stade Buffalo (Montrouge).

Les années rebelles (1968-1985)

Les joueuses françaises, et rémoises tout particulièrement, sont très actives à la fin des années 1960 pour faire reconnaître l'existence du football féminin. Un an avant le feu vert fédéral, les Bleues prennent part à une Coupe d'Europe pirate, c’est-à-dire en marge de la FIFA, avec trois autres nations : Angleterre (défaite 2-0 devant 15 000 spectateurs), Danemark et Italie (défaite 1-0 le 1er novembre 1969 devant 5 000 spectateurs). L'Italie est sacrée championne.

Dans la foulée de la reconnaissance du football féminin qui a finalement lieu en 1970, les joueuses mettent sur pieds une première Coupe du monde pirate remportée par le Danemark. La France n'est pas présente à cette compétition, mais quelques mois après avoir disputé le premier match officiel FFF le (victoire 4-0 face aux Pays-Bas au stade Damette à Hazebrouck), elle prend part à la deuxième édition qui se tient au Mexique. À Guadalajara, les Bleues peinent en phase de groupe en concédant deux défaites : le 18 août 3-0 contre le Danemark puis le 21 août 1-0 face à l'Italie.

Les joueuses devront répéter encore leurs organisations pirates jusqu'à ce que la FIFA admette l'intérêt d'une telle compétition (1991). L'UEFA cède dès 1982 en prenant en charge l'organisation des championnats d'Europe.

Le premier stage national officiel de la FFF pour l'équipe de France féminine se tient les 4 et 5 avril 1975 à l'institut national du sport pour 24 joueuses (6 de Reims, 4 de Rouen, 3 de Bergerac, 2 de Caluire, et 1 de Metz, Vendenheim, Orléans, Marseille, Plaine, Auxerre, Cavaillon et Limoges, plus l'irlandaise O'Brien de Reims) qui sont convoquées par Pierre Geoffroy.

Les footballeuses du Stade de Reims constituent la meilleure formation française entre la fin des années 1960 et le début des années 1980. Lors du tournoi mondial disputé du 8 au 23 octobre 1978 à Taïwan, c'est la formation rémoise au grand complet qui représente le football féminin français. Les joueuses du Stade enlèvent le titre à égalité parfaite avec les Finlandaises d'Helsinki, phase finale en poule sans finale oblige. Treize équipes prenaient part à cette compétition, dont six en poule finale : le Helsingin Jalkapalloklubi (Finlande), le Sting Soccer Club (États-Unis), le SV Seebach (Suisse), le Hackås IF (Suède), le Stade de Reims (France) et l’équipe nationale taïwanaise.

Les années de crise (1985-1998)

Après les espoirs nés durant les années précédentes, et le niveau correct atteint par les meilleures joueuses françaises, l'équipe de France pouvait espérer bien figurer dans les compétitions internationales mais en raison d'un manque de considération de la part de la fédération française, elle est souvent absente des grands tournois internationaux.

Les années Clairefontaine (1998-2006)

Sous l'impulsion d'Aimé Jacquet, le football féminin de haut niveau est pris en charge par les équipes de Clairefontaine. Les joueuses de l'équipe de France A, mais aussi les jeunes joueuses, profitent désormais de plein droit, au même titre que les garçons, des facilités offertes par les structures de Clairefontaine. Sous la houlette d'Élisabeth Loisel, qui remplace Aimé Mignot après le Championnat d'Europe 1997, les premiers résultats apparaissent encourageants avec comme point d'orgue la première participation à une Coupe du monde FIFA en 2003 après avoir écarté l'Angleterre en match de barrage : les Bleues s'imposent d'abord 1-0 à Londres puis confirment à Geoffroy-Guichard (1-0) devant plus de 23 000 spectateurs. Cette affluence est d'autant plus importante que le match était diffusé en direct par Canal +.

Initialement prévue en Chine, la Coupe du monde fut déplacée à cause du syndrome respiratoire aigu sévère qui est apparu dans le pays quelques mois précédant l'événement. Les États-Unis sont alors choisis pour organiser le tournoi. Lors de ce Mondial 2003, les Bleues tombent dans un groupe difficile : elles rencontrent successivement la Norvège, la Corée du Sud puis le Brésil. Le parcours des tricolores débute par une défaite 0-2 contre les Norvégiennes. Ainsi, alors que le score est de 0-0 à la mi-temps, Anita Rapp trompe Céline Marty dès la reprise à la 47e minute puis Dagny Mellgren double la mise à la 66e. Les Françaises reprennent espoir lors du deuxième match de poule contre la Corée du Sud au Robert F. Kennedy Memorial Stadium de Washington. À l'issue d'un match tendu (quatre cartons jaunes), la France s'impose en toute fin de match à la 86e minute grâce à une reprise de volée du pied gauche de Marinette Pichon sur un coup de pied arrêté d'Élodie Woock. Les tricolores peuvent se qualifier pour les quarts de finale si elles battent le Brésil. La première mi-temps se termine par un score nul et vierge mais sur un ballon en profondeur de Maycon, Kátia da Silva ouvre le score. Marinette Pichon finit par égaliser dans les arrêts de jeu mais le match nul élimine les Françaises car dans le même temps, les Norvégiennes étrillent la Corée du Sud par 7 buts à 1. Avec quatre points, les coéquipières de Stéphanie Mugneret-Béghé terminent troisième du groupe derrière le Brésil (sept points), la Norvège (six points) et devant la Corée du Sud (0 point).

Les joueuses de Loisel sont qualifiées pour le championnat d'Europe féminin (2005) où elles sont éliminées au premier tour puis échouent en 2006 pour se qualifier au mondial 2007, devancées par l'Angleterre en phase qualificative.

Montée en puissance avec Bini (2007-2013)

Euro 2009 : premier quart de finale

Bruno Bini est nommé sélectionneur le et a pour objectif de qualifier la sélection au Championnat d'Europe 2009 et d'y atteindre les quarts de finale. Il avait auparavant mené l'équipe de France féminine des moins de 19 ans au titre européen en 2003. Dans sa campagne qualificative, la France est surprise dès son deuxième match en s'inclinant en Islande 1-0, cette dernière prend alors la tête du groupe devant la France. La France réalise ensuite un sans faute, pendant que l'Islande fait un faux pas en Slovénie (1-2). Lors du dernier match de la phase qualificative, la France accueille l'Islande et prend sa revanche 2-1 à la Roche-sur-Yon, elle évite donc les barrages et se qualifie pour l'Euro 2009. Le tirage au sort désigne les deux finalistes du Championnat d'Europe 2005 dans le groupe de la France — l'Allemagne (tenante du titre et double championne du monde en titre) et la Norvège — ainsi que l'Islande qui de son côté s'est qualifiée par le biais des barrages.

Bruno Bini sélectionneur de l'équipe de France de 2007 à 2013.

À l'Euro 2009, la France s'impose lors de son premier match contre l'Islande (3-1) avant de lourdement s'incliner face à l'Allemagne (1-5). Mais elle termine à la deuxième place du groupe grâce à un nul 1-1 face à la Norvège et se qualifie pour les quarts de finale face aux Pays-Bas. Les Orange s'imposent aux tirs au but (5-4, 0-0 à la fin du temps réglementaire et de la prolongation) dans un match où la France avait pris le jeu à son compte mais manquait d'un « brin de folie pour dérouter les Pays-Bas » selon la capitaine Sandrine Soubeyrand qui fêtait sa 140e sélection à l'occasion de ce match. Le sélectionneur Bruno Bini ajoutait pour sa part : « On a évolué face à une équipe ayant refusé le jeu. Je pense qu'on aurait pu jouer pendant dix ans sans réussir à marquer. »

Coupe du monde 2011 : première demi-finale

L'équipe de France avant son match contre l'Allemagne à la Coupe du monde féminine de football 2011.

L'équipe de France féminine participe pendant l'été 2011 à la Coupe du monde en Allemagne. C'est la deuxième fois que la sélection est qualifiée pour la compétition mondiale. La France se classe quatrième de la compétition, son meilleur résultat jusqu'alors, après notamment une victoire contre l'Angleterre en quart de finale.

Jeux olympiques 2012 : seconde quatrième place

La sélection française dispute les éliminatoires du Championnat d'Europe 2013 à partir de 2011, puis le tournoi de football des Jeux olympiques d'été de 2012 en Angleterre.

L'équipe de France de Bruno Bini remporte le tournoi de Chypre pour la première fois le 6 mars 2012 face aux Canadiennes.

Quelques mois plus tard, aux Jeux Olympiques, la France se trouve confrontée en phase de poules aux États-Unis, vices-championnes du monde, à la Corée du Nord et a la Colombie. Lors du premier match de poule, la France rentre très bien dans son match en menant 2-0 la meilleure équipe du monde (d'après le Classement FIFA) grâce à deux buts signés Gaëtane Thiney (12e) et Marie-Laure Delie (14e), mais encaisse ensuite quatre buts et s'incline donc 4-2 face aux Américaines. Quatre jours plus tard, la France affronte la Corée du Nord. Après l'ouverture du score par Laura Georges sur corner en fin de première mi-temps, les tricolores vont dérouler un festival offensif et s'imposer sur le score 5-0 grâce aux buts de Wendie Renard, Marie-Laure Delie, Élodie Thomis et Camille Catala en deuxième période. La France confirme sa qualification au troisième match de poule en battant la Colombie sur le score modeste de 1-0 (Élodie Thomis 5e).

En quart de finale, la France retrouve l'équipe suédoise qui avait battue la France au match pour la troisième place de la Coupe du monde 2011. Les tricolores, après avoir été menées au score par les scandinaves reprennent l'avantage et se qualifient pour les demi-finales grâce à Wendie Renard et Laura Georges mais aussi leur gardienne Sarah Bouhaddi qui a fait un excellent travail défensif durant ce match. En demi-finales, les Bleues doivent faire face aux championnes du monde en titre, les Japonaises ; malgré une énorme domination française, les Nadeshiko Japan s'imposent 2-1, avec des buts signés Yūki Ōgimi (32e) et Mizuho Sakaguchi (49e) pour le Japon et Eugénie Le Sommer pour la France. Malgré la volonté des bleues et un pénalty tiré par Élise Bussaglia (qui ne trouvera pas le cadre) elles n'arriveront pas à égaliser et devront disputer le match pour la troisième place. L'équipe de France sera opposée au Canada pour la médaille de bronze. Encore une fois, les bleues domineront largement la rencontre mais ne parviendront pas à marquer. La canadienne Diana Matheson ouvrira le score pour son équipe dans les dernières secondes de la partie sur l'unique tir cadré des Canadiennes dans cette rencontre. La France devra une fois de plus digérer la « médaille en chocolat ».

Stagnation (2013-2018)

Euro 2013 : déception en quarts

L'équipe de France réalise un sans faute lors des éliminatoires de l'Euro 2013 en s'imposant lors des huit matchs.

Lors de l'Euro 2013, les Bleues finissent premières de leur groupe grâce à trois victoires : 3-1 face à la Russie, 1-0 face à l'Espagne et 3-0 face à l'Angleterre. Elles sont éliminés en quart de finale par le Danemark lors de la séance de tirs au but (1-1 tab 2-4).

Coupe du monde 2015 : retour en quarts

L'équipe de France avant son match contre l'Autriche aux Éliminatoires de la Coupe du monde féminine de football 2015.

Le , Philippe Bergeroo est nommé sélectionneur de l'équipe de France féminine, en lieu et place de Bruno Bini. Bergeroo a pour mission de qualifier l'équipe de France à la Coupe du monde qui se déroulera au Canada en 2015. La France est placée dans la poule 7, avec comme adversaires principaux la Finlande et l'Autriche. Le staff de Bergeroo fait fi du précédent, exit Corinne Diacre notamment. Les joueuses feront aussi sans Sandrine Soubeyrand, Ophélie Meilleroux, afin de faire place à la nouvelle génération. De plus, Bergeroo passe d'un schéma immuable en 4-2-3-1 à un 4-4-2 classique.

Première rencontre de l'ère Bergeroo, un match amical contre la République tchèque au mois de septembre. Une victoire 2-0 à Évry. S'ensuit trois jours plus tard, un déplacement à Astana au Kazakhstan pour le premier match de qualification pour la Coupe du monde, une victoire 4-0 à l'extérieur. Le mois suivant, un nouveau match amical contre la Pologne 6-0 à Beauvais, qui précède un déplacement pour les éliminatoires en Autriche, avec une victoire difficile 3-1 pour les Bleues. En novembre, la France affronte la Bulgarie dans une double confrontation pour le compte des éliminatoires, victoire 10-0 à Lovetch et 14-0 cinq jours plus tard au Mans, dans la MMArena.

En 2014, la France commence l'année par un match amical en février, contre l'équipe de Suède, à Amiens, victoire significative 3-0. Puis la France dispute le tournoi de Chypre 2014. Après un match nul contre l'Écosse (1-1), et une courte victoire (3-2) contre l'Australie, la France étrille les Pays-Bas (3-0), ce qui lui permet d'aller en finale, à la différence de buts. Les Bleues gagnent 2-0 face à l'Angleterre. L'équipe de Bergeroo reprend la route des qualifications pour Mondial et étrille le Kazakhstan 7-0 début avril à Angers, puis l'Autriche 3-1 de nouveau au Mans. En mai, la France affronte la Hongrie à Besançon, victoire 4-0 des Bleues. Afin de se jauger contre des nations de très haut niveau, la France effectue trois matchs amicaux en juin contre le Brésil (0-0 en Guyane) et deux fois les États-Unis (défaite 1-0 à Tampa et match nul 2-2 à Hartford). La France est alors en tête du groupe 7 avec trois points d'avance sur la Finlande. Sous l'ere Bergeroo, la sélection ne connaît jusqu'alors une seule défaite en 17 matchs, amicaux compris. Ces résultats permettent à la France de prendre la 4e place au Classement FIFA.

Au retour de l'intersaison, la France s'envole à Budapest pour un nouvel opus des qualifications, victoire 4-0 des Bleues.

En 2015, l'effectif de l'équipe de France n'est composé essentiellement que de trois formations de club, L'Olympique Lyonnais (12), le Paris-Saint-Germain (7) et Juvisy Essonne (6), respectivement les trois premières équipes du Championnat de France féminin de football de 2013 à 2015. Lors de la coupe du monde 2015, la France est éliminée en quarts de finale par les Allemandes aux tirs au but.

Jeux olympiques 2016 : le plafond de verre des quarts

Dans le groupe G, la France est opposée à la Nouvelle-Zélande, à la Colombie et aux États-Unis. Lors de leur premier match, les Françaises marchent sur la Colombie. Elles sont ensuite défaites par les États-Unis (0-1), mais s'imposent lors de leur dernier match face aux Néo-Zélandaises (3-0), grâce notamment à un doublé de Louisa Necib, et valident leur ticket pour les quarts.

En quarts de finale, les Bleues se font défaire par le Canada (1-0).

L'équipe de France avant son match contre l'Autriche le 22 juillet 2017 à Utrecht (Pays-Bas) lors de l'Euro 2017

Euro 2017 : toujours en quarts

Olivier Echouafni est nommé nouveau sélectionneur des Bleues le .

La France hérite du groupe C, composé de l'Islande, de Autriche et de la Suisse. Les Bleues commencent par une victoire face à l'Islande (1-0) grâce à un pénalty d'Eugénie Le Sommer dans les cinq dernières minutes du match. S'ensuivent deux matchs nuls, face à l'Autriche et face à la Suisse (1-1 lors des deux matchs).

Les Bleues, deuxièmes du groupe, se qualifient donc pour les quarts de finale, elles affronteront l'Angleterre. Les Lionnes les éliminent par l'intermédiaire de Jodie Taylor (1-0).

L'ère Corinne Diacre : entre ascension et polémiques (2019-2023)

Le , Corinne Diacre est nommée sélectionneuse de l'équipe de France, pour une durée de quatre ans. Elle a pour mission de préparer l'équipe de France pour la Coupe du monde 2019 qui se déroulera sur son sol et pour laquelle elle est qualifiée d'office en tant que pays hôte.

Coupe du monde 2019 à domicile : élimination en quarts qui prive des JO

La France hérite, dans le groupe A, du Nigéria, de la Norvège ainsi que de la Corée du Sud, qu'elle affronte lors du match d'ouverture de la compétition. Lors de son premier match, la France bat la Corée du Sud sur le score de 4 buts à 0. Dès la 9e minute, Eugénie Le Sommer ouvre le score pour inscrire son 75e but sous le maillot bleu. Ensuite, Wendie Renard marque un doublé de la tête sur deux corners, le premier venant de la droite (servie par Gaëtane Thiney), le second, de la gauche (ballon déposé sur sa tête au point de pénalty par Amel Majri), ce qui permet aux Bleues de mener 3-0 à la pause. En fin de match, c'est Amandine Henry qui scelle la victoire des Tricolores en inscrivant d'une frappe enroulée aux 25 m le but du 4-0.

Ce match d'ouverture réalise un score d'audience impressionnant : 9,8 millions de téléspectateurs l'ont suivi sur TF1 et 980 000 sur Canal+ soit un total avoisinant les 11 millions de téléspectateurs.

Les Bleues enchaînent sur un succès face à la Norvège (2-1) grâce à des réalisations de Valérie Gauvin et Eugénie Le Sommer sur pénalty, malgré un but contre son camp de Wendie Renard. Cette victoire qualifie la France pour les huitièmes de finale de la compétition. Les Bleues assurent leur première place du groupe en battant le Nigéria sur le score de 1-0, grâce à un pénalty retiré transformé par Wendie Renard.

En huitièmes de finale, les Bleues s'imposent face au Brésil sur le score de 2 buts à 1. Grâce à une réalisation de Valérie Gauvin en début de seconde période, après s'être vu refuser un but avec la VAR, les Tricolores ouvrent le score (1-0). L'égalisation de Thaisa à la 65e minute (1-1) amène les deux équipes à se départager en prolongations. C'est Amandine Henry qui délivre les Bleues à la 107e minute, en reprenant un coup franc de Amel Majri. La France retrouve donc les États-Unis en quarts de finale de la compétition, vainqueures de l'Espagne (2-1). Les Bleues s'inclinent finalement face aux Américaines (tenantes du titre et futures vainqueures) sur le score de 2 à 1. Les joueuses de Jill Ellis ouvrent rapidement le score à la 4e minute grâce à un coup franc de Rapinoe (0-1). En seconde période, le match est animé. Les Américaines doublent la mise à la 65e minute, offrant un doublé à Rapinoe. Wendie Renard redonne de l'espoir aux Tricolores à la 81e minute en inscrivant son quatrième but dans la compétition, mais en vain. Conséquence fâcheuse, les Bleues sont absentes des Jeux Olympiques 2020 à Tokyo, faute d'avoir terminé dans les trois meilleures équipes européennes. Petite consolation, la FIFA leur décerne le prix du fair-play.

À domicile, un engouement pour cette équipe de France et pour la compétition en général se crée. Les matchs des Bleues réalisent des audiences télévisuelles records. Pourtant privées de Jeux après l'élimination en quarts face aux États-Unis, Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, annonce tout de même que la sélectionneuse tricolore Corinne Diacre resterait à son poste.

À partir de fin 2019, Corinne Diacre connaît des difficultés relationnelles avec ses joueuses cadres. Elle critique Eugénie Le Sommer après le Mondial, le rassemblement de septembre 2019 est tendu[pourquoi ?], une réunion de crise a lieu en début d’année 2020 à la FFF avec Wendie Renard, puis la gardienne Sarah Bouhaddi annonce durant l'été son retrait de l'équipe de France tant que Corinne Diacre sera en poste.

Fin 2020, Corinne Diacre voit encore son management sévèrement remis en question par quelques joueuses cadres de l'équipe de France. Déjà en froid avec Renard et Le Sommer qu'elle continue tout de même de sélectionner, et après le retrait de Bouhaddi, une nouvelle polémique survient quand elle ne sélectionne pas la capitaine Amandine Henry lors du rassemblement du mois d'octobre, évoquant un « choix sportif » lié à son retour de blessure. Reynald Pedros, ancien entraîneur de l'Olympique lyonnais, fustige le comportement de Corinne Diacre : « C’est une relation très compliquée entre les joueuses et la sélectionneuse. Je récupérais les joueuses psychologiquement très affectées. Il fallait à chaque fois discuter, les remettre bien. Elles vont en équipe de France par obligation, pas par plaisir. Elles vont en équipe de France avec la boule au ventre ».

Agacée par toutes les critiques portant sur son management décrit comme « presque militaire », Corinne Diacre réagit lors d'une conférence de presse. « Ce n'est qu'une minorité », selon elle, qui conteste son management. Elle interprète aussi les différentes prises de parole comme un signe de jalousie : « Je sais que la place de sélectionneuse est convoitée. Je ne suis pas dupe. Quand j’entends certains commentaires... j’ai un poste qui fait des jaloux et qui fait rêver ! C’est de bonne guerre ».

Malgré ces altercations, mi-octobre 2020, le contrat de Corinne Diacre est prolongé d'un an par le président de la FFF Noël Le Graët en raison du report l'Euro 2021 à juillet 2022 à la suite de l'épidémie de Covid-19.

Fin octobre 2020, Sarah Bouhaddi la charge publiquement dans une interview : « gagner un titre avec cette sélectionneuse me paraît impossible. Ce sont des mots forts, mais on vit dans un climat très négatif. Beaucoup de joueuses le pensent aussi mais ne le disent pas. (...) Je pourrais mettre mes deux mains à couper que l'équipe de France ne gagnera pas l'Euro (en 2022) si Corinne Diacre reste en poste ».

Le 19 novembre 2020, Corinne Diacre veut mettre fin aux polémiques entourant l'équipe de France. Elle sélectionne à nouveau sa capitaine Amandine Henry, malgré sa prise de parole publique et appelle à l'apaisement : « J’ai entendu les déclarations critiques de ces derniers temps mais le moment n’est pas venu de régler ce problème alors que l’équipe nationale joue son avenir sur le terrain. Nous les réglerons les yeux dans les yeux, je n’utiliserai en aucun cas les médias comme intermédiaire ».

Début février 2021, Noël Le Graët apporte une nouvelle fois son soutien à Corinne Diacre : « Son bilan sportif est très bon ». Il ajoute toutefois que sa communication pourrait être un point à améliorer : « Elle s'est endurcie, peut-être un peu trop... Il y a une meilleure communication à faire sans doute ». En septembre 2021, Gaëtane Thiney, non-appelée depuis près de deux ans, critique à son tour ouvertement les choix de la sélectionneuse de l'équipe de France.

Euro 2022 : passage d'un cap sur la scène européenne

L'équipe de France se retrouve dans le groupe D composé de l'Italie, la Belgique et l'Islande. Elle débute par une victoire 5-1 face à l'Italie par notamment un triplé de Grace Geyoro ainsi que des buts de Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino. Elle enchaîne par une courte victoire face à la Belgique (2-1) par le biais de Kadidiatou Diani et Griedge Mbock. Elle finit par un nul (1-1) face à l'Islande. À l'issue de ses trois matchs, elle est seule en tête de son groupe et accède aux quarts de finale. Les Bleues se qualifient pour les demi-finales en battant les Pays-Bas 1 à 0 (but sur pénalty d'Ève Périsset) après prolongation. Elles échouent aux portes de la finale face à l'Allemagne sur le score de 2 à 1 après un doublé d'Alexandra Popp malgré l'égalisation contre son camp de Merle Frohms sur une frappe de Diani.

Révolte des cadres

Le 24 février 2023, à 5 mois de la Coupe du monde (20 juillet – 20 août) en Australie et en Nouvelle-Zélande, Wendie Renard, Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto annoncent leur mise en retrait de l'équipe de France. La FFF en prend note et rappelle « qu’aucune individualité n’est au-dessus de l’institution Équipe de France ». Selon Le Parisien l'objectif des 3 joueuses est le départ de l'entraineure Corinne Diacre et de son staff et une évolution de la gouvernance autour du football féminin. Le 9 mars 2023, le Comité exécutif de la Fédération française de football met fin à son contrat d'entraineure.

Nouveau départ sous Hervé Renard (2023-)

Coupe du monde 2023 : Une nouvelle élimination en quarts

Le 30 mars 2023, Hervé Renard devient le sélectionneur de l'équipe de France féminine.

Avant la Coupe du monde, l’équipe doit faire face à une vague de blessures. En effet, des cadres comme Marie-Antoinette Katoto, Delphine Cascarino, Amandine Henry et Griedge Mbock manquent. Cependant, elle voit le retour de la meilleure buteuse des Bleues Eugénie Le Sommer, écartée depuis 2 ans par Diacre, ainsi que l’arrivée de jeunes joueuses telles que Maëlle Lakrar et Vicki Becho.

Lors de leur premier match le 23 juillet, Les Bleues, privées de Selma Bacha, blessée lors du match de préparation contre le pays hôte australien le 14, est tenue en échec face à la Jamaïque (0-0). Lors du deuxième match le 29 face au Brésil, Les Bleues s’imposent avec la manière 2 buts à 1 avec un but de Le Sommer et un de Renard. Lors du troisième match le 2 août face au Panama, Hervé Renard décide de faire tourner l’effectif. Le résultat sera tout de même une domination française avec une victoire 6 buts à 3 dont un triplé de Diani.

La France termine donc première de son groupe et retrouve le Maroc en 8èmes. Le 8 août, le match voit une nette domination française avec une victoire 4-0 avec une doublé de Le Sommer.

En quart, elle retrouve l’Australie pays hôte qui l’avait battue avant la Coupe du monde. Au terme de 120 minutes équilibrées, le score reste vierge (0-0). L’équipe de France sort aux tirs au but au terme d’une séance marquée par de nombreux rebondissements (7 T.A.B à 6).

Finaliste de la première Ligue des Nations féminine

À la suite de cette Coupe du monde, la France entame la première Ligue des Nations féminine de l'UEFA dans laquelle elle est placée dans le groupe 2 avec la Norvège, le Portugal et l'Autriche. Avec 5 victoires en 6 matchs (nul face à la Norvège), la France est la seule équipe invaincue et se qualifie pour la phase finale de la Ligue des Nations.

Le 23 février 2024, la France bat l'Allemagne devant plus de 30 000 personnes à Lyon, et se qualifie pour la première finale de son histoire en match officiel.

Le 28 février, elle s'incline contre l'Espagne à Séville sur le score de 2 buts à 0.

Jeux olympiques de Paris 2024

La France est d'ores et déjà qualifiée pour le tournoi des Jeux Olympiques de Paris en 2024 en tant que pays hôte.