Fixtures

Matchs internationaux 06/08 18:00 - Belgique vs Luxembourg - View
Ligue des Nations UEFA, Ligue C, Gr. 2 09/05 18:45 1 Irlande du Nord vs Luxembourg - View
Ligue des Nations UEFA, Ligue C, Gr. 2 09/08 13:00 2 Luxembourg vs Bélarus - View
Ligue des Nations UEFA, Ligue C, Gr. 2 10/12 16:00 3 Bulgarie vs Luxembourg - View
Ligue des Nations UEFA, Ligue C, Gr. 2 10/15 18:45 4 Bélarus vs Luxembourg - View
Ligue des Nations UEFA, Ligue C, Gr. 2 11/15 19:45 5 Luxembourg vs Bulgarie - View

Résultats

Matchs internationaux 03/26 19:45 - Luxembourg v Kazakhstan W 2-1
Euro 2024 - Qualif. 03/21 17:00 2 [4] Géorgie v Luxembourg [3] L 2-0
Euro 2024 - Qualif. 11/19 19:45 10 [6] Liechtenstein v Luxembourg [3] W 0-1
Euro 2024 - Qualif. 11/16 19:45 9 [3] Luxembourg v Bosnie-Herzégovine [5] W 4-1
Euro 2024 - Qualif. 10/16 18:45 8 [3] Luxembourg v Slovaquie [2] L 0-1
Euro 2024 - Qualif. 10/13 18:45 7 [5] Islande v Luxembourg [3] D 1-1
Euro 2024 - Qualif. 09/11 18:45 6 [1] Portugal v Luxembourg [3] L 9-0
Euro 2024 - Qualif. 09/08 18:45 5 [3] Luxembourg v Islande [5] W 3-1
Euro 2024 - Qualif. 06/20 18:45 4 [4] Bosnie-Herzégovine v Luxembourg [3] W 0-2
Euro 2024 - Qualif. 06/17 13:00 3 [5] Luxembourg v Liechtenstein [6] W 2-0
Matchs internationaux 06/09 18:15 - Luxembourg v Malte L 0-1
Euro 2024 - Qualif. 03/26 18:45 2 [4] Luxembourg v Portugal [2] L 0-6

Stats

 TotalHomeAway
Matches played 11 6 5
Wins 6 4 2
Draws 1 0 1
Losses 4 2 2
Goals for 15 11 4
Goals against 17 5 12
Clean sheets 3 1 2
Failed to score 4 2 2

L'équipe du Luxembourg de football est constituée par une sélection des meilleurs joueurs luxembourgeois sous l'égide de la Fédération luxembourgeoise de football.

Elle a été créée en 1908 et est affiliée à la Fédération internationale de football association depuis 1910.

La sélection, dirigée par Luc Holtz depuis 2010, évolue en général à domicile au stade Josy-Barthel, situé dans la ville de Luxembourg puis à partir de septembre 2021 dans le nouveau stade de Luxembourg situé dans la même ville.

History

De modestes débuts malgré quelques morceaux de bravoure (1911-1938)

Équipe du Luxembourg, en 1913, avant un match, à Saint-Ouen.

Le Luxembourg est devenu membre de la FIFA en 1910. Le 29 octobre 1911, les Lions Rouges disputèrent leur premier match officiel contre les voisins français : la rencontre se termine sur le score de 4-1 pour les visiteurs. Les Luxembourgeois prirent néanmoins leur revanche le 8 février 1914 en battant la même équipe 5-4, Jean Massard réussissant ce jour-là un quadruplé. La participation aux Jeux Olympiques d'Anvers de 1920 se solda par une défaite 3-0 des coéquipiers de Joseph Koetz (joueur du CS Fola Esch, il participa aux trois premières campagnes olympiques du Luxembourg) contre les Pays-Bas. Dans les rangs de l’équipe luxembourgeoise évoluait Émile Hamilius, futur député du Parti démocratique et maire de Luxembourg après la Seconde Guerre mondiale, alors milieu de terrain du CS Fola.

Équipe du Luxembourg lors des JO de 1920

En 1924, l’équipe luxembourgeoise, qui ne jouait que sporadiquement contre des équipes de forte valeur (elle disputa en revanche de nombreux matchs contre les équipes B de la France, de la Belgique, de l’Italie et de la Suisse, ainsi que contre l’équipe régionale des provinces méridionales des Pays-Bas), s’inclina de nouveau lors des Jeux Olympiques, contre l'Italie, au Stade Pershing, par deux buts à rien. En 1927, les Anglais défirent le Luxembourg (2-5), de même que la Belgique (3-5), lors de la compétition de football jouée dans le cadre des JO d’Anvers, que les Belges remportèrent, en 1928. En inscrivant trois buts, dans les 25 premières minutes, les Belges songeaient sans doute avoir fait le plus difficile : c'était sans compter sur la vaillance des Luxembourgeois, lesquels, grâce à Guillaume Schtuz, Jean Pierre Weisgerber et Robert Theissen inscrivirent trois buts en un quart d'heure, parvenant à arracher l'égalisation, juste avant la pause, précisément à la quarante-quatrième minute. Les Luxembourgeois tinrent le nul jusqu'à la 67e, lorsque Jacques Moeschal inscrivit le quatrième but belge, suivi d'un cinquième, six minutes plus tard. Après la compétition, remportée par l'Uruguay, en deux temps, face à l'Argentine, les Luxembourgeois rencontrèrent l'Égypte, quatrième des épreuves de football lors des JO qui venaient de s'achever (ils avaient été pulvérisés lors de la petite finale par l'Italie, onze buts à trois) et première nation non européenne rencontrée par les Lions Rouges : cette rencontre se solda par un nul, 1-1, plutôt flatteur pour les Luxembourgeois, étant donné que les Égyptiens, tombeur de la Turquie et du Portugal pendant les Jeux, et qui profitaient toujours de leur venue en Europe dans le cadre de ces derniers pour disputer ensuite quelques matchs avec des équipes européennes, venaient de faire chuter les Pays-Bas (1-2). En 1932, les Luxembourgeois subirent le plus lourde défaite de leur histoire, encaissant douze buts de la part de l'équipe B d'Italie, sans en marquer aucun.

L’équipe du Luxembourg, en 1934

Les Luxembourgeois prirent part aux premières phases qualificatives pour la Coupe de Monde 1934, sans succès (lourdes défaites contre l’Allemagne, 1-9, et la France, 1-6). Ils ne furent pas plus heureux lors des JO de 1936, où ils subirent la loi des Allemands (0-9).

Un envol brisé (1938-1940)

Toutefois les années 1938-1940 marquèrent une amélioration dans les résultats de l’équipe nationale, puisqu'en 1938, les Luxembourgeois chutèrent de peu devant les voisins belges, lors du tour préliminaire de la Coupe du monde de 1938. La même année, l’Allemagne peina, chez elle, à s’imposer, en amical, devant le Luxembourg (1-2), qui battit cette même équipe allemande, en 1939, à domicile (2-1) et s’imposa l’année suivante devant les voisins néerlandais (5-4), avec à sa pointe Léon Mart, du CS Fola Esch, et Gustave Kemp, goléador du FC Metz, meilleur buteur luxembourgeois de tous les temps, mais dont la carrière fut entravée par l’irruption du conflit mondial.

Le retour du Luxembourg sur la scène internationale (1945-1964)

Sous la conduite de son canonnier Camille Libar, joueur de Strasbourg, le Luxembourg débuta l'après-guerre en fanfare : large victoire contre les voisins belges, le 13 mai 1945 (1-4), suivie, il est vrai, d’une sévère défaite quelques mois plus tard contre ces mêmes Diables Rouges (0-7, en Belgique cette fois-ci), victoire contre la Norvège, le 28 juillet 1946. En match non officiel, les Luxembourgeois accrochèrent les équipes B de la France (4-4 en 1946), de la Suisse (0-0 en 1946) et de la Belgique (3-3 en 1947). Enfin, le 13 mai 1947, ils vainquirent les amateurs anglais, par quatre buts à trois. Le 26 juillet 1948 constitue un jour historique pour le football luxembourgeois : dans le cadre des Jeux Olympiques, les Luxembourgeois remportèrent leur plus large victoire, contre l'Afghanistan, six buts à zéro. Cependant, le tour suivant, ils ne purent rien contre les Yougoslaves, si ce n’est sauver l’honneur (défaite 6-1). Néanmoins, en 1949 et 1950, ils tinrent en échec, en amical certes, mais chaque fois en déplacement, respectivement la Tchécoslovaquie et la Norvège (2-2), et battirent, en 1951, sur leur terrain la Finlande (3-0).

Les Jeux Olympiques de 1952 offrirent l'occasion aux Luxembourgeois de briller. La Nationalmannschaft dut dans un premier temps en passer par un tour préliminaire, face à l'équipe de Grande-Bretagne. Même composé d’amateurs, cette équipe britannique (en réalité uniquement composé de joueurs anglais) ne laissa pas d'impressionner ses adversaires. Y figuraient quelques éléments de grande valeur, tel Bill Slater, alors en passe de rejoindre les Wolverhampton Wanderers où il allait effectuer une longue et fructueuse carrière qui lui ouvrirait les portes de l'équipe d'Angleterre, Jim Lewis, de Chelsea, sans doute le plus célèbre et le plus talentueux des joueurs amateurs de sa génération (49 sélections en sélection anglaise amateurs), George Robb, qui verrait sa carrière brisée par une blessure, non sans avoir connu la sélection anglaise (une fois) et Derek Saunders , vainqueur cette année de la FA Cup amateur, ce qui lui valut un pont d'or de la part de Chelsea FC, dont il devint un pilier, participant même avec la sélection londonienne à la finale de la Coupe des villes de foires (Coupe de l'UEFA) en 1960. Les Britanniques ouvrirent le score, dès la 12e minute, grâce à Robb, et tinrent ce résultat jusqu’à la 60e où Joseph Roller égalisa. Les Luxembourgeois parvinrent à maintenir cette parité, et les deux équipes engagèrent des prolongations : Léon Letsch, gâchette du Club olympique Roubaix-Tourcoing, puis Roller par deux fois donnèrent un avantage décisif au Luxembourg. Mais les Britanniques ne s’avouaient pas vaincus, et Slater réduisit la marque, à la 101e minute. Jules Gales répondit du tac au tac et inscrivit dans la foulé le cinquième but luxembourgeois. Lewis eut beau tromper Ferd Lahure en toute fin de match, les Luxembourgeois sortirent vainqueur de cet affrontement, à la surprise générale.

Le Brésil commençait à laisser entrevoir ce qu’il allait devenir quelques années plus tard : le maître incontesté du monde du ballon rond. Figuraient dans cette équipe brésilienne olympique quelques joueurs qui ne manquèrent pas de charmer leurs contemporains par leur talent : l’attaquant, star à venir de l’Atletico Madrid, Vavá, champion du monde en 1958 et 1962, Humberto, membre de l'équipe du Brésil en 1954, qui allaient bientôt enthousiasmer les tifosi laziali, Evaristo de Macedo, futur attaquant international du Barça puis du Real Madrid, Larry, canonnier de l’Internacional, Didi, qui participa aux Coupes du monde 1954, 1958 et 1962 et évolua au Real Madrid, et le défenseur Zózimo, un autre vainqueur des éditions 1958 et 1962 de la Coupe du monde avec l'équipe du Brésil. Logiquement, ces vedettes en devenir, déjà reconnues dans le championnat brésilien, devaient l’emporter : mais cette tâche fut moins aisée qu'il ne leur avait semblé avant que de pénétrer sur le terrain. Larry inscrivit un but juste avant la pause, et Humberto Tozzi dès après celle-ci, Jules Gales relançant tardivement la rencontre, en trompant Carlos Alberto (gardien-phare de l'équipe olympique brésilienne, puisque le portier du Vasco da Gama participa aux épreuves de football des JO de 1952, 1956 et 1960) à la 86e minute. Face aux jeunes étoiles brésiliennes, les Luxembourgeois n’avaient pas démérité. Vic Nurenberg, buteur prolifique de l'OGC Nice et du FC Sochaux, fut l’un des artisans de cet honorable parcours. Il fallut attendre dix ans, depuis la victoire contre la Finlande, avant que le Luxembourg ne regagnât un tel match. Mais cette longue attente fut récompensé par un nouvel exploit : le 8 octobre 1961, mené par le métronome de l'Alliance Dudelange, Henri Cirelli , le Luxembourg connut l'un de ses plus grands succès, avec la victoire, à domicile, par 4 buts à 2, contre le Portugal d'Eusebio, en match de qualification pour la Coupe du monde, Ady Schmit inscrivant la bagatelle de trois buts.

Entre-temps, la sélection d'Antoine « Spitz » Kohn prit l'eau comme jamais, le 19 octobre 1960, contre l'Angleterre de Bobby Charlton (0-9). Pour autant, cette période de disette, ne fut pas une période de famine : outre son louable parcours aux JO de 1952, le Luxembourg eut la satisfaction de voir son équipe battre l’équipe amateur de la Sarre, par six buts à un, en 1952, les équipes réserves de la Belgique (6-4, en 1956), de la Suisse (4-1, la même année, à Esch-sur-Alzette), ainsi que les amateurs anglais (3-1, en 1959) et l’équipe de France olympique (5-3, en 1960).

En 1958, les joueurs grands-ducaux créèrent la surprise, en s’imposant 4-1, contre l’équipe B de la RFA. Ce jour-là, un 1er mai, « la température magnifique, le renom des visiteurs et la bonne réputation des joueurs luxembourgeois avaient incité quelque six mille spectateurs à se rendre au stade municipal de Luxembourg », d’après le reporter du journal Les Sports. Mené par un Camille Dimmer survolté, passeur impeccable et tireur implacable, auteur d’un doublé, les Luxembourgeois tinrent la dragée haute aux Allemands, qui ne purent que sauver l’honneur en fin de manche, ayant buté tout au long du match sur le gardien Paul Steffen et l’arrière-central, véritable vigie, Léon Mond surnommé Jang.

Comptant dans ses rangs un nouveau venu, Jean-Pierre Hoffstetter surnommé Jim, futur capitaine de la sélection et rugueux défenseur de l’Aris Bonnevoie (une fois à la retraite, il chroniqua au Républicain Lorrain et dans Le Quotidien), le Luxembourg, lors des éliminatoires pour les Jeux Olympiques de 1960 arracha deux nuls méritoires (0-0 et 2-2) à la Suisse et ne s'inclina que par 3-5 face à la France.

L’épopée de 1963 : les Luxembourgeois quart-de-finalistes de l’Euro 1964

Entraîneur Robert Heinz

Mais ce fut lors de la deuxième édition du Championnat d’Europe (Qualifications pour l'Euro 64) que les Luxembourgeois brillèrent le plus. Dispensé de préliminaires, le Luxembourg, entraîné par Robert Heinz , fit son entrée lors des huitièmes-de-finale : le 11 septembre 1963, ils tiennent en échec les Néerlandais, au Stade Olympique d’Amsterdam, (1-1, grâce à l’égalisation de Camille Dimmer, buteur de Molenbeek). Certains observateurs pensaient que les joueurs Néerlandais s'étaient réservés, afin de garantir une affluence suffisante de spectateurs au deuxième match, qui se déroulait à Rotterdam. Mais un mois plus tard, les spectateurs néerlandais en furent pour leurs frais : au Feijenoord Stadion, les luxembourgeois s’imposèrent contre toute attente, encore grâce à Dimmer, qui offrit à la 67e minute la victoire à son équipe (2-1). Les Luxembourgeois, qualifiés pour les quarts-de-finale, n’étaient plus qu’à deux matchs du dernier carré ! Le Danemark, lequel s’était laissé surprendre au tour précédent par l’Albanie (défaite 1-0, lors d’un match sans enjeu, les Danois vainqueurs 4-0 à l’aller étant déjà qualifiés) et prit sans doute ce coup du sort pour une aubaine, dut s’y reprendre à trois fois, avant que d’écarter le Luxembourg, ce qui prouve que les rêves, même les plus fous, étaient à la portée de la sélection du Grand-Duché. Le 4 décembre 1963, à Luxembourg, les Lions Rouges, emmené par Louis Pilot, du Standard de Liège, et Ady Schmit, milieu de terrain du FC Sochaux, double vainqueur avec l’équipe franc-comtoise de la Coupe Charles Drago et… international français, puisqu’il fut sélectionné dans l'équipe de France de football de deuxième division, ouvrirent le score, grâce à Paul May , dès la première minute ; il faudra tout le talent d’Ole Madsen, meilleur joueur danois de l'année en 1964, et l'un des meilleurs buteurs de tous les temps en équipe du Danemark, auteur ce soir-là d’un triplé, pour assurer le partage des points (3-3). Une semaine plus tard, le 10, à Copenhague, les Luxembourgeois arrachèrent, à la 84e minute, le match nul (2-2). Un match d’appui fut donc nécessaire, que remportèrent à Amsterdam les Danois, sur l’écart le plus petit qui soit (1-0). Le Olsen Banden dut une fière chandelle à son buteur vedette Ole Madsen, auteur des six buts contre le Luxembourg, qui quitta avec les honneurs la compétition.

Les Luxembourgeois poursuivirent leur lancée. Le 20 septembre 1964, contre la Yougoslavie, à Belgrade, l'équipe du Luxembourg força la brillante équipe yougoslave à puiser dans ses dernières ressources, pour battre les Luxembourgeois par 3 - 1, Ady Schmit ayant sauvé l'honneur pour le Luxembourg.

L'équipe du Luxembourg victorieuse des Pays-Bas, en 1963, lors des huitième-de-finales de l'Euro 64.

Le 4 octobre 1964, dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du monde, le Luxembourg affronta devant près de 20 000 personnes la France, au Stade municipal. Mené 1-0, le Luxembourg faillit créer la surprise, par l’intermédiaire de Jean Klein , dit « Speedy », instituteur de profession, mais surtout grand ailier de l’équipe du Luxembourg et de Dudelange où il passa toute sa carrière de footballeur : un démarrage sec et un talent de dribbleur hors de pair avaient fait de lui l’un des éléments les plus redoutés par les défenses de la première division luxembourgeoise. « Klein, il va plus vite que Gento » titrait d’ailleurs le journal Les Sports de Bruxelles, le lendemain d'un essai de Jean Klein avec le RSC Anderlecht, lors d'un match amical face à LOSC Lille. Lors de cette rencontre contre la France, Klein fut tout près d’offrir à son équipe l’exploit de tenir la France en échec : à la 75e minute, Jean Klein mystifia son adversaire direct et adressa une passe limpide au centre que Camille Dimmer transforma. Malheureusement, un juge de ligne faisait annuler le but pour sortie de balle, quoique les caméras de télévision démontrèrent, le lendemain, la méprise de l’arbitre assistant. Finalement le Luxembourg s'inclina à la dernière minute par 2 - 0 contre la France de Nestor Combin. Jean Klein dira, près de quarante ans après cette injustice : « Mon meilleur souvenir est et reste la rencontre au Luxembourg contre la France (0-2) le 4 octobre 1964 […]. Mais c'est aussi mon plus mauvais souvenir. Je suis certain que si le goal que nous avions marqué avait été validé, c'était l'égalisation et la victoire au bout. Portés par les 20 000 spectateurs, nous aurions pu faire un grand résultat ».

Un long passage à vide (1964-1989)

Après leur victoire en huitième-de-finale contre les Pays-Bas, les joueurs du Grand Duché ne firent plus guère entendre parler d’eux, si ce n’est à l’occasion de quelques matchs sans enjeu : deux victoires, à domicile, contre le Mexique en 1969, et la Norvège en 1973, toutes deux sur le même score (2-1). Ils remportèrent également un match (2-0), à Luxembourg, contre la Turquie, en 1972, dans le cadre des éliminatoires de l’Euro. Ils durent ensuite attendre 1995 pour battre à nouveau un adversaire européen en match officiel. Entre temps, si ce n’est deux victoires en 1971, contre les amateurs allemands (4-2), et contre l’équipe olympique de l’Autriche (1-0, les Autrichiens, vainqueurs au retour, 2-3, durent disputer un match de barrages, qu'ils remportèrent 2-0, ce qui leur permit de se qualifier pour les JO), ainsi que, lors d’un tournoi en Indonésie, la Mara Halim Cup, en 1980, deux victoires, contre la Thaïlande (1-0) et la Corée du Sud (3-2), les Luxembourgeois ne brillèrent guère, malgré les renforts après la campagne de 1963, et dans les années 1970, d’Erwin Kuffer, arrière latéral de l’OL, du messin Nico Braun et de Gilbert Dussier, qui fit les belles heures de Nancy et de Lille. À l’aune des années 1990, le football luxembourgeois stagnait, et la sélection nationale ne remporta plus aucune victoire de 1980 à 1995, bien que Louis Pilot menât la sélection, de 1978 à 1985.

Le mandat de Paul Philipp et les performances du Luxembourg lors des éliminatoires de l'Euro 1996

L’arrivée de Paul Philipp, ancienne gloire luxembourgeoise de l’Union Saint-Gilloise, du Standard et du Royal Charleroi SC, recordman du nombre de matchs qualificatifs pour la Coupe du monde disputés par un joueur (17 matchs, quatre phases éliminatoires jouées entre 1970 et 1982) fit retrouver leur sourire aux supporters luxembourgeois : un match nul en 1989 contre la Belgique, un but partout, un autre sur le même score, en 1993 contre l’Islande (1-1), et un dernier contre la Suisse, en 1996, en amical, le résultat à la fin de la partie étant identique. Surtout, les éliminatoires de l’Euro 1996 furent sans conteste l’une des campagnes les plus réussies de la sélection luxembourgeoise : les hommes de Paul Philipp battirent sur leur île les Maltais (1-0, but de Manuel Cardoni), le 22 février 1995, avant que de les vaincre à nouveau, au Stade Josy-Barthel, sur le même score. Ils s’offrirent également, le 7 juin 1995, la République tchèque (1-0), future finaliste de la compétition, et tinrent en échec la Biélorussie (0-0), la même année. Ils manquèrent, lors des éliminatoires de la Coupe de Monde, de surprendre la Bulgarie, qui ne dut son salut qu’à Emil Kostadinov (défaite luxembourgeoise 1-2). Cette équipe du Luxembourg comptait dans ses rangs de nombreux éléments de valeur : les vétérans Guy Hellers, maître à jouer du Standard de Liège et Robby Langers (qui côtoya Zinédine Zidane lors de son passage à l’AS Cannes), le milieu du FC Aarau Jeff Saibene et un jeune défenseur, Jeff Strasser, lequel, comme bon nombre de ses compatriotes avant lui, allaient faire les beaux jours du FC Metz.

L'ère Hellers : amélioration et nouveaux exploits (2006-2010)

Les Luxembourgeois, entraînés par Guy Hellers depuis 2004, allaient cependant connaître un léger mieux et enrayer leur déclin : les défaites devenaient moins cuisantes (0-1 devant les Pays-Bas, lors des éliminatoires de l’Euro, en 2006), et la sélection tint même en échec la Lettonie (0-0, en amical). En 2006 et 2007, les Luxembourgeois obtinrent de nouveau le nul devant les Éperviers du Togo puis vainquirent la Gambie, deux buts à un, près de douze ans après leur dernière victoire. L’abnégation des Luxembourgeois fut récompensée le 13 octobre 2007, lorsqu’ils battirent, chez elle, à Gomel, la Biélorussie, 1-0, première victoire contre une équipe européenne, depuis celle remportée en 1995 contre la République tchèque. Victoire surprise, puisqu'à l'orée d'une rencontre tendue, « interminable » selon Paul Philipp, au cours de laquelle les Luxembourgeois s'étaient débattus pour ramener un nul, Alphonse Leweck inscrivit, de la tête, un but salvateur : « j'étais cassé. Sur la dernière action, je vois Dan [Da Mota] partir et je me demande franchement si je dois y aller. Et puis je me décide en voyant qu'on reste bien en place derrière. Quand je reprends la balle de la tête et que je vois le gardien la rater, je me dis que c'est parce qu'il ne l'attendait pas là, que je l'ai pris un peu à contre-pied. »

Le 10 septembre 2008, au Stade du Letzigrund de Zurich, l'équipe du Luxembourg crée l'exploit lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2010 en battant la Suisse sur son terrain (1-2). « On a joué un super match en équipe. On a combattu à 150 % de nos possibilités. Nous sommes amateurs et nous avons joué avec nos moyens. Je vais maintenant savourer ce succès ! », a déclaré le capitaine Jeff Strasser buteur et passeur lors de cette partie, qui vit également s’illustrer « Fons » Leweck, déjà bourreau des Biélorusses. La vaillance d’un Jeff Strasser et les promesses d’un Mario Mutsch, l’attachement des Luxembourgeois à leur maillot, ainsi que les investissements récemment réalisés par la Fédération dans la formation des jeunes (en 2000-2001, la FLF a ouvert un centre d'excellence, pour la formation des jeunes joueurs, à Mondercange) auguraient d’un nouveau départ de la sélection luxembourgeoise, qui n’entend plus se contenter d’exploits. D'ailleurs, sur leur lancée, et pour fêter dignement le centenaire de leur fédération, les Luxembourgeois, en octobre 2008, tinrent en échec les Belges (1-1) et firent douter les Israéliens. Le 17 novembre 2010, Le Luxembourg affronte l'équipe A' de l'Algérie. Malgré une large domination Algérienne pendant tout le match, le score final est de 0-0. Plutôt bon pour le Luxembourg, qui quitte l'année 2010 par un nul après avoir perdu l'avant dernier match contre la France en qualification pour l'Euro 2012 (2-0).

La réforme du football luxembourgeois et la difficile succession de Hellers (2010)

Néanmoins, certains considèrent que la faiblesse du championnat local, doté d'un statut amateur, le manque d'investissement des pouvoirs publics dans la formation des jeunes (le football luxembourgeois ne dispose que du Centre national de football de Mondercange) et l'inertie de la FLF et des grands clubs entravent singulièrement les chances d'évolution du football luxembourgeois. D'après le sélectionneur lui-même, les internationaux manqueraient de condition physique, d'aisance technique et de combativité. Ce débat, qui agite le monde du football luxembourgeois, n'est pas sans conséquence sur la sélection : le 2 août 2010, le sélectionneur Guy Hellers (ainsi que son adjoint) a donné sa démission, et cessé également ses fonctions au sein du CFN de Mondercange, une structure dont il était l'un des initiateurs et des piliers. Guy Hellers, favorable à l'instauration du professionnalisme, était en froid avec une partie des membres du conseil d'administration de la FLF et des divergences d'opinion étaient apparues avec son président Paul Philipp.

Les journalistes du Quotidien annoncent désormais qu'une nouvelle ère, non exempte de dangers et de turbulences pour la sélection, s'est ouverte avec le départ de Hellers : « En un après-midi, c'est tout l'encadrement du football qui est à reconstruire. C'est peu dire que le chantier qui attend les dirigeants est vaste » Luc Holtz, ancien entraîneur des espoirs a succédé à Guy Hellers, avec lequel il n'était pas en bons termes, preuve que le football luxembourgeois, aussi modeste soit-il, est également victime de querelles de personnes. Pour son premier match en tant que sélectionneur, l'équipe du Luxembourg s'est incliné en amical face au Borussia Mönchengladbach, sur le score de quatre buts à deux. Cependant, cette équipe réalise l'énorme performance de s'imposer contre la Slovaquie, 2 buts à 1 grâce à un doublé de Da Mota. L'équipe du Luxembourg démarra l'année 2011 par une victoire, et entama ainsi une première série d'invincibilité. Le Luxembourg perdit ensuite le match retour face à la France lors des éliminatoires de l'Euro 2012 (0-2).

Luc Holtz impose le changement (2010-2012)

Depuis l'arrivée de Luc Holtz (fin 2010), la nationale luxembourgeoise continue à faire d'énormes progrès dans le domaine offensif car Luc Holtz décide de changer son module de jeux contre la Roumanie et l'Albanie (4-3-3) et le résultat est surprenant, même si le Luxembourg a joué nettement mieux que la Roumanie, il a perdu le match (2-0) mais il s'est repris face à l'Albanie en gagnent à domicile 2-1.

Le Luxembourg termine ainsi avec 4 points dans les qualifications pour l'Euro 2012, pas mal vu le groupe sans doute difficile.

Les Lions Rouges joueront leur dernier match de l'année contre la Suisse, qui cherche une revanche face au Luxembourg (qui avait gagné 2-1 à Zurich) en match amical. Les prochains tours de qualifications seront peut être plus cléments pour le Luxembourg, (à part le Portugal et la Russie) Israël, l'Irlande du Nord et l'Azerbaïdjan sont des équipes très abordables pour les Roude Leiwen qui en 2014 auront leur nouveau stade national.

Les nouvelles promesses (2012-2022)

Le Luxembourg ne dispute pas son premier match amical de l'année contre l'Italie à dix jours de l'Euro 2012, faute de tremblements de terre au nord du pays.

Toutefois, une semaine avant les congés de la BGL Ligue, le Luxembourg s'incline face à Malte.

La campagne pour la Coupe du monde de 2014 commence de manière convaincante pour les Lions rouges, qui disputent le premier match à domicile le face au Portugal. Daniel da Mota (Dudelange) ouvre le score à la 13e minute de jeu, mais Cristiano Ronaldo et Hélder Postiga offrent finalement la victoire aux visiteurs. Quatre jours plus tard, les hommes de Luc Holtz se déplacent à Belfast, en Irlande du Nord. Les Nord-irlandais dominent pendant une période, et marquent le 1-0 en tout début de match. En forme, Da Mota égalise à quelques minutes du terme pour offrir aux Luxembourgeois leur premier point.

L'année 2013 commence avec la venue de l'Azerbaïdjan fin février. Au terme d'un match fermé, les hommes de Luc Holtz glanent leur deuxième point (0-0). Le match retour en juin ne voit également pas de vainqueur, Stefano Bensi répondant au but d'ouverture d'Abyshov (1-1). En septembre, le déplacement en Russie se solde sur une défaite (4-1), Aurélien Joachim sauvant l'honneur en fin de match. Quelques jours plus tard, le Luxembourg fête sa première victoire des qualifications en battant l'Irlande du Nord. Joachim, Bensi et Jänisch offraient les trois points aux Lions Rouges (3-2). La campagne se conclut sur deux défaites logiques contre la Russie (0-4) et au Portugal (3-0).

Le 15 août 2013, les Lions rouges gagnent 2-1 face à la Lituanie en match amical.

En novembre 2013, René Peters et Guy Blaise se voient signifier par le sélectionneur qu'ils n'entrent plus en ligne de compte pour la sélection grand-ducale. Fin décembre, le gardien Marc Oberweis décide, lui d'arrêter de jouer pour la sélection, car Anthony Moris devient le nouveau no 2 des Lions rouges.

La nouvelle année 2014 commence de la meilleure des façons pour le Luxembourg, qui dispute un match amical face à l'Italie de Cesare Prandelli (le dernier match de préparation avant le début de la Coupe du monde 2014) à Pérouse, il va se terminer par un match nul (1-1). En effet, sur un corner parfaitement tiré, Maxime Chanot place un coup de tête que Gianluigi Buffon ne pouvait qu'accompagner du regard. À noter que Anthony Moris, ainsi que les très jeunes Dwayn Holter (Greuther Fürth) et Christopher Martins Pereira (Olympique lyonnais) ont joué leur première sélection ce jour-là.

En 2015, le Luxembourg bat la Macédoine 1-0 et réussit à terminer 5e du groupe de qualification à l'Euro 2016. En 2016, le Luxembourg marque 3 buts en Bulgarie mais perd finalement le match 4-3 dans le temps additionnel. Quelques jours plus tard, elle prend un point contre la Biélorussie (1-1).

En 2017, les Lions Rouges parviennent à battre la Biélorussie 1-0 à domicile, puis quelques jours plus tard, ils créent l'exploit en faisant match nul 0-0 à l'extérieur contre la France (au Stadium de Toulouse), équipe contre qui ils avaient toujours perdu depuis 1914. Avec une équipe certes remaniée pour les Français, ce match est considéré à ce jour comme l'un des plus grands exploits de l'histoire du Luxembourg, alors que la France sera sacrée championne à la coupe du monde de football 2018. Le Luxembourg termine l'année 2017 par une victoire en amical à domicile contre la Hongrie (2-1). Lors des éliminatoires de l'Euro 2021, le Luxembourg ne prend globalement pas de score fleuve et évite la dernière place du groupe aux dépens de la Lituanie qu'il bat à domicile (2-1) et neutralise à l'extérieur (1-1). En outre, les Lions Rouges donnent du fil à retordre à l'Ukraine le leader du groupe (courtes défaites 1-2 à domicile à l'aller, 0-1 à l'extérieur au retour) et à la Serbie (défaite 2-3 à l'extérieur), mais ne sont pas éligibles aux barrages, la Biélorussie les ayant devancé lors de l'édition 2018-2019 de Ligue des nations.

La nouvelle Ligue des nations de l'UEFA est l'occasion pour l'équipe du Luxembourg de démontrer de sensibles progrès : lors de la Ligue des nations de l'UEFA 2018-2019, elle est promue de la quatrième à la troisième division continentale grâce au changement de format décidé ultérieurement par l'UEFA, en surclassant les équipes de Saint-Marin et de la Moldavie, et en finissant juste derrière celle de la Biélorussie. Lors de l'édition suivante, le Luxembourg tient son rang, ratant même de peu une promotion en Ligue B, au profit du Monténégro contre lequel il s'est imposé à l'extérieur (2-1) lors du match retour, après avoir perdu à l'aller à domicile (0-1) sur un penalty en fin de match et en infériorité numérique alors que les Lions Rouges avaient globalement dominé la rencontre avant le carton rouge.

Dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du monde 2022, le Luxembourg signe un nouvel exploit dès son entrée en lice en remportant sa première rencontre sur la pelouse de l'Irlande (1-0) grâce à une réalisation de Gerson Rodrigues à la 85e minute de jeu, ce qui constitue en outre le premier succès luxembourgeois contre les hommes en vert en 6 rencontres. 3 jours plus tard, le Luxembourg mène à la mi-temps face au Portugal, champion d'Europe en titre, mais s'incline finalement 3-1, non sans avoir fait souffrir les coéquipiers de Cristiano Ronaldo. Le Luxembourg, qui n'a pu surprendre à nouveau l'Irlande à domicile au match retour (0-3), achève cette campagne qualificative à l'avant-dernière place du groupe avec 3 victoires (grâce à 2 succès supplémentaires contre l'Azerbaïdjan) pour 5 défaites et réalise à cette occasion son meilleur parcours en phase qualificative d'une Coupe du monde avec 9 points.

Un premier barrage historique mais malheureux (2023-)

Le Luxembourg réalise un début de campagne qualificative pour l'Euro 2024 sensationnel, en pointant à la 3e place de son groupe avec 7 points après 4 journées. En effet, en dépit d'une très lourde défaite à domicile contre le Portugal grand favori du groupe (0-6), les Lions rouges réussissent à accrocher un match nul et vierge en Slovaquie d'entrée (0-0) et surtout une victoire retentissante à l'extérieur face à la Bosnie de Miralem Pjanić et d'Edin Džeko (2-0). Le Luxembourg termine 3e de son groupe avec le meilleur bilan de son histoire en qualifications d'un Championnat d'Europe (5 victoires, 2 nuls et 3 revers) ; en ayant notamment battu à nouveau avec la manière à domicile la Bosnie (4-1) lors d'un parcours qui aura aussi été marqué par l'une des plus lourdes défaites de son histoire chez le Portugal au retour (0-9), toutefois le Luxembourg pourra nourrir des regrets sur l'arbitrage du match crucial à domicile face aux Slovaques, 2e du groupe et directement qualifiés, perdu de justesse (0-1) où un penalty en faveur des Lions rouges n'a pas été accordé alors que le score était encore vierge. Les hommes de Luc Holtz décrochent cependant une place de barragiste via leur classement en Ligue des nations et conservent des espoirs de qualification historique. En fin d'année 2023, le Luxembourg obtient le meilleur classement FIFA de son histoire, avec une 83e place. En demi-finale des barrages de la Voie C, le Luxembourg, réduit à 10, est battu par la Géorgie (0-2) et voit ses rêves de disputer le premier Euro de son histoire s'envoler.