Fixtures

Écosse - Premiership 04/28 14:00 34 Dundee vs Celtic - View
Écosse - Premiership 05/04 14:00 35 Celtic vs Hearts - View
Écosse - Premiership 05/11 11:30 3 Celtic vs Rangers - View
Écosse - Premiership 05/15 18:30 4 Kilmarnock vs Celtic - View
Écosse - Premiership 05/18 11:30 5 Celtic vs St Mirren - View
Écosse - FA Cup 05/25 14:00 1 Celtic vs Rangers - View

Résultats

Écosse - FA Cup 04/20 11:30 2 Aberdeen v Celtic W 8-9
Écosse - Premiership 04/13 14:00 33 [1] Celtic v St Mirren [5] W 3-0
Écosse - Premiership 04/07 11:00 32 [2] Rangers v Celtic [1] D 3-3
Écosse - Premiership 03/31 11:00 31 [12] Livingston v Celtic [2] W 0-3
Écosse - Premiership 03/16 15:00 30 [2] Celtic v St Johnstone [9] W 3-1
Écosse - FA Cup 03/10 14:30 3 Celtic v Livingston W 4-2
Écosse - Premiership 03/03 12:00 29 [3] Hearts v Celtic [2] L 2-0
Écosse - Premiership 02/28 19:45 28 [2] Celtic v Dundee [6] W 7-1
Écosse - Premiership 02/25 12:00 27 [9] Motherwell v Celtic [2] W 1-3
Écosse - Premiership 02/17 15:00 26 [1] Celtic v Kilmarnock [4] D 1-1
Écosse - FA Cup 02/11 14:00 11 St Mirren v Celtic W 0-2
Écosse - Premiership 02/07 20:00 25 [7] Hibernian v Celtic [1] W 1-2

Stats

 TotalHomeAway
Matches played 56 27 29
Wins 35 19 16
Draws 10 6 4
Losses 11 2 9
Goals for 126 74 52
Goals against 66 26 40
Clean sheets 19 8 11
Failed to score 9 2 7

Wikipedia - Celtic Football Club

Le Celtic Football Club, est un club de football écossais fondé en 1887 à Glasgow. Fondé par des immigrants irlandais à Parkhead, un quartier à l'est de la ville, le club nourrit depuis lors un lien fort avec la diaspora irlandaise, qui lui vaut d'être particulièrement soutenu à travers le monde.

Le Celtic fait partie en 1890 des dix membres fondateurs de la Scottish Football League, qui organise depuis le championnat d'Écosse. Il remporte en 2023 la compétition pour la 53e fois, et compte par ailleurs 41 Coupes d'Écosse ainsi que 21 Coupes de la Ligue à son palmarès. L'heure de gloire du Celtic sonne en 1967, quand sous la direction de Jock Stein, il devient le premier club britannique à remporter la Coupe d'Europe des clubs champions, la plus prestigieuse des compétitions européennes. Les Bhoys réalisent cette saison-là l'exploit de remporter les cinq compétitions auxquelles ils participent, avec un effectif composé uniquement de joueurs de la région de Glasgow. Cette équipe de 1967, surnommée les Lisbon Lions, reste, en 2022, la seule en Europe à avoir remporté le quadruplé championnat-coupe nationale-coupe de la ligue-coupe d'Europe. Le Celtic reste par ailleurs l'une des meilleures équipes d'Europe jusqu'au départ de Stein en 1975.

Ces trophées en font le deuxième club le plus titré du pays derrière le Rangers FC, son principal rival et alter ego du « Old Firm » (le derby de la ville de Glasgow), avec qui il partage jusqu'à la liquidation de ce dernier en 2012 la particularité de n'avoir manqué aucune édition du championnat écossais. Le Celtic est résident depuis 1892 du Celtic Park, devenu dans les années 1990 le plus grand stade de football en Écosse.

Présidé par Ian Bankier (en) depuis octobre 2011, le club vert et blanc a pour entraîneur le nord-irlandais Brendan Rodgers depuis juin 2023.

History

Fondation

Buste de Frère Walfrid, fondateur du Celtic FC.

Le Celtic Football Club est fondé à Glasgow le par un ecclésiastique dans le but de soutenir la communauté irlandaise des quartiers East End de la ville écossaise. Ce but est souligné par le nom donné au club, qui souligne les liens entre les deux pays celtiques. Un terrain est loué dans Parkhead, le premier Celtic Park. Le Celtic, en blanc, dispute son premier match le , contre le Rangers FC. C’est le premier épisode du Old Firm, un derby qui va s'imposer progressivement comme le sommet du football écossais.

L'équipe du Celtic en 1889.

Deux entrepreneurs, John Glass et Pat Welsh, voyant dans le Celtic l'opportunité de bâtir un grand club professionnel, en prennent les rênes malgré les réticences de son fondateur et débauchent certains des meilleurs joueurs du club, dont James Kelly, promu capitaine. En 1889, l'équipe s'incline en finale de la Coupe d'Écosse mais remporte un premier trophée, la North-Eastern Cup. Les bons résultats attirent un public de plus en plus nombreux, à l'image des 25 000 spectateurs réunis pour la réception de Queen's Park en 1889, ce qui incite les dirigeants à travailler à la création d'une compétition nationale régulière.

En 1890, le Celtic est un des membres fondateurs du championnat professionnel écossais. Le club remporte l'année suivante la prestigieuse Glasgow Cup et un an plus tard la Coupe d'Écosse. En 1892, le club fait aménager, avec l'aide de ses supporteurs, un nouveau Celtic Park. Les Bhoys remportent enfin le championnat en 1893, 1894 et 1896.

L'ère Willie Maley (1897-1940)

En 1897, le club se professionnalise, devient une société à responsabilité limitée et fait l'acquisition du Celtic Park. Les dirigeants nomment un entraîneur appointé, Willie Maley, qui n'hésite pas à recruter en Angleterre. Le Celtic remporte le championnat en 1898, puis la Coupe en 1899 et 1900. Mais cette politique coûte cher, et le club décide de changer de projet en attirant de jeunes joueurs, auxquels Malley pourra faire pratiquer son jeu fait de passes, vif et offensif.

Le Celtic remporte le triplé en 1908.

Ce choix pénalise le club dans un premier temps. En 1904, les jeunes Bhoys, qui portent dorénavant un nouveau maillot à rayures horizontales vertes, remportent la finale de la Coupe face aux Rangers devant plus de 60 000 spectateurs, ouvrant une période faste. Le Celtic est à l'été 1904 le premier club écossais à partir en tournée en Europe. L'équipe des Jimmy McMenemy et Patsy Gallacher remporte le championnat six saisons d'affilée entre 1905 et 1910, un exploit inédit, et la coupe à quatre reprises. Le Celtic réussit le doublé coupe-championnat en 1907, une première dans l’histoire du football écossais, puis le triplé coupe-championnat-Glasgow Cup l'année suivante.

Action de match face à Hearts en 1912.

Ce bilan sportif est assombri par les violences entre supporteurs, sur fond de montée du sectarisme en Écosse. La Coupe d'Écosse est annulée en 1909 après des combats violents lors de la finale d'appui, qui causent une centaine de blessés. Les Bhoys sont devancés ensuite en championnat mais enlèvent encore la Coupe d'Écosse en 1911 et 1912.

Équipe du Celtic en 1914.

Alors que la Première Guerre mondiale éclate, le Celtic remporte quatre titres de champion entre 1914 et 1917, puis un autre en 1919. La compétition est cependant marquée par une grande instabilité des effectifs et de nombreuses pertes humaines parmi les joueurs, notamment au Celtic. Le club va ensuite subir la domination de ses rivaux, et notamment du Rangers FC qui bénéficie à partir de 1920 du savoir-faire de Bill Struth, qui contraste avec l'autonomie laissée aux joueurs par Maley. Les Bhoys arrachent deux titres de champion en 1922 (malgré de nouveaux incidents entre supporteurs) et 1926, avant de connaître une disette longue de dix saisons. Les soucis sportifs sont accentués par les problèmes internes, Maley devenant de plus en plus rigide sur les aspects financiers. Quand un jeune footballeur de talent du Celtic arrive à maturité, le club le vend systématiquement, parfois même contre sa volonté. En septembre 1931 le club connaît un événement dramatique avec le décès de son jeune gardien de but John Thomson au cours de match. Ses obsèques rassemblent plus de 30 000 personnes.

McGrory, meilleur buteur de l’histoire du club.

La fin des années 1930 voit la situation du club s’améliorer, grâce notamment à l'exceptionnelle efficacité de McGrory, le buteur le plus prolifique de l'histoire du football britannique, qui a refusé en 1931 son transfert à Arsenal. Les Bhoys sont champions d’Écosse en 1936 et remportent l'année suivante la Coupe d'Écosse face à Aberdeen devant 146 433 spectateurs, une affluence record en Europe pour un match de football d’une compétition nationale. Le Celtic est de nouveau champion en 1938 et enlève l'Empire Exhibition Trophy, une compétition de prestige organisée dans le cadre de l'exposition impériale de Glasgow. Après un nouveau conflit d'ordre financier, Willy Maley est poussé vers la sortie par ses dirigeants, alors que les compétitions sont interrompues par la Seconde Guerre mondiale. En quarante-trois saisons à la tête du club, il aura remporté seize championnats et quatorze coupes d'Écosse, entre autres trophées.

L'ère McGrory et les difficultés d'après-guerre (1946-1965)

Jimmy McGrory est nommé manager en 1946. Loué comme un gentleman, il peine cependant à faire oublier Malley. Le Celtic connaît une longue période d'insuccès, alors que ses dirigeants perséverent à recruter des juniors à moindre coût et à céder ses meilleurs éléments dès lors qu'ils peuvent en retirer un bénéfice financier. Dans un championnat dominé par le Rangers FC et Hibernian, le Celtic est tout proche de la relégation en 1948. Le club fait alors appel à Jimmy Hogan pour seconder McGrory. L'Anglais reste deux ans, le temps que les résultats s'améliorent. Après son départ, McGrory se trouve rapidement supplanté par le président Robert Kelly, arrivé en 1947, qui va prendre l'habitude d'imposer le onze de départ au manager. Le club ne remporte qu'une Coupe d'Écosse en 1951.

Malgré son maigre palmarès depuis trois décennies, la popularité du Celtic lui vaut d'être invité à disputer la Coronation Cup en mai 1953, une compétition organisée à l'occasion du couronnement de la reine Élisabeth II. Bonifiés par leur nouveau capitaine Jock Stein, recruté par avant, les Bhoys l'emportent sur les Anglais d'Arsenal et de Manchester United, puis en finale sur Hibernian devant 117 000 personnes (2-0). Revigorés, ils réalisent la saison suivante le doublé coupe-championnat, le premier du club depuis quarante ans. Mais Stein doit arrêter sa carrière sur blessure début 1956 et le Celtic retombe dans ses travers, se montrant incapable de lutter pour le titre. Le club remporte seulement la Coupe de la Ligue en 1957 et 1958. Pour la première de ces deux finales, les Bhoys écrasent les Rangers (7-1). Cette victoire est célébrée par la chanson « Hampden in the sun », bien connue des supporters.

Au début des années 1960, rien ne semble pouvoir renverser la domination écrasante des Rangers. Les politiques de formation et d'entraînement sont minimales. Stein, entraîneur de la réserve, part en 1960. Sur le terrain, l'équipe déploie un football physique et rustre techniquement. Les joueurs les plus doués partent, comme Pat Crerand, Bobby Collins ou Bertie Auld. Pour ses débuts en compétition européenne, à l'occasion de la Coupe des villes de foires en 1962, le Celtic est éliminé au premier tour. L'année suivante en Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe il atteint les demi-finales où il est éliminé par le MTK Budapest. Cette relative performance ne masque pas les résultats médiocres du Celtic depuis de nombreuses années.

L'ère Jock Stein et le triomphe des Lisbon Lions (1965-1978)

Jock Stein, entraineur légendaire et homme clé du triomphe européen de 1967.

Jock Stein, qui a obtenu d'excellents résultats dans d'autres clubs, négocie en mars 1965 son retour au club comme manager, en dépit de sa confession protestante. McGrory est remercié après pratiquement vingt ans de service, sur un bien maigre palmarès.

Stein confirme ses talents de meneur d'hommes et parvient à faire respecter ses choix par ses dirigeants. S'appuyant essentiellement sur les joueurs déjà au club, tous nés dans les environs de Glasgow, il redonne confiance et cohérence à l'équipe. Qualifiés pour la finale de la Coupe d'Écosse après un match d'appui, ses joueurs arrachent le trophée à Dunfermline. Pendant l'été, Stein obtient le recrutement de l'attaquant Joe McBride pour un montant record et le retour de Bertie Auld. L'équipe poursuit sur sa lancée en remportant le premier titre de champion du club depuis douze ans, et en atteignant les demi-finales de la Coupe des coupes, dont elle est éliminée de justesse par les Anglais de Liverpool. En quelques mois, l'équipe de Stein a brutalement renversé le rapport de domination établi par les Rangers, qui sont notamment battus en octobre 1965 en finale de la Coupe de la Ligue (dont les Rangers ont remporté cinq des six précédentes éditions). En fin de saison, l'équipe part pour une tournée de plusieurs semaines en Amérique du Nord, qui contribue à resserrer les liens entre les joueurs.

Supporters célébrant la victoire de 1967 à Lisbonne.

La saison 1966-1967 est la plus belle de l'histoire du club, qui remporte chacune des compétitions domestiques à laquelle il participe : championnat, Coupe d'Écosse, Coupe de la Ligue et Glasgow Cup. Les coéquipiers de Billy McNeill, dont on loue le courage et l'audace, brillent en Coupe d'Europe des clubs champions : ils écartent le FC Zurich et le FC Nantes facilement, les Yougoslaves de Vojvodina en quart de finale grâce à un but décisif de McNeill à Glasgow, et enfin le Dukla Prague. Les Écossais défient en finale l'Inter Milan d'Helenio Herrera, vainqueur de la compétition en 1964 et 1965 et favori des observateurs.

Plusieurs milliers de supporters font le déplacement à Lisbonne le . Après l'ouverture du score des Italiens, les Écossais parviennent à renverser la marque grâce à Tommy Gemmell et Stevie Chalmers. Les Lisbon Lions en français : « les lions de Lisbonne », dont les fameux Jimmy Johnstone, Bobby Lennox et Bobby Murdoch, font du Celtic le premier club britannique à remporter le trophée. Pour la première fois, un club remporte la même saison la plus prestigieuse des compétitions européennes ainsi que son championnat et sa coupe nationale. En 2022, le Celtic reste la seule équipe d'Europe à avoir remporté le quadruplé composé du championnat national, de la coupe nationale, de la coupe de la ligue (qui n'est pas organisée dans tous les pays) et de la coupe d'Europe.

Scène de la Coupe intercontinentale en 1967 face au Racing Montevideo.

Quelques mois plus tard, le Celtic dispute la Coupe intercontinentale face aux Argentins du Racing. Vainqueurs en Écosse, les Bhoys sont battus in extremis du match retour dans l'ambiance infernale de l'Estadio Presidente Perón. Les deux équipes se retrouvent lors d'un match d'appui trois jours plus tard en Uruguay. Face à la brutalité et l'antijeu des Argentins, les joueurs du Celtic perdent le contrôle : Johnstone et Lennox sont expulsés avec Alfio Basile après une altercation, et les Écossais sont finalement battus 1-0.

Malgré cette déception, couplée à celle d'une défaite au premier tour de la Coupe d'Europe 1967-1968 face au Dynamo Kiev, le Celtic poursuit sa domination sur la scène nationale. Stein exploite parfaitement les forces et faiblesses de ses joueurs et de leurs adversaires. Ses joueurs pratiquent un jeu offensif flamboyant, qui couplé à leur état d'esprit insatiable, leur permet d'écraser la concurrence en Écosse. Ils remportent neuf championnats d'affilée de 1966 à 1974, une performance inédite en Europe de l'Ouest.

Les Bhoys face à l'Ajax Amsterdam en 1971.

En 1970, le Celtic atteint une nouvelle finale européenne, après avoir disposé du Benfica Lisbonne, de la Fiorentina et de Leeds United. Avec 136 505 spectateurs, la demi-finale bat le record d'affluence pour un match européen. En finale, les Écossais sont battus par le Feyenoord Rotterdam au bout de la prolongation, de façon assez logique. Deux ans plus tard, le Celtic retrouve l'Inter Milan, cette fois en demi-finale de la compétition : après deux matchs nuls et vierges, les Italiens l'emportent aux tirs au but. En 1974, le Celtic, mené par le jeune Kenny Dalglish, atteint pour la quatrième fois les demi-finales de la C1, où il affronte l'Atlético Madrid. Le match aller à Glasgow, particulièrement haché et où trois Espagnols sont expulsés, s'achèvent sur un 0-0. Les Madrilènes se qualifient au retour dans un stade bouillant. L'injustice ressentie en Écosse est illustrée par la polémique née lors des retrouvailles entre les deux clubs... trente-sept ans plus tard.

Maillot du Celtic en 1976-1977.

Cette déception sonne le glas des ambitions européennes de Jock Stein, qui paraît de plus en plus affecté par les épreuves traversées depuis le début des années 1970 : en janvier 1971 le désastre d'Ibrox, qui provoque la mort de soixante-six personnes lors du Old Firm, le marque profondément. En avril, le président Robert Kelly, avec lequel il nourrissait une certaine relation de confiance, meurt ; Stein entretiendra une relation plus difficile et méfiante avec son remplaçant, Desmond White. L'année suivante, Jock Stein connaît à son tour des problèmes de santé qui l'obligent à se mettre en retrait quelque temps. Enfin, c'est avec une certaine amertume qu'il voit les éléments les plus doués du Quality Street Gang, la prometteuse génération programmée pour remplacer les Lisbon Lions, demander leur départ à tour de rôle pour des raisons financières : Lou Macari en 1973, David Hay en 1974, George Connelly en 1975.

En 1975, Stein, blessé grièvement dans un accident de voiture, laisse l'équipe à son adjoint Sean Fallon. À son retour en 1976, l'entraîneur, qui a perdu de son célèbre enthousiasme, remporte un nouveau doublé coupe-championnat. Mais il est confronté au souhait de départ de son joueur majeur Kenny Dalglish, qu'il s'évertue à négocier au mieux financièrement (440 000 £, un record pour un transfert au Royaume-Uni) mais dont il sait qu'il sonne le glas de ses ambitions européennes. Après une dernière saison terminée à une décevante 5e place, Stein organise son remplacement par son ancien capitaine Billy McNeill. Une semaine après son jubilé face à Liverpool, Stein signe à Leeds United. Sous sa direction, le club aura glané un total exceptionnel de vingt-cinq trophées majeurs en treize saisons.

L'irrémédiable déclin (1978-1994)

Nommé en août 1978, Billy McNeill parvient à renouveler une équipe à bout de souffle grâce au recrutement de nouveaux joueurs, une approche d'entraînement différente et un style de jeu plus direct. Le Celtic décroche le titre de champion après une victoire décisive sur les Rangers en fin de saison, arrachée dans les dernières minutes (4-2). L'année suivante, McNeill nourrit quelques ambitions en Coupe d'Europe, qui sont perdues sur le terrain du Real Madrid en quart de finale. La déception est forte pour les joueurs, qui laissent Aberdeen remporter le championnat. Enfin, la victoire en Coupe d'Écosse, arrachée aux Rangers après prolongation, est entachée par de violents affrontements entre supporters sur la pelouse d'Hampden Park. Ces combats, qui provoquent l'arrestation de 210 personnes, conduiront les politiques à interdire l'alcool dans les stades.

McNeill parvient à remporter deux nouveaux championnats en 1981 et 1982, ainsi qu'une Coupe de la Ligue en 1982. Ces succès sont obtenus malgré l'émergence d'un duo de clubs au sommet du football écossais, bientôt surnommé New Firm : Dundee United et Aberdeen, dirigé par le jeune Alex Ferguson, qui remportent respectivement le championnat et la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1983. Malgré ses bons résultats, McNeill entretient des relations difficiles avec ses dirigeants à qui il reproche leur manque d'ambition. En 1983, la vente à Arsenal du jeune Charlie Nicholas, tout juste élu joueur de l'année en Écosse, sert de déclencheur à son départ.

Pour le remplacer, le président Desmond White fait appel à un ancien joueur, David Hay, en dépit de son manque d'expérience. Malgré un discours optimiste, sa première saison est infructueuse : l'équipe termine à la seconde place en championnat et s'incline en finale des deux coupes. Pour sa deuxième saison, le Celtic est de nouveau distancé en championnat par Aberdeen mais parvient à remporter la Coupe d'Écosse pour le centenaire de la compétition face à Dundee United (2-1). Le président Desmond White meurt cet été-là, remplacé par Tom Devlin Junior, membre du conseil d'administration depuis 1949, qui tombe rapidement malade à son tour. Malgré ces difficultés, le club remporte le championnat 1986 à l'issue d'une remontée fantastique sur Heart of Midlothian.

La saison suivante est difficile pour Hay, qui ne peut pas renforcer l'équipe comme il le souhaiterait et doit faire face à la montée en puissance des Rangers, où l'entraîneur-joueur Graeme Souness obtient des moyens importants. Longtemps en tête du championnat, dont son attaquant Brian McClair termine meilleur buteur, le Celtic craque au printemps et laisse son rival emporter le titre. Le nouveau président John McGinn décide de se séparer de David Hay pour permettre le retour de Billy McNeill. Pour le centenaire du club, McNeill obtient les moyens de renforcer sensiblement l'équipe. Portés par l'enthousiasme lié à cette saison anniversaire, les Bhoys réalisent un brillant doublé coupe-championnat, réalisant notamment une série de 31 matchs sans défaite.

Le Liverpool Memorial de la tragédie de Hillsborough, déclencheur du rapport Taylor.

La saison suivante est beaucoup plus difficile : les Bhoys sont distancés par les Rangers. La victoire en Coupe d'Écosse marque la fin des années dorées du Celtic, qui s'enfonce dans une grave crise financière. Face aux résultats déclinants et au dédain de la direction, les supporters désertent progressivement le vétuste Celtic Park, ce qui creuse encore le déficit du club. Le modernisation du Celtic Park, rendue nécessaire après la publication du rapport Taylor, patine. En 1990 l'homme d'affaires Brian Dempsey monte un projet de déménagement vers un nouveau stade, mais est congédié en octobre. En janvier 1991, les dirigeants nomment un directeur général, Terry Cassidy, dont un mémo critique vis-à-vis de l'entraîneur McNeill est bientôt rendu public. Face aux résultats décevants et au peu de moyens et de confiance dont il dispose, McNeill part l'été suivant.

Il est remplacé par l'Irlandais Liam Brady, qui n'est que le huitième entraîneur du Celtic en plus de cent ans d'histoire, mais le premier étranger et le premier à ne pas être un ancien joueur du club. Inexpérimenté, Brady ne parvient pas à prendre la mesure du club et de ses querelles d’ego. Ses débuts sont décevants et les onéreux transferts qu'il conclut sont autant d'échecs. Après deux années infructueuses, Brady est remplacé par un ancien Bhoy, Lou Macari. Il ne rencontre pas plus de succès que son prédécesseur. L'affluence au Celtic Park s'est alors effondrée, parfois à moins de 15 000 spectateurs.

La direction est de plus en plus remise en cause pour ses choix sportifs et son manque de vision, d'autant que ses actionnaires sont liés par des accords solidaires les mettant à l'abri d'un éventuel rachat. Devenu à son tour président, Kevin Kelly, le neveu de Robert Kelly, annonce en mars 1992 son intention de faire construire un nouveau stade de 52 000 places à Cambuslang, au sud de Glasgow. Le projet est enterré officiellement début 1994, lorsqu'il apparaît que le club n'en a absolument pas les moyens. Quelques semaines plus tard, la Bank of Scotland refuse de payer la traite due au transfert du modeste Willie Falconer. Le 3 mars, la banque informe la direction que le club va devoir déposer le bilan. Le lendemain, Kevin Kelly, McGinn, Grant et Farrell vendent leurs parts majoritaires à l'homme d'affaires canadien Fergus McCann et son groupe d'investisseurs.

McCann sauve le club de la faillite (1994-1999)

Finale de la Coupe d’Écosse en 1995 contre Airdrieonians FC.

Fergus McCann est un émigrant écossais ayant fait fortune au Canada. Supporter du Celtic, il est en contact avec les dirigeants depuis plusieurs années. Lui et ses associés investissent plusieurs millions de livres, McCann se donnant cinq ans pour rétablir la situation du club. Il crée une Public limited company, cotée en bourse, dont une part est vendue avec succès au grand public, rapportant près de dix millions de livres. Cet apport d'argent et le soutien de la Co-operative Bank permettent de lancer la reconstruction du Celtic Park, le chantier prioritaire aux yeux de McCann, dont la capacité passe en quelques années de 35 000 places, essentiellement debout, à plus de 60 000 places assises.

McCann se sépare de Macari et nomme l'ancien Bhoy Tommy Burns. Avec les travaux du stade, l'équipe évolue à Hampden Park toute la saison 1994-1995. McCann apprécie peu les compétences étendues du manager à la britannique, responsable à la fois du terrain et des recrutements, et ses relations avec Burns se détériorent. L'équipe retrouve cependant un style de jeu offensif et plus cohérent qui, s'il ne suffit pas à disputer la suprématie du Rangers FC, champion d'Écosse sans discontinuer depuis 1989, lui permet de remporter la Coupe d'Écosse en fin de saison, le premier trophée du Celtic depuis six ans. Lors de la saison 1995-1996, dans un Celtic Park de nouveau comble, les joueurs du Celtic ne s'inclinent qu'une seule fois en championnat... mais ne terminent qu'à la deuxième place. Ils ne font pas mieux la saison suivante, de sorte que le record du nombre de titres consécutifs détenus par le Celtic de Jock Stein (9) est égalé par les Rangers ; ce point devient l'objet d'une obsession des supporters et des médias, augmentant encore la pression pesant sur les épaules des joueurs.

Le Celtic Park lors du match décisif pour la quête du championnat en 1998.

Burns n'est pas reconduit en 1997, et McCann décide de répartir les responsabilités du manager entre un entraîneur, le Néerlandais Wim Jansen, et un directeur sportif, le journaliste Jock Brown. Un recrutement réussi (Henrik Larsson, Paul Lambert, Craig Burley) et la rigueur tactique nouvelle de l'équipe permettent au Celtic de remporter la Coupe de la Ligue puis le championnat en 1998, empêchant ainsi ce dernier d'enlever un dixième titre d'affilée. Malgré ces deux trophées, les relations difficiles entre Jansen et Brown conduisent au départ des deux une fois la saison terminée. Jansen est remplacé par le Slovaque Jozef Vengloš. Handicapée par une préparation tronquée puis la blessure de Moravčík, l'équipe ne parvient pas à prendre le dessus sur les Rangers. Le titre se joue lors d'un Old Firm particulièrement électrique, disputé au Celtic Park. Le match dégénère : l'arbitre Hugh Dallas est blessé par une pièce jetée des tribunes et trois joueurs sont expulsés ; le Celtic, battu 3-0, abandonne le titre à son rival. Les incidents entre supporters conduisent à plus de soixante arrestations. Quelques jours plus tard le Celtic s'incline de nouveau face à son grand rival, en finale de la Coupe. Vengloš démissionne.

Fergus McCann n'a pas assisté à ces derniers incidents en tant que président car conformément à son projet initial, il a quitté le club en février 1999. Son bilan est élogieux : il est parvenu à rétablir la situation financière du club, dont il a remboursé les dettes et multiplié le budget par quatre, il a fait reconstruire le stade, le nombre de spectateurs a doublé et le club a retrouvé le succès sur le terrain. Soucieux d'éviter que le club ne soit privatisé par un petit nombre d'actionnaires, il vend ses parts aux supporters, qui détiennent à son départ entre un tiers et la moitié du capital du club. McCann réalise à cette occasion une plus-value financière substantielle. En partant, il exige que ses propres responsabilités soit partagée sur deux postes : un président, Frank O'Callaghan, et un directeur exécutif, Allan McDonald, nommé en avril.

Les succès d'O'Neill et de Strachan (1999-2009)

Allan McDonald fait appel à Kenny Dalglish, ancienne gloire du Celtic, qui signe un contrat de sept ans comme directeur technique. L'Anglais John Barnes, tout juste retraité, est nommé entraîneur. Plombé par des transferts catastrophiques, la blessure grave de Larsson et un vestiaire qui se rebelle, Barnes connaît des résultats exécrables et démissionne après une élimination en Coupe face au modeste Inverness Caledonian Thistle. Dalglish reprend l'équipe et la mène à la deuxième place en championnat, loin derrière les Rangers, et à une victoire en Coupe de la Ligue. À l'intersaison, les dirigeants décident cependant de se séparer de Dalglish, qui poursuit ensuite le club en justice.

Les Bhoys avant la finale européenne de 2003.

Dermot Desmond, un des hommes forts du conseil d'administration, obtient le recrutement de l'entraîneur nord-irlandais Martin O'Neill. Fragilisé, Allan McDonald part en septembre. O'Neill obtient des moyens importants. En début de championnat le Celtic écrase les Rangers (6-2), ce qui renforce le crédit du nouveau venu et marque symboliquement la fin de la période de domination des Rangers. Portés par l'exceptionnelle efficacité d'Henrik Larsson, soulier d'or européen, les Bhoys réalisent le triplé national championnat-Coupe de la Ligue-Coupe d'Écosse. Ils enlèvent de nouveau le championnat la saison suivante, en remportant 33 des 38 journées.

Scott McDonald lors d'un match face à Motherwell en 2008

La saison 2002-2003 démarre sur des bases similaires mais connaît une issue dramatique : qualifié pour la finale de la Coupe UEFA après avoir éliminé VfB Stuttgart, Liverpool et Boavista, le Celtic s'incline face au FC Porto en prolongation (3-2), malgré le soutien de 80 000 supporters ayant fait le déplacement à Séville. Quatre jours plus tard, les Bhoys laissent le championnat au Rangers pour un but de différence, malgré une dernière large victoire.

En 2004, le club remporte de nouveau le championnat et la Coupe mais doit revoir à la baisse ses ambitions financières tandis que Larsson, en fin de contrat, rejoint le FC Barcelone. L'année suivante, le Celtic perd le championnat dans les toutes dernières minutes de son dernier match. Après une dernière victoire en Coupe d'Écosse, Martin O'Neill annonce son départ pour raisons personnelles.

Son remplaçant est l'ancien Bhoy Gordon Strachan. Son équipe connaît un début de saison poussif mais parvient à reprendre finalement le titre de champion aux Rangers. Malgré la nécessité de réduire la charge salariale, qui conduit au départ des stars Hartson et Sutton, les coéquipiers du Japonais Shunsuke Nakamura, élu joueur de l’année en 2007, remportent encore le championnat en 2007 et 2008, à l'issue d'un duel haletant avec les Rangers. Ils se qualifient de plus pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions en 2007 et 2008, une performance devenue exceptionnelle pour des clubs écossais. À la suite de la perte du titre en 2009, Strachan quitte le club.

Bataille pour le titre avec les Rangers (2009-2011)

En 2009, le directeur Peter Lawwell débauche à prix d'or l'Anglais Tony Mowbray, un ancien du club ayant fait des débuts d'entraîneur remarqués. Après des débuts prometteurs, son mandat vire au désastre, de sorte qu'il est licencié en mars sur un bilan comparable à celui de John Barnes.

Le banc est repris par l'entraîneur nord-irlandais de la réserve Neil Lennon, ancien capitaine du Celtic. En 2011, son équipe est battue d'un point par les Rangers en championnat mais remporte la Coupe d’Écosse. La saison est cependant marquée par un certain nombre d'incidents extra-sportifs : suspendu plusieurs matchs au cours de la saison pour des raisons disciplinaires, Lennon est visé au printemps par un colis piégé et agressé en plein match par un supporter adverse.

Domination du football écossais et "nine in a row" (2012-2021)

Lors de la saison 2011-2012, le Celtic est sacré champion avec une avance record sur les Rangers (20 points). À la suite de la relégation administrative des Rangers en 4e division, le Celtic devient le seul maître du football écossais, dont il remporte le championnat en 2013 et en 2014, avec respectivement 16 et 29 points d’avance sur Motherwell FC. En 2014, fâché du manque de moyens à sa disposition pour tenir son rang lors des compétitions européennes, Neil Lennon annonce son départ. Il est remplacé par le Norvégien Ronny Deila qui remporte deux titres de champion en 2015 et en 2016.

Ère Brendan Rodgers et les invincibles de 2016-2017 (2016-2019)

Le Celtic face à Aberdeen en 2016.

Ronny Deila quitte le club et cède sa place au Nord-Irlandais Brendan Rodgers qui s'engage pour une saison. Lors de la 4e journée de championnat, le Celtic s'impose 5-1 lors du Old Firm, porté par son attaquant Moussa Dembélé, auteur d'un triplé. Plus tard dans la saison les Hoops s'offriront même le luxe de l'emporter une nouvelle fois 5-1, cette fois-ci à Ibrox, la plus large défaite des Rangers à domicile depuis 1915, et la plus cinglante contre le Celtic à Ibrox depuis 1897.

Cette saison-là le Celtic fait un parcours exceptionnel, ne perdant aucune rencontre en 38 journées, une première dans l'histoire du championnat. Avec 34 victoires (un record en Écosse) et 4 matchs nuls le Celtic est sacré champion avec 106 points, un total inédit en Europe. Le trio Sinclair-Dembélé-Armstrong comptabilise, quant à lui, 53 buts.

Le Celtic s'offre également le quatrième triplé de son histoire en remportant également les deux coupes nationales à l'issue de cette saison 2016-2017. Son 100e trophée est décroché avec la victoire sur le score de 3-0 en finale de la Coupe de la Ligue contre Aberdeen. Une 37e Coupe d'Écosse est remportée, aux dépens du même adversaire, venant parachever une saison historique pour les Hoops. Le 26 février 2019, Brendan Rodgers est nommé nouvel entraineur de Leicester City.

Fin de la domination (2021-)

Pour remplacer Rodgers, Neil Lennon fait son retour sur le banc des Hoops.

Le , après une défaite 1-0 sur le terrain de la lanterne rouge Ross County qui relègue le Celtic à dix-huit points des Rangers, il annonce sa démission.

Durant l'été 2021, le club annonce la nomination de Ange Postecoglou au poste d'entraineur.