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Les Guardians de Cleveland (Cleveland Guardians en anglais), anciennement les Indians de Cleveland jusqu'en 2022, sont une franchise de baseball basée à Cleveland évoluant dans la Ligue majeure de baseball. Surnommée The Tribe, la franchise des Indians est fondée en 1900 sous le nom des Lake Shores de Cleveland et évolue depuis 1994 au Progressive Field (ex-Jacobs Field ; 43 545 places). Nombre de joueurs de premier plan tels Lou Boudreau, Bob Feller, Addie Joss, Nap Lajoie, Tris Speaker, Cy Young ou Satchel Paige ont porté les couleurs des Indians, aidant la franchise à remporter deux fois les Séries mondiales en 1920 et 1948. Dès les années 1960 pourtant, la réputation des Indians est celle d'une équipe de perdants. Cette situation dure jusqu'au milieu des années 1990 et le renouveau sportif de la franchise qui dispute, sans les gagner, deux Séries mondiales en 1995 et 1997.

Ils ont été champions de la Ligue américaine en 2016. Ils ont participé à la Série mondiale 2016.

History

Les débuts

Cleveland dispose d'une formation de ligue majeure de 1887 à 1899, les Spiders de Cleveland, mais ces derniers qui évoluent en Ligue nationale de 1889 à 1899 cessent leurs activités après une saison 1899 catastrophique : 20 victoires pour 134 défaites.

La franchise actuelle est fondée en 1900 par Charles Somers sous le nom de Cleveland Lake Shores par transfert de la formation de Western League, les Grand Rapids Rustlers, à Cleveland. La Western League adopte le nom de Ligue américaine dès 1900 mais évolue encore sous le label de ligue mineure. Dès 1900, Cleveland évolue au League Park (9000 places) en Ligue américaine (ex-Western League). Les Lake Shores participent à cette compétition, terminant sixièmes avec 63 victoires pour 73 défaites. La saison avait pourtant débuté par une victoire 7-6 à Indianapolis avec Bumpus Jones comme lanceur partant pour Cleveland.

En 1901, Ban Johnson transforme la Ligue américaine en ligue majeure, au même rang que la Ligue nationale. La franchise, qui prend alors le nom de Cleveland Blues, a l'honneur d'inaugurer la Ligue en disputant le match d'ouverture le 24 avril 1901 à Chicago face aux White Sox. Toutes les autres rencontres programmées ce jour-là sont reportées pour cause de pluie. Lors du premier match de la saison 1901 joué à domicile, les Blues réalisent une fin de neuvième manche renversante. Menés 13-5 par les Senators de Washington avec deux batteurs éliminés et personne sur les bases, ils marquent neuf points pour s'imposer 14-13.

Les Blues deviennent les Bronchos en 1902 puis, à la suite du transfert de Napoléon "Nap" Lajoie en 1902, sont rebaptisés Naps de Cleveland en 1903. L'arrivée de Lajoie est un véritable évènement rassemblant plus de 10 000 spectateurs le à League Park pour assister à ses débuts sous les couleurs de Cleveland.

Addie Joss

L'équipe comprend également d'autres joueurs talentueux tels Addie Joss (1902-1910), Elmer Flick (1901-1910), Bill Bradley (1901-1910), George Stovall (1904-1911) et Terry Turner (1904-1918). Bill Bradley est le premier joueur de la franchise à frapper un caroussel (un simple, un double, un triple et un coup de circuit au cours d'un même match). Il réussit cette performance le . Elmer Flick remporte le titre de meilleur batteur de la Ligue américaine en 1905 avec une moyenne au bâton de 0,305. En 1907, Cleveland refuse un échange proposé par les Tigers de Détroit entre Flick et le jeune joueur de 21 ans Ty Cobb.

En 1908, Addie Joss signe un match parfait en 74 lancers contre Chicago le 2 octobre. Cleveland termine deuxième de la Ligue signant ainsi sa meilleure performance depuis ses débuts avec 90 victoires pour 64 défaites (0,584). Les Indians échouent à une demi-victoire des Detroit Tigers.

Nap Lajoie

Nap Lajoie, jusque-là entraîneur-joueur, se recentre sur sa seule fonction de joueur à partir de 1909. Il dispute en 1910 le titre de meilleur frappeur de la Ligue à Ty Cobb. Aujourd'hui encore, les statisticiens américains ne sont pas d'accord sur le nom du vainqueur réel de ce challenge. Shoeless Joe Jackson est alors recruté par les Naps en 1911. Cy Young joue également chez les Naps de 1909 à 1911. Cette saison 1911 est marquée par le décès du lanceur Addie Joss à 31 ans. Un match de bienfaisance au profit de sa famille est disputé le 24 juillet 1911. Toutes les plus grandes vedettes du baseball sont présentes sur le terrain. Cette rencontre préfigure ce que seront les matches des étoiles (All-Star Game) à partir de 1933.

À la suite du départ de plusieurs joueurs notamment vers la toute nouvelle Federal League, les Naps enregistrent 102 défaites en 1914 : le record de la franchise. L'affluence est en chute libre et les finances deviennent problématiques. Shoeless Joe Jackson est cédé contre trois joueurs aux White Sox de Chicago. Nap quitte également Cleveland à l'issue de cette saison pour rejoindre Philadelphie. Les Naps sont alors définitivement rebaptisés Cleveland Indians. L'annonce de ce nouveau nom est faite par la presse de Cleveland le 17 janvier 1915. Dix jours plus tôt, la presse avait déjà annoncé que le président Somers avait chargé un groupe de journalistes sportifs de trouver un nouveau nom à la franchise. Les fans furent autorisés à envoyer des suggestions. La raison pour laquelle le nom « Indians » fut retenu est imprécise, mais il est probable qu'il fut inspiré par le nom des Braves de Boston qui signent une fabuleuse fin de saison en 1914, passant de la dernière position du championnat en juillet à la première en septembre, pour les autres. Une théorie souvent répétée est que le nom « Indians » soit un hommage à Louis Sockalexis, joueur autochtone des Spiders de Cleveland : il s'agit en fait d'un mythe aujourd'hui discrédité. L'équipe des Indians a cependant à l'occasion fait référence à ce mythe, s'attirant les critiques d'observateurs estimant l'histoire colportée pour détourner le club des accusations de racisme pour sa caricature stéréotypée des peuples autochtones.

Cette modification n'entraîne pas d'embellie sportive et financière. Pour sa première saison sous le nom des Indians, la franchise termine septième sur huit en Ligue américaine et enregistre seulement 159 285 spectateurs aux guichets soit 2 069 spectateurs en moyenne par match, soit trois fois moins qu'en 1913 (541 000). Charles Somers, industriel de l'Ohio fondateur de la franchise dont il reste le propriétaire et principal soutien financier, est contraint de la vendre en toute fin d'année 1915. Il passe le relais à un groupe d'investisseurs emmené par Jim Dunn en raison de très graves soucis financiers personnels : il est ruiné.

Le premier titre

L'équipe de 1920
Hommage à Ray Chapman
Programme des Séries 1920

Jim Dunn achète la franchise mais, avouant qu'il ne connaît rien au baseball, sollicite les conseils de Ban Johnson pour constituer son équipe dirigeante. Johnson lui indique le nom de son ancien secrétaire, Bob McRoy qui devient manager général et engage le solide champ centre Tris Speaker. McRoy tombe malade. Il quitte son poste dès 1917 et décède le 2 décembre 1917.

À partir du , les Indians arborent un numéro sur l'épaule, préfigurant la numérotation des joueurs. Cette idée est abandonnée à la fin de la saison 1917.

Tris Speaker devient entraîneur-joueur en 1920. Cette saison est d'abord marquée par un drame : l'arrêt-court Ray Chapman meurt le 17 août 1920 au lendemain d'un match au Polo Grounds contre les Yankees de New York. Atteint à la tête par un lancer de Carl Mays, il est déclaré mort après plusieurs interventions chirurgicales. Le jeune Joe Sewell est alors engagé pour remplacer Chapman.

Sous la conduite de Tris Speaker, les Indians remportent le fanion de la Ligue américaine avec deux victoires d'avance sur les White Sox de Chicago et trois sur les Yankees de New York. Speaker signe une saison à 0,388 au bâton, tandis que le lanceur Jim Bagby engrange 31 victoires. Menés 2-1 par les Brooklyn Robins en World Series, les Indians enlèvent leur premier titre national en remportant les quatre dernières parties pour s'imposer 5-2. Outre Speaker, les Indians les plus fameux de cette équipe sont Elmer Smith, Charlie Jamieson, Larry Gardner, Jim Bagby, Stan Coveleski, Steve O'Neill, Joe Sewell, Ray Caldwell. Elmer Smith frappe le premier grand chelem en Série mondiale, Bagby frappe le premier coup de circuit des Séries mondiales réussi par un lanceur tandis que Bill Wambsganss signe une triple base sans assistance, cas unique dans l'histoire des Séries mondiales. Stan Coveleski est le lanceur vedette des Indians cette saison. Il lance trois parties complètes à l'occasion des Séries mondiales, trois victoires qui permettent aux Indians de remporter les séries.

Après ce succès et malgré le talent de joueurs comme Earl Averill, Mel Harder et George Burns (MVP de la saison 1926), les Indians se retrouvent à la peine en championnat, signant au mieux des deuxièmes places en 1921 et 1926. En coulisse, le décès de Jim Dunn en 1922 place la franchise sous la coupe de sa société gérée par sa veuve. Elle cède les Indians à Alva Bradley le 17 novembre 1927 pour un million de dollars.

Depuis 1929, les joueurs des Indians arborent des numéros dans le dos. Cleveland est la deuxième franchise à adopter ce système quelques semaines après les Yankees de New York. La numérotation des joueurs devient obligatoire en Ligue américaine en 1931.

En matière de stades, les Indians agrandissent League Park (21 414 places depuis 1910) puis quittent définitivement cette enceinte en 1947. Ils évoluent régulièrement au Cleveland Municipal Stadium (78 000 places officiellement à son inauguration ; 73 400 en 1993) de 1932 à 1946, puis de façon systématique de 1947 à 1993. L'inauguration du Cleveland Municipal Stadium a lieu le 31 juillet 1932 devant plus de 80 000 spectateurs. Le premier match de nuit, à la lumière des projecteurs, y est disputé le 27 juin 1939.

Cleveland Municipal Stadium en construction en 1931

Le second titre

Le lanceur Bob Feller parvient à signer 27 victoires en 1940 mais les Indians, en proie à des luttes intestines, ratent de peu le gain du championnat et terminent deuxièmes de la Ligue américaine. Feller quitte Cleveland en 1941 pour s'enrôler dans l'US Navy à la suite de l'attaque de Pearl Harbor. Après avoir connu le front et reçu huit décorations militaires, il est de retour chez les Indians en 1945 et domine les autres lanceurs de la Ligue en 1946 avec 26 victoires et 348 retraits sur prises, record de la franchise.

Bill Veeck devient le propriétaire de la franchise le 21 juin 1946 et installe définitivement les Indians au Cleveland Municipal Stadium en 1947. Le , 80 jours après l'entrée en jeu de Jackie Robinson chez les Dodgers Brooklyn en Ligue nationale, un premier joueur noir fait son apparition en Ligue américaine : c'est Larry Doby, sous l'uniforme des Indians.

La communication mise en place autour de la franchise porte ses fruits en amenant un intérêt accru de la part des supporters. On passe ainsi de 1 057 289 spectateurs en 1946 à 1 521 978 en 1947 puis 2 620 627 en 1948.

Soutenus par un public plus nombreux que jamais, les Indians terminent à égalité avec les Red Sox de Boston pour le gain du fanion de la Ligue américaine. Le match de barrage pour départager les deux franchises se tient à Fenway Park à Boston. Au terme d'un match resté dans les mémoires, les Indians s'imposent et accèdent à la Série mondiale 1948. Le titre est conquis face aux Braves de Boston par quatre victoires à deux. Les champs intérieurs Lou Boudreau (manager-joueur), Ken Keltner, Joe Gordon et Eddie Robinson furent particulièrement efficaces tandis que le lanceur noir Satchel Paige, premier lanceur noir à participer aux Séries mondiales, enchante les spectateurs avec ses lancers aussi variés que surprenants. Les trois matches disputés à Cleveland se jouent devant une assistance moyenne de 79 497 spectateurs avec une pointe à 86 288 à l'occasion du match cinq.

Les Indians restent au contact des meilleurs entre 1949 et 1953 sans toutefois accrocher la première place. Lou Boudreau quitte Cleveland en 1950 mais cela n'empêche pas les Indians d'être de retour en World Series en 1954. Ils s'inclinent sèchement (0-4) contre les New York Giants. À partir de 1955, les classements des Indians sont décevants à la suite des départs de joueurs comme Bob Feller (1956). Victime de blessures au dos et aux jambes, Al Rosen, MVP de la saison 1953, met un terme à sa carrière en 1956. Le jeune lanceur Herb Score apparaît alors comme le grand espoir de la franchise et refuse plus d'un million de dollars des Boston Red Sox pour un transfert. Après deux saisons excellentes en 1955 et 1956, Score est sévèrement blessé lors d'un match le et ne retrouvera jamais son niveau.

Une chute de trois décennies

Logo de 1973 à 1979

La traversée du désert des Indians débute en 1960 par le transfert houleux de Rocky Colavito chez les Tigers de Détroit. Ce joueur de champ droit qui frappe quatre coups de circuit lors d'un même match le , est échangé contre Harvey Kuenn, qui est transféré dans la foulée. C'est le point de départ d'une chute de plus de trente ans décrite par Terry Pluto dans The Curse of Rocky Colavito: A Loving Look at a 33-Year Slump, ouvrage publié en 1995.

Les Indians multiplient, il est vrai, les échanges perdants : Tommy John, Luis Tiant et Lou Piniella dans les années 1960 et Graig Nettles, Dennis Eckersley, Buddy Bell et Chris Chambliss dans les années 1970, notamment. La malchance frappe les meilleurs joueurs des Indians, tel Max Alvis. Ce jeune joueur de troisième base est un grand espoir de la franchise et signe une très belle saison 1963. Le , il est hospitalisé pendant six semaines à Boston pour une méningite. Alvis reprend sa place chez les Indians après son séjour à l'hôpital, mais il ne retrouvera jamais son niveau.

Malgré l'acquisition de Gaylord Perry en 1972, les résultats demeurent médiocres et les affluences dramatiques, entre 7 000 et 12 000 spectateurs de moyenne. Perry remporte toutefois le premier trophée Cy Young de l'histoire de la franchise en cette saison 1972.

C'est à Cleveland que Frank Robinson devient le le premier manager Afro-Américain du baseball majeur. Il évolue comme joueur-manager mais échoue à transformer les Indians en équipe gagnante et est remercié en 1977.

Quelques coups d'éclat ont lieu au début des années 1980. En 1980, Joe Charboneau est désigné meilleure recrue de l'année. Il est victime d'une chute qui le blesse sérieusement au dos et ne retrouvera jamais son meilleur niveau. Le , Len Barker se signale en lançant un match parfait contre les Toronto Blue Jays. Addie Joss était le seul Indian à avoir réussi une telle performance.

Kenny Lofton (à droite) en 1996.

Après l'une des très rares saisons positives des Indians en 1986, l'hebdomadaire sportif Sports Illustrated fait sa couverture le avec Joe Carter et Cory Snyder sous le titre « Indians Uprising » (le soulèvement des Indiens), présentant la franchise comme le futur vainqueur de la Ligue américaine. L'équipe enregistre 101 défaites et hérite de la dernière place de sa division.

En 1989, deux échanges très contestés par les fans ont lieu. Le 25 mars, Jay Bell est échangé contre Félix Fermín. D'autre part, le puissant frappeur Joe Carter est transféré le 6 décembre chez les San Diego Padres contre deux joueurs en devenir : Sandy Alomar Jr et Carlos Baerga. Alomar s'illustre dès sa première saison chez les Indians : il est sélectionné au match des étoiles en 1990, remporte le quatrième trophée de la meilleure recrue de l'année de la franchise et un gant doré. Baerga devient également un solide joueur avec trois sélections All-Star.

Le manager Mike Hargrove est nommé en 1991 et le champ extérieur Kenny Lofton arrive en provenance des Houston Astros en 1992. Malgré ces changements, les résultats sportifs restent négatifs mais les Indians sont quand même désignés « Organisation de l'année 1992 » par le magazine Baseball America pour leur bon travail au niveau des jeunes joueurs.

L'équipe connaît une tragédie pendant le camp d'entraînement au printemps 1993. Lors d'un accident de bateau, les lanceurs Steve Olin et Tim Crews sont tués sur le coup et le lanceur Bob Ojeda, très gravement blessé, doit mettre un terme définitif à sa carrière.

En 1989, la franchise est popularisée grâce au film Les Indians (Major League en v.o.), qui montre l'équipe (qui comprend Tom Berenger, Charlie Sheen et Wesley Snipes) gagner la ligue mondiale (contrairement à la véritable équipe).

Renouveau : 1994-1999

Omar Vizquel

1994 marque un nouveau départ pour la franchise qui s'installe au Jacobs Field (43 545 places). Les Indians signent des participations aux Séries mondiales en 1995 et 1997 sans s'imposer. Ils chutent d'abord contre les Braves d'Atlanta par quatre victoires à deux, puis s'inclinent face aux Florida Marlins par quatre à trois. L'effet du nouveau stade combiné aux bons résultats crée une vague de popularité inédite pour la franchise qui joue 455 matchs consécutifs à guichets fermés entre le 12 juin 1995 et le 2 avril 2001 ; c'est le record du genre en MLB. Les défaites en Série mondiale, surtout celle de 1997, restent toutefois de mauvais souvenirs pour les Indians. Lors de la neuvième manche du septième match de la série face aux Marlins, les Indians mènent 2-1 et il suffit à José Mesa de ne pas concéder de point pour remporter le titre. Mesa concède le point qui permet aux Marlins de revenir à égalité ; Les Indians s'inclinent finalement 3-2 en onzième manche avec Charles Nagy comme lanceur des Indians.

Cette période est également marquée par des matches au scores étonnants. Citons ici les deux références dans ce domaine. Le , les Indians sont menés 12-4 en milieu de huitième manche par les Angels d'Anaheim avant d'inscrire dix points en bas de huitième manche pour s'imposer 14-12.

Parmi les joueurs importants lors de ce renouveau, citons Kenny Lofton, Manny Ramírez, Matt Williams, Sandy Alomar Jr, Travis Fryman, Charles Nagy et Omar Vizquel, qui glane huit gants dorés de 1994 à 2001.

Larry Dolan achète la franchise le 5 novembre 1999 à Richard Jacobs pour la somme de 323 millions de dollars. Jacobs avait fait l'acquisition des Indians pour 35 millions de dollars en 1986.

Saison Vic.-Déf. Classement Spectateurs Moyenne Série de division AL Série de championnat AL Série mondiale
1994 66-47 2e AL Central 1 995 174 35 628 pas de play-offs en raison de la grève des joueurs
1995 100-44 1er AL Central 2 842 745 39 483 Red Sox de Boston V (3-0) Mariners de Seattle V (4-2) Braves d'Atlanta D (2-4)
1996 99-62 1er AL Central 3 318 174 40 965 Orioles de Baltimore D (1-3)
1997 86-75 1er AL Central 3 404 750 42 034 Yankees de New York V (3-2) Orioles de Baltimore V (4-2) Marlins de la Floride D (3-4)
1998 89-73 1er AL Central 3 467 299 42 806 Red Sox de Boston V (3-1) Yankees de New York D (2-4)
1999 97-65 1er AL Central 3 468 456 42 820 Red Sox de Boston D (2-3)

L'ère Dolan (depuis 2000)

Larry Dolan devient officiellement propriétaire des Indians le 7 février 2000. Les résultats deviennent moins brillants et après une période faste avec cinq participations consécutives aux séries éliminatoires, la courbe de fréquentation du stade suit la même tendance à la baisse. La fameuse série de 455 matchs consécutifs joués à domicile à guichets fermés à prend fin le 2 avril 2001. Dès 2003, les affluences sont presque divisées par deux.

Le 5 août 2001, face aux Mariners de Seattle, Cleveland est mené 12-0 après quatre manches et 14-2 après six manches. Les Indians s'imposent finalement 15-14 en onze manches.

Le novembre 2001, le manager général John Hart démissionne et son assistant Mark Shapiro prend le relais. Il tente de composer avec un effectif mêlant jeunes talents et joueurs expérimentés en tenant compte d'une chute importante du budget réservé aux salaires des joueurs en passant de 78,9 millions de dollars en 2002 à 48,6 en 2003 puis 34,3 en 2004. La franchise qui affiche des pertes financières limitées en 2001 et 2002, devient largement bénéficiaire dès 2003.

Quelques belles satisfactions toutefois au cours de ces saisons de transition telle cette incroyable victoire 22-0, le 31 août 2004, face aux Yankees de New York, dans l'antre du Yankee Stadium.

Eric Wedge

À la poursuite d'une première place en division centrale de la Ligue américaine depuis 2001, la formule proposée par le manager-général Mark Shapiro et le manager Eric Wedge s'avère payante en 2007 avec des Indians qui tiennent tête aux Tigers de Détroit. Cleveland est même la première formation de MLB à se qualifier en séries éliminatoires dès le 23 septembre. C'est le septième titre de division en treize saisons pour les Indians. Après avoir éliminé les Yankees en quatre matches (3-1), les Indians pensent un temps pouvoir devenir la première équipe à sortir la même saison les Yankees et les Red Sox de Boston. Mené trois victoires à une, Boston renverse toutefois la tendance et ferme l'accès de la Série mondiale 2007 aux Indians. Au terme de cette saison 2007, Eric Wedge est désigné Manager de l'année en Ligue américaine tandis que C.C. Sabathia reçoit le trophée Cy Young récompensant le meilleur lanceur de l'année en Ligue américaine. Depuis la création du trophée en 1956, Sabathia est le deuxième joueur des Indians à le remporter après Gaylord Perry en 1972.

L'hiver 2007-2008 est marqué par les négociations de renouvellement de contrat du lanceur C.C. Sabathia remettant en lumière les possibilités financières limitées de la franchise. Les Indians n'ont pas les moyens de conserver des joueurs comme Sabathia aujourd'hui ou Manny Ramírez et Jim Thome hier. Selon une étude annuelle de Forbes, Cleveland produit en 2006 158 millions de dollars de recettes contre 302 aux Yankees de New York, numéro un dans ce domaine et pointe au 18e rang en MLB. Symbole de cette politique financière, les Indians n'ont pas eu recours à l'arbitrage depuis 1991 préférant négocier directement avec ses joueurs, quitte à les laisser partir sous d'autres cieux en cas d'échec des négociations.

Cliff Lee

Le , les Indians signent le troisième triple jeu sans assistance de leur histoire après ceux du et du . Ce type d'action est le plus rare des coups en baseball puisque 14 triples jeux sans assistance seulement sont comptabilisés dans l'histoire des Ligues majeures contre 15 batteurs qui ont réussi à frapper quatre coups de circuit au cours du même match. Sur ces 14 triples jeux sans assistance, les Indians en comptent trois devant les Red Sox et les Braves, deux chacun.

À la mi-saison 2008, les Indians sont en mauvaise position à quinze victoires des leaders de leur poule. Des blessures et des résultats en dents de scie des lanceurs expliquent cette situation. Cliff Lee, meilleur lanceur de la Ligue, échappe au naufrage avec 12 victoires pour 2 défaites et hérite logiquement du poste de lanceur partant au match des étoiles 2008 le 16 juillet au Yankee Stadium. Grady Sizemore est également présent. Quatre jours avant, le transfert de C.C. Sabathia était conclu avec les Milwaukee Brewers. Les Indians terminent la saison 2008 au troisième rang de leur division avec 81 victoires pour 81 défaites. Cliff Lee, qui signe finalement 22 victoires pour 3 défaites, remporte le trophée Cy Young.

La saison 2009, marquée par les départs de Cliff Lee et Víctor Martínez, est décevante avec 65 victoires pour 97 défaites. En poste depuis sept ans, le manager Eric Wedge est remercié. Manny Acta est nommé manager des Indians le 25 octobre 2009.

Saison Vic.-Déf. Classement Spectateurs Moyenne Série de division AL Série de championnat AL Série mondiale
2000 90-72 2e AL Central 3 456 278 42 670
2001 91-71 1er AL Central 3 175 523 39 204 Mariners de Seattle D (2-3)
2002 74-88 3e AL Central 2 616 940 32 308
2003 68-94 4e AL Central 1 730 002 21 358
2004 80-82 3e AL Central 1 814 401 22 400
2005 93-69 2e AL Central 2 013 763 24 861
2006 78-84 4e AL Central 1 997 995 24 667
2007 96-66 1er AL Central 2 275 912 28 098 Yankees de New York V (3-1) Red Sox de Boston D (3-4)
2008 81-81 3e AL Central 2 169 760 26 787
2009 65-97 4e AL Central 1 766 241 21 805
2010 69-93 4e AL Central 1 391 644 17 181