Fixtures

France - Ligue 2 04/20 17:00 33 Pau vs Laval - View
France - Ligue 2 04/23 18:45 34 Auxerre vs Laval - View
France - Ligue 2 04/27 17:00 35 Laval vs Bordeaux - View
France - Ligue 2 05/03 18:00 36 Caen vs Laval - View
France - Ligue 2 05/11 17:00 37 Laval vs Troyes - View
France - Ligue 2 05/18 18:00 38 Guingamp vs Laval - View

Résultats

France - Ligue 2 04/13 17:00 32 [4] Laval v Annecy [16] L 0-3
France - Ligue 2 04/06 17:00 31 [3] Angers v Laval [4] D 1-1
France - Ligue 2 03/30 18:00 30 [4] Laval v SC Bastia [16] L 1-2
France - Ligue 2 03/16 18:00 29 [3] Laval v Dunkerque [15] L 1-2
France - Ligue 2 03/11 19:45 28 [6] Grenoble v Laval [4] W 0-2
France - Ligue 2 03/02 18:00 27 [3] Laval v Amiens [10] D 1-1
France - Ligue 2 02/24 18:00 26 [14] Concarneau v Laval [4] W 1-3
France - Ligue 2 02/17 18:00 25 [4] Laval v AC Ajaccio [7] D 1-1
France - Ligue 2 02/10 18:00 24 [20] Valenciennes v Laval [4] D 1-1
France - Coupe de France 02/07 19:30 4 Le Pûy v Laval L 2-1
France - Ligue 2 02/03 18:00 23 [3] Laval v U.S. Quevilly [19] L 2-4
France - Ligue 2 01/27 18:00 22 [9] Rodez v Laval [4] W 1-2

Stats

 TotalHomeAway
Matches played 49 25 24
Wins 24 10 14
Draws 12 7 5
Losses 13 8 5
Goals for 69 30 39
Goals against 52 32 20
Clean sheets 18 6 12
Failed to score 9 4 5

Le Stade lavallois Mayenne Football Club, couramment appelé Stade lavallois, est un club de football français, fondé le 17 juillet 1902 à Laval (Mayenne). Il évolue depuis août 2022 en championnat de France de Ligue 2.

Originellement omnisports, le Stade lavallois se fait avant tout connaître pour les résultats de sa section football, qui participe aux championnats de la Ligue de l'Ouest. Sous la direction d'Henri Bisson, président à partir de 1947, le club gravit deux échelons et accède au championnat de France amateurs, le plus haut niveau amateur, en 1964. La nomination de Michel Le Milinaire comme entraîneur de l'équipe première en 1968 marque un tournant. En 1970, le club est intégré à la nouvelle Division 2, d'où il obtient sa promotion dans l'élite en 1976.

Devenu professionnel, le club continue sa progression et connaît son apogée au début des années 1980 : les Lavallois terminent à la cinquième place de Division 1 en 1982 et 1983, qui leur offre la qualification pour la Coupe UEFA 1983-1984 où ils éliminent au premier tour le prestigieux Dynamo Kiev. Le Stade Lavallois remporte la Coupe d'été en 1982 et la première édition de l'ancienne Coupe de la Ligue en 1984.

Reconnu pour sa politique de formation matérialisée par une victoire en Coupe Gambardella en 1984, le club mayennais souffre cependant bientôt de l'absence d'un consensus économico-politique. Après treize saisons en D1 et le décès d'Henri Bisson, les Lavallois sont relégués en 1989. Ils se frottent aux ténors de la D2 pendant trois saisons, sans parvenir à remonter. Michel Le Milinaire est écarté en 1992, après vingt-quatre saisons sur le banc. Le club s'illustre en Coupe de France mais perd progressivement le contact avec les meilleures équipes du championnat. Il dispute dix-sept saisons en Division 2, avant d'osciller entre National et Ligue 2 depuis la fin des années 2000.

D'abord résident du stade Jean-Yvinec, le Stade lavallois utilise depuis 1970 le stade Francis-Le-Basser. Le club est présidé par Laurent Lairy depuis avril 2021 et l'équipe professionnelle est entraînée par Olivier Frapolli depuis mai 2019. Le 2 mai 2022, après plusieurs années d'instabilité sportive et administrative, le club est officiellement promu en Ligue 2 et remporte le titre de champion de France de National quatre jours plus tard.

History

Contexte de la naissance du Stade lavallois

À l'aube du siècle, le football est déjà pratiqué en France depuis une dizaine d'années, principalement à Paris, en Normandie et en Nord-Picardie. En Bretagne et plus généralement dans l'Ouest de la France, le football est popularisé tout à la fin du siècle par des Anglais établis à Jersey qui l'introduisent à Saint-Brieuc et dans la région de Saint-Malo peu avant 1900.

La pratique de la culture physique avait déjà auparavant généré la création de plusieurs clubs omnisports, comme le Drapeau de Fougères (fondé en 1893), la Tour d'Auvergne Rennes (fondée en 1897) ou le Stade vannetais (fondé en 1898), mais la pratique du football n'est cependant pas toujours effective dès la création de ces associations, à Rennes par exemple, le Football-club rennais est créé tout au début de l'année 1901.[réf. nécessaire]

Création

C'est le 17 juillet 1902 que Joseph Gemain, adjoint technique des Ponts et Chaussées à la mairie de Laval âgé de 20 ans, décide de créer le Stade lavallois, club omnisports.

Le premier président en est Émile Sinoir, professeur de rhétorique du Lycée de Laval (actuel lycée Ambroise-Paré), ancien normalien et agrégé de lettres. La création du club se situe dans le contexte des réalisations de la municipalité républicaine de Laval, avec la création de la Bourse du Travail et de l'Université populaire en 1901.

La déclaration d'association loi de 1901 intervient le 10 septembre 1902. L’objet de cette association est la pratique de sports athlétiques tels que le football, courses à pied, lancement de disque et du poids, lawntennis, etc. Le siège social du club se situe alors au 7 rue des Ruisseaux à Laval. L'insertion au Journal officiel de la République française est datée du 18 septembre 1902.

Le Stade lavallois s'affilie à la Fédération française de football association en avril 1919. Lors de la séance du 2 juin 1919, le Bureau fédéral de la FFFA, réuni autour de Jules Rimet et Henri Delaunay, procède à ses premières affiliations et attribue au club mayennais le numéro 39. À la suite du reformatage des numéros d'affiliation opéré en avril 1947, le club passe du numéro 39 au numéro 16, la moitié des numéros étant devenus vacants en raison de la disparition de nombreux clubs. Dans les années 1980, un nouveau reformatage attribue le numéro 500016, le numéro 5 étant une catégorisation correspondant aux clubs libres.

Le 6 janvier 1924, le club fusionne avec le Sporting Club lavallois, laissant leurs divergences de côté. La nouvelle société sportive prend le nom de Stade lavallois, et son comité comporte 25 personnes choisies dans les deux clubs[réf. nécessaire].

Les activités sportives sont alors football, rugby, athlétisme, boxe, escrime, tennis et natation. Le président est Léon Boüessé, les vice-présidents MM. Carru, de la Vaissière et Brault.[réf. nécessaire]

Premières années USFSA (1902-1918)

Le football est la première discipline sportive pratiquée au sein de cette nouvelle association sportive, bien que la section de football ne soit officiellement agréée que le 27 septembre 1909, avec notamment Louis Jarsallé et Camille Charlot.

Le club est d'origine laïque et s'affilie logiquement à l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), fédération sportive au sein de laquelle le mouvement laïque est représenté, dont le comité de Bretagne a été créé le 6 avril 1902.

Premier match du Stade lavallois

Date : dimanche 9 novembre 1902, 14 h 00
Match : Stade rennais 6-0 Stade lavallois
Lieu : Terrain du Stade rennais, Boulevard Voltaire, Rennes.
Composition du Stade rennais : Martin - Peter, Laugelier -
Lemainais, Leroy, Guibert - Duchesne, Ghis, Joulaud (cap.), Pellordet, Guillaume.
Maillot : Bleu marine et ciel.
Composition du Stade lavallois : Demaire - Jarsallé, Placé -
Ayel, Ganche, Soize - Leizour, Fontaine, Joseph Gemain (cap.), Carré, Le Pot.
Maillot : Noir et rouge.
Arbitre : M. Paul Ferraud.
Prix d'entrée : 0,20 franc.

La première rencontre est amicale et oppose le 9 novembre 1902 le Stade lavallois à son voisin, le Stade rennais. Sous le soleil et devant une nombreuse assistance, les Lavallois s'inclinent par six buts à zéro. Le comité USFSA de Bretagne met en place à partir de 1903 un championnat régional, que les Lavallois intègrent. Ils évoluent dans un premier temps sur un terrain situé dans le quartier de la Senelle à Laval puis dans une prairie près de la marbrerie Bazin. Ensuite, sans terrain pour s'entrainer, les stadistes s'entrainèrent sur le champ de manœuvres de la caserne Schneider. En octobre 1908, de nouvelles tribunes sont inaugurées. John Bishop est capitaine en 1908-1909.

Ce fut un abbé du Lycée de l'Immaculée-Conception qui rapporta le premier ballon règlementaire d'Angleterre et dispensa les stadistes de leçons de football techniques. Émile Sinoir, premier président du Stade lavallois et professeur au Lycée de Laval permettait aux élèves et notamment aux scolaires du Stade lavallois de s'entrainer au football pendant les horaires de récréations. Jusqu'en 1914, ils participent au championnat de Bretagne de première série USFSA, dominé régulièrement par le Stade rennais et l'US Saint-Servan qui se partagent les titres de champions.[réf. nécessaire]

Quarante-et-un sportifs du Stade lavallois décèdent lors de la Première Guerre mondiale. Leurs noms sont gravés sur une plaque apposée sur la tribune d'honneur du stade Francis-Le-Basser[réf. nécessaire]. En 1916, le comité de Bretagne USFSA décide la création pour la saison 1916-1917 d’un championnat de Bretagne « de guerre » dénommé Coupe Ernest Guéguen. Le Stade lavallois dispute ce championnat deux saisons de suite. Au sortir de la guerre, le Stade rennais quitte le giron de l'USFSA pour participer à la création de la Ligue de l'Ouest de football-association (LOFA). Cette décision, prise lors de l'assemblée générale du Stade rennais le 23 juin 1918, signe l'arrêt de mort du comité régional USFSA.

La ligue de l'Ouest (1918-1940)

La première assemblée générale de la LOFA, à laquelle participe les dirigeants du Stade lavallois, se tient le 28 juillet 1918. La Ligue de l'Ouest met en place un championnat réservé à ses clubs membres et une coupe ouverte à tous les clubs de la région. Affiliée au comité français interfédéral dès 1918, la LOFA permet à ses membres de participer à la Coupe de France dès sa deuxième édition, en 1918-1919. Le Stade lavallois intègre la Division d'Honneur (DH) Ouest, le premier échelon régional et à l'époque plus haut niveau amateur. Ce championnat couvre les départements bretons, le Maine-et-Loire, la Loire-Atlantique, la Sarthe et la Mayenne. Le terrain dit du champ de la Croix, où évolue les Lavallois, est cédé par Émile Guérin, un des fondateurs du club, à la municipalité qui l'aménage progressivement.[réf. nécessaire]

En septembre 1923, le Stade lavallois opte pour des maillots de couleur Tango. Les deux équipes lavalloises sont en Division d'Honneur (DH) Ouest, et la rivalité est forte : L'Ouest-Éclair annonce le 9 décembre 1923 que « Par contre à Laval ça va barder à Hilard - l'Union Sportive Beauregard recevra le Stade lavallois, un pronostic est impossible. Souhaitons que ce match se déroule dans le calme nécessaire à sa régularité. » Lors de la saison 1925-26, le Stade lavallois s'incline en 32e de finale de la Coupe de France face au Stade français (4-0)

Le stade du champ de la Croix devient en 1930 le stade Jean-Yvinec, en mémoire de ce joueur reconnu, arrivé en 1918 et mort prématurément en 1929, à l'âge de 29 ans. Il sert pendant longtemps de terrain d'entrainement.[réf. nécessaire]

Le club assure son maintien pendant douze saisons, jusqu'à sa relégation en 1930. En 1930, le Stade lavallois refuse de rester en DH pour des raisons majeures d'ordre matériel et financier. Champion de Promotion d'Honneur (PH) en 1931, il refuse à nouveau son accession. En 1933 et 1934, champion de son groupe de promotion, il refuse encore de faire les barrages d'accès à la DH.[réf. nécessaire]

Le 16 juin 1934, le docteur Francis Le Basser devient président. Il occupe ce poste jusqu'à sa mort en 1974. En 1935, il remporte le championnat de Promotion d'Honneur (PH) et accepte sa promotion en DH. La même année, le club fonde une « école de football-association », sa première structure destinée à la formation des jeunes footballeurs. Lors de la saison 1936-37, le Stade lavallois s'incline en 32e de finale de la Coupe de France face à l'Olympique lillois (4-1), vice-champion de France en titre, devant 4 000 spectateurs. En 1939, le club est de nouveau relégué de DH.

La Seconde Guerre mondiale

Un bulletin mensuel est édité à trois reprises avant la censure allemande en 1940. Il se fait le témoignage de la vie du club pendant le début de la Seconde Guerre mondiale.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation allemande, le championnat est suspendu mais le Stade lavallois continue à jouer, avec quelques Lavallois et des joueurs salariés des Établissements Borel qui évitent ainsi d'être requis pour le service du travail obligatoire (STO) en Allemagne. À partir de juin 1941, cette entreprise travaille pour le compte de l'Allemagne : l'usine est protégée par l'Occupant, permettant aux jeunes d'échapper au Service du travail obligatoire. Le directeur de l'entreprise Vincent André recrute de nombreux sportifs, et noue des liens étroits avec le Stade lavallois : ses meilleurs joueurs ont souvent un emploi réservé à l'usine, comme le gardien William Bambridge. Dans L'Ouest-Éclair du 18 juin 1941, l'industriel justifie cette politique, ayant été rappelé à l'ordre par le Commissariat général à l’Éducation et aux Sports, dirigé par Jean Borotra, dans les gouvernements du régime de Vichy. Celui-ci, partisan de la pratique populaire du sport et opposé à sa professionnalisation, cherche à promouvoir le sport amateur. À la Libération, Vincent André doit rendre des comptes au comité départemental de la Libération, pour ses actes de collaboration avec l'ennemi. Il effectue deux séjours en prison, avant d'être finalement blanchi. Le PDG Gabriel Borel se suicide en septembre 1945.

En 1942, les Lavallois s'inclinent en finale de la Coupe de l'Ouest face à l'Union Mean Penhoët.

Deux des dirigeants principaux, Francis Le Basser et Pierre Coste, membres du mouvement de résistance intérieure Libération-Nord, sont arrêtés par les Allemands et déportés. Guy Fleury, membre du comité directeur du Stade lavallois pendant 25 ans, est combattant volontaire de la Résistance.

Une plaque située sur la tribune sud du Stade Francis-Le Basser honore les 48 sportifs du Stade lavallois, dont Bernard Le Pecq, morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale, la Deuxième Guerre mondiale, et la Guerre d'Algérie.

La ligue de l'Ouest (1945-1964)

En 1945, les compétitions reprennent et le Stade lavallois retrouve la Promotion d’Honneur de la ligue de l’Ouest. Henri Bisson prend les destinés de la section football le 16 octobre 1947, succédant à Eugène Brault. Lors de la saison 1947-1948, le Stade lavallois est de nouveau champion de Promotion d'honneur et remporte la Coupe de l’Ouest en 1949, face aux Gâs de Saint-Thivisiau Landivisiau (1-0). Il retrouve en 1950 son rival local : l'Union sportive de Beauregard en Division d'Honneur.

Le Stade lavallois est relégué en Promotion d'Honneur en 1951 et ne retrouve la Division d'Honneur qu'en 1957. Cette année, l'équipe rencontre en poule finale les champions des deux autres groupes de la ligue de l'Ouest, le Stade Pontivyen (1-1) et le Stade léonard de Saint-Pol-de-Léon (5-2). Pontivy battant Saint-Pol-de-Léon 3 à 2, le Stade lavallois accède à la DH grâce au plus grand nombre de buts marqués. L'équipe redescend dès la saison suivante, après une défaite lors de la dernière journée face au Stade briochin. L'entraîneur André Sorel, présent depuis 1954, est démis de ces fonctions et remplacé par Robert Heuillard.

Le club ne reste qu'une saison en PH et revient en DH pour la saison 1959-1960, à l'issue d'un parcours exceptionnel (77 buts marqués, contre 9 concédés). Le club s'ancre alors en DH, à laquelle il participe à cinq éditions d'affilée.

Le championnat de France amateur (1964-1968)

En 1963-1964, le Stade lavallois, nouvellement dirigé par l'ancien défenseur Jean Barré comme entraîneur, obtient le titre de champion de division d'honneur de l'Ouest, avec vingt victoires en vingt-six matchs. Le SL accède ainsi pour la première fois à un championnat national, le championnat de France amateur. Le club remporte également cette année-là la Coupe de l’Ouest, en s'imposant en finale face au Stade de Lesneven (6-0).

Bien que promu dans le groupe Ouest de CFA, le SL termine champion, avec neuf points d'avance sur Blois, dès sa première saison. Le Stade se qualifie ensuite pour la finale du championnat en disposant du RC Calais (défaite 1-0 dans le Nord et victoire 5-0 à Laval) puis de Bergerac Foot (victoires 4-1 à Bergerac et 3-0 à Laval). Le 7 juin 1965, les Lavallois s'inclinent face au Gazélec d'Ajaccio au Parc des Princes (1-0), devant 15 950 spectateurs. La composition de l'équipe lavalloise était la suivante : Josse, Le Pennec, Delaroux, Ferrette, Lereidde, Gaumer, Lefebvre, Gonfalone, Fort, Alonzo et Troadec. Les trois saisons suivantes voient le club obtenir son maintien en CFA.

L'ère Le Milinaire (1968-1992)

En 1968, Michel Le Milinaire est nommé entraîneur du Stade lavallois, en remplacement de Jean Barré qui se voit confier l'équipe réserve. Le Milinaire est un ancien joueur du club, repéré par Henri Bisson. Les deux hommes vont changer à jamais la structure du Stade lavallois et mener le club amateur jusqu'à la coupe d'Europe.

L'accès à la première division (1968-1982)

Acteur des trois montées en CFA, en D2 puis en D1, Alain Desgages présidera le club de 2002 à 2003.

Le Milinaire obtient dès sa première saison le titre de champion du groupe Ouest de CFA. Les joueurs défilent en ville accompagnés des supporters, puis sont reçus avec leurs dirigeants à l'hôtel de ville par Francis Le Basser, maire de Laval. Les Lavallois sont toutefois défaits au 1er tour de la phase finale par l'Union Montilienne Sportive (2-0), à Bourges. Le Milinaire effectue alors sa journée de travail comme conseiller pédagogique sportif, et le soir, s'occupe de l'entraînement comme les joueurs y compris les anciens professionnels comme Lionel Lamy qui travaillent en entreprises, dans les banques, dans la fonction publique, ou bien encore étudiants. À l'issue de la saison suivante, terminée à la 4e place, une réforme des championnats français permet au SL d'intégrer le groupe Centre de Division 2. La montée du club dans la nouvelle deuxième division fait l'objet de nombreuses discussions tant au comité directeur du Stade Lavallois qu'à la Commission de Football. Henri Bisson fait preuve de persuasion pour faire approuver cette montée. Face aux sages, il est pour lui sage d'envisager la D2, avec toutes ses conséquences.

L'équipe assure son maintien en terminant 12e sur 16.

. Il s'agit d'un extremis sauvetage. La maintien est d'abord la récompense de la force, de l'orgueil, et de l'amour propre, mais aujourd'hui, nul n'ignore la fragilté de ses fondations.

Le club se structure. Chaque année, l'équipe est renforcée. L'année 1971 voit l'inauguration du stade Francis-Le-Basser, en remplacement du stade Jean-Yvinec. La même année, cinquante-trois ans après la création du premier groupe de supporters, les supporters lavallois fondent les socios, qui devient le groupe de supporters officiels du Stade lavallois. Les joueurs lavallois poursuivent leur progression lors des saisons suivantes, assurant chaque saison un maintien confortable malgré le resserrement du championnat de 48 à 36 équipes.

En mai 1974, à la suite du décès de Francis Le Basser, Henri Bisson devient président du comité directeur du Stade lavallois omnisports, tout en conservant ses fonctions de président de la section football. En 1975 l'équipe est rejointe par un joueur d'exception, Raymond Keruzoré. Celui-ci est alors en mauvais termes avec les dirigeants du Stade rennais, notamment le président Bernard Lemoux, où il a été formé. Taxé de gauchiste-maoïste par les uns, d'intello par les autres, il se voit écarté du football professionnel. Cela n'empêche pas Henri Bisson, avec le consentement spontané de Michel Le Milinaire, de l'engager, refusant de s'arrêter à ces considérations extra-sportives.

Artisan de la montée en D1 en 1976, Francis Smerecki deviendra coach des Tango en 2003.

Pour la saison 1975-1976, l'équipe est composée de plusieurs joueurs expérimentés : les vétérans Georg Tripp et Daniel Rodighiero sont épaulés par Francis Smerecki, Alain Desgages et Lionel Lamy. Le maître à jouer Raymond Keruzoré est parfaitement complémentaire avec le virtuose Souleymane Camara et l'ailier Bernard Blanchet, international A et meilleur buteur de l'histoire du FC Nantes, auteur de 18 buts cette saison-là avec Laval. L'équipe est complétée par des jeunes comme Patrick Papin, Roger Bertin et Yannick Bonnec. Cette « belle mosaïque » est proche de souffler au Stade rennais la première place, disputée jusqu'à la dernière journée. Deuxième, le club doit jouer un match de barrage aller-retour d'accession à la première division, contre le Red Star, second du groupe B de D2. Vainqueurs le 3 juin 1976 au stade Bauer (1-0, but de Bonnec) puis le 11 juin 1976 au stade Francis-Le-Basser (2-1, buts de Smerecki et Bonnec), les joueurs obtiennent leur promotion, avec une réserve : celle d'adopter le statut professionnel. Les réticents sont nombreux : le vice-président du club, l'entraîneur, plusieurs joueurs, le maire de la ville en personne sont opposés à la montée de Laval en première division. Comme le stipule le règlement de la Ligue, un tel refus conduirait le club à être rétrogradé en D3. Il faut toute la persuasion d'Henri Bisson, qui met en balance sa démission, le concours financier du groupe Besnier et le soutien populaire pour que le comité directeur prenne la décision d'accepter le passage au professionnalisme, et donc la montée en D1, le 14 juin 1976, au foyer culturel de la Fédération des œuvres laïques de la Mayenne (par 25 votes oui, 8 non et une abstention).

Le Stade lavallois devient ainsi le premier club amateur à monter dans une division professionnelle. Son arrivée parmi l'élite du football hexagonal suscite beaucoup de curiosité et de scepticisme. Les décisions sportives sont effectuées par l'entraîneur Michel Le Milinaire dont la voix est prépondérante, mais sont toujours l'objet d'une discussion avec Henri Bisson et les dirigeants qui l’entourent dont Henri Mauduit, un ancien joueur professionnel. Bisson aime être sur le banc de touche, mais sans jamais se mêler du domaine sportif ni du travail de l’équipe.

L'équipe du Stade lavallois en 1976.

Après un début de saison difficile (trois matchs et trois défaites), dont une première défaite à Bastia (1-3), une première victoire lors de la 4e journée contre le Paris SG (2-1) lance l'équipe. Les Lavallois endossent alors le rôle de trouble-fête. Début décembre, devant 20 024 spectateurs, les Tango se jouent des mythiques Verts de l'AS Saint-Étienne (3-1), champions en titre, grâce à un triplé de Jacky Vergnes. Les Stadistes se hissent jusqu'à la huitième place avant de connaître une deuxième partie de championnat plus difficile, qui ne les empêche pas d'obtenir le maintien. Pour sa première saison en première division, les Lavallois parviennent à se classer seizièmes, devant Valenciennes, Angers, Lille et Rennes. En plus des footballeurs professionnels arrivés au mois de juillet 1976, des anciens Stadistes restés dans l'effectif comme amateurs prennent une part prépondérante dans le bon comportement de l'équipe : Alain Desgages, Roger Bertin, Jacques Lhuissier ou encore André Clair. Bien qu'ayant le statut professionnel, le Stade lavallois n'avait pas perdu son esprit amateur, vu comme l'un des gages de sa réussite.

La deuxième saison du club en première division démarre remarquablement puisqu'au bout de huit matches, les Mayennais sont troisièmes, à trois points des deux premiers. Une défaite 5 à 0 face à l'Olympique lyonnais conjuguée à une élimination peu glorieuse en Coupe de France à Angoulême ramènent les Lavallois à la dure réalité. Malgré tout, le Stade lavallois termine la saison à la dixième place, devant des clubs comme le PSG, Lyon ou encore Bordeaux. Pendant cette saison, l'Olympique de Marseille plie notamment deux fois face aux Lavallois. Cette saison est malheureusement endeuillée par le décès du gardien de but Richard Nowacki (28 ans).

Transfuge du Stade rennais, Jean-Luc Arribart joue trois saisons à Laval.

Après la catastrophique saison 1977-1978, le Stade rennais se sépare des jeunes et talentueux Jean-Luc Arribart et Patrick Delamontagne, cédés au Stade lavallois pour 600 000 francs (330 000 euros actuels), afin de sauver une nouvelle fois le statut professionnel du club. Malgré les malheurs qui s'abattent sur les joueurs de Michel Le Milinaire et la crainte des supporters, le Stade lavallois assure l'essentiel lors de la saison 1978-1979 en conservant sa place dans l'élite. Cette année voit aussi l'arrivée du gardien Jean-Pierre Tempet. Le maintien est acquis lors de l'avant-dernière journée sur le terrain de l'AS Monaco, d'où les Mayennais ramènent le point qui les sauve. Trois jours plus tard, le FC Nantes marque cinq buts à des Lavallois fatigués mais sauvés. Le club termine seizième devant Valenciennes, le Paris FC et Reims. Cet exercice est aussi le dernier de Raymond Keruzoré sous le maillot tango. Le Finistérien, arrivé en novembre 1975, prend la direction du Stade brestois.

La saison 1979-1980 voit le club recruter des joueurs de qualité : François Brisson, Erwin Kostedde, Jean-Marc Furlan, etc. Le 24 août 1979, 20 849 spectateurs assistent à la réception de l'AS St-Étienne (défaite 2-3), ce qui constitue le record d'affluence du club. Après un départ complètement manqué (le club est 19e après sept journées), les Lavallois opèrent un formidable redressement de situation et terminent finalement à la douzième place au terme du championnat, qui leur assure un nouveau maintien.

L'Allemand Erwin Kostedde finit meilleur buteur du championnat cette saison-là (avec 21 buts, à égalité avec Delio Onnis à Monaco), à l'issue de laquelle il quitte le club pour rentrer en Allemagne. Ce joueur allemand, ne parlait pas français, et prenait un avion après chaque match joué pour rejoindre sa famille à Herford en Allemagne, où il s'entraîne avec l'équipe de deuxième division. Il ne s'entraînait pas avec ses coéquipiers tout en étant toujours titulaire.

Lors de la saison 1980-81, le Stade lavallois passe bien près de la descente : relégable de la fin de l'automne à l'avant-dernière journée, le club termine finalement seizième et ne se maintient qu'à la différence de buts. Le club doit notamment son redressement aux 23 buts d'Uwe Krause, un avant centre allemand vivement recommandé par l'ancien lavallois Georg Tripp.

La formation

Le 18 juillet 1979 marque l'ouverture du centre de formation, obligatoire pour tous les clubs de première division, sous peine de rétrogradation en D2. Sa construction est initiée par Henri Bisson dès 1976 et la première pierre est posée en janvier 1979. Le Stade lavallois disposait alors d'un délai de trois ans pour se plier aux règlements de la FFF et du Groupement du Football Professionnel. Le centre est placé sous la direction de Bernard Maligorne, et est considéré comme un pionnier : il devient une référence pour les clubs du championnat de France. Alors que l'équipe joue la Coupe UEFA, les pensionnaires du centre de formation remportent la Coupe Gambardella. Le volontarisme d'Henri Bisson permettra d'assurer au club avec le budget le plus faible du championnat pendant plusieurs années sa place en Division 1. En 1983, France Football décerne au Stade lavallois le prix de la meilleure politique de jeunes et de recrutement. Les nouvelles mœurs du football de la fin des années 1980 changent la donne, et le club doit vendre ses meilleurs éléments formés au club. Par exemple, le Matra Racing de Jean-Luc Lagardère débauche Denis Zanko, Jean-Luc Dogon et Loic Pérard.

La coupe d'Europe pour apogée (1981-1986)

Lors de la saison 1981-82, le Stade lavallois n'en finit pas d'étonner. Malgré des moyens financiers relativement faibles par rapport à ses concurrents, le club navigue toute la saison dans la première moitié du classement et termine à une très inattendue cinquième place, avec 44 points et 49 buts marqués (dont 18 par le seul Uwe Krause). Le club accède également aux quarts de finale de Coupe de France, battu par l'AS Saint-Étienne (0-0 et 1-0). Le championnat terminé, les Lavallois se prennent à rêver d'une qualification en Coupe de l'UEFA : ils comptent pour cela sur une victoire de l'AS Saint-Étienne face au Paris SG, en finale de la Coupe de France. Grâce à un but de Platini, Laval est virtuellement européen jusqu'à l'ultime seconde de la prolongation, avant que le PSG n'égalise et réalise un sans faute lors de la séance de tirs aux but. Déçus, les Stade lavallois terminent néanmoins leur saison sur une victoire en Coupe d'été de la Ligue Nationale.

Une nouvelle fois annoncé parmi les relégables, le Stade lavallois étonne de nouveau tout le monde lors de la saison 1982-1983. Après une bagarre farouche avec l'AS Monaco, champions en titre, les Lavallois dament le pion aux joueurs de la Principauté et arrachent la cinquième place, synonyme cette saison-là de qualification pour la Coupe UEFA. Cette performance est saluée dans toute la France et par toute la presse nationale.

Le Stade lavallois élimine le Dinamo Kiev d'Oleg Blokhine, Ballon d'or 1975.

Au premier tour de la Coupe UEFA, les petits poucets lavallois tombent sur le Dynamo Kiev, prestigieux club soviétique, sixième à l'indice UEFA. Le 14 septembre 1983, les Français parviennent à conserver un score nul et vierge à Kiev. Au retour, ils arrachent contre toute attente la victoire, grâce à un but de José Souto (1-0). « Laval grand d'Europe », titre L'Équipe le 30 septembre.

Au tour suivant, les Lavallois tombent avec les honneurs contre l'Austria Vienne. Défaits 2-0 en Autriche, ils mènent 3-0 à la mi-temps du match retour à Laval. Ils ne parviennent pas à contenir le retour des Autrichiens, qui reviennent à 3-3 et obtiennent ainsi leur qualification. Parallèlement, les Tango réussissent une saison 1983-1984 honorable, terminant à la 11e place après avoir évolué la majorité de la saison en première partie de tableau. Il remporte la première édition de l'ancienne version de la Coupe de la Ligue en octobre 1984.

La fin de saison est en revanche marquée par le départ de Bernard Maligorne pour divergences de points de vue. À l'issue d'une saison 1984-1985 où plusieurs jeunes sont lancés dans le grand bain, Henri Bisson annonce qu'il ne renouvellera pas son mandat. Sur le terrain, l'équipe, composée de nombreux joueurs issus du centre de formation, s'assure un maintien aisé. Henri Bisson, président du Stade Lavallois en 1985 est interviewé en compagnie de Rolland Courbis lors d'un match contre le SC Toulon, par Thierry Roland et Jean-Michel Larqué.

L'après Bisson : retour vers la Division 2 (1986-1992)

Michel Le Milinaire compte près de 1 000 matches sur le banc lavallois.

L'évolution des mœurs et des pratiques du football, symbolisée par l'apparition de Bernard Tapie, Jean-Luc Lagardère ou encore Claude Bez, font de l'escalade des salaires un véritable tourbillon. À partir de la saison 1985-86, les difficultés financières se font ressentir. En mars 1986, on annonce chercher à trouver un nouveau sponsor, faute de quoi le Stade lavallois devra se séparer de plusieurs jeunes issus du centre de formation et dont le premier contrat professionnel (de quatre ans) est arrivé à terme : Thierry Goudet, Michel Sorin, Loic Pérard. Ce nouveau sponsor, les deux coprésidents, Louis Béchu et Paul Lépine, pensent l’avoir trouvé en la personne de Daniel Hechter. À l’époque, le conseil général de la Mayenne verse 250 000 francs par an à l'équipe, et la ville de Laval, deux millions de francs dont 50 % en subventions directes avec la taxe sur les spectacles. Le 14 mars, Daniel Hechter refuse de sponsoriser le club avant de reprendre finalement le Racing Club de Strasbourg. L'été 1986 est donc marqué par le départ de Goudet, Sorin et Pérard. Replié sur une tradition laïque, personnifiée par Le Milinaire et Bisson, le club contrairement à l'AJ Auxerre de Guy Roux, va être réticent à s'ouvrir vers de nouveaux partenaires. En juillet 1986, le groupe Besnier double son apport, qui avoisine les deux millions de francs.

La saison 1986-87 marque la première confrontation en décembre 1986 entre le Stade lavallois et l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie, qui se livre à un « extraordinaire numéro de charme et de conviction » dans les couloirs des vestiaires de Le-Basser. Tout l'oppose à Henri Bisson, devenu président d'honneur, mais les Lavallois parviennent à tenir en échec le leader marseillais, devant 15 000 personnes. Le club boucle l'exercice 1986-1987 en 9e position mais Michel Le Milinaire ne cache pas son inquiétude quant à l'avenir. Paul Lépine, un temps candidat à la succession, se désiste, sa volonté de créer une société d'économie mixte (SEM) n'ayant pas trouvé d'écho (en particulier la possibilité de faire entrer des éléments de la chambre de commerce au comité de gestion du club). C'est donc Louis Béchu, second candidat, qui est élu.

Durant le mois de juillet 1987, neuf joueurs (Patrick Delamontagne, Jacky Paillard, Thierno Youm, Éric Stefanini...) quittent le club. François Omam-Biyik arrive au club. Le début de saison 1987-1988 est très délicat et les Tango sont lanterne rouge après douze journées. Heureusement, ceux-ci, rejoints à l'automne par François Brisson, relèvent la tête. Ils terminent à la 14e place, en dépit de la blessure de François Omam-Biyik en finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Mais cette fin de saison est tristement marquée par le décès d'Henri Bisson, grand instigateur de la belle épopée du Stade lavallois. Jean-Luc Dogon, pur produit maison et international espoirs, part au Matra Racing.

Champion du monde 1998, Frank Lebœuf débute en D1 à Laval.

Après treize années passées parmi l'élite, le Stade lavallois connaît une saison 1988-1989 très difficile, malgré l'arrivée de Frank Lebœuf qui y obtient son premier contrat professionnel.

Corrigé lors de la dernière journée à Lille (8-0, dont un but sur pénalty du gardien de but Bernard Lama), le club mayennais, plus petit budget de D1 avec 25 millions de francs, termine à la 19e place avec 35 points, soit quatre de moins que le Matra Racing de Lagardère, premier non relégable, et doit donc retrouver la Division 2. En décembre 1989, la section football quitte le club omnisports et devient le Stade lavallois Football Club.

Laval en D2 doit laisser échapper ses joueurs les plus convoités. Un temps convoité par le Paris Saint-Germain, Lebœuf reste au Stade lavallois. Mais, en novembre 1990, en proie à des problèmes financiers, le club doit le laisser partir pour le RC Strasbourg, pour 3,4 millions de francs.

Si les premières saisons, le Stade lavallois se frotte aux ténors de la D2, obtenant même une place de barragiste au printemps 1991, battu par Strasbourg, il rentre peu à peu dans le rang. Fin octobre 1992, après une série de neuf matches sans victoire, Michel Le Milinaire est mis à l'écart par le président Jean Py, à neuf mois du terme de son contrat. Il aura passé 24 années sur le banc mayennais. Il termine la saison comme directeur technique.

Entre D2 et National (depuis 1992)

Présenté comme le nouveau van Basten par son président, Mickaël Pagis dispute 120 matches sous le maillot lavallois.

Bernard Maligorne, revenu s'occuper du centre de formation lavallois en 1990, prend les rênes de l'équipe. Il accompagne le superbe parcours des mayennais en Coupe de France, éliminés en demi-finale par le Paris SG au Parc des Princes (1-0). En 1994, le Stade lavallois Football Club devient le Stade lavallois Mayenne Football Club. Maligorne ne parvient cependant pas à faire remonter le club et est remplacé par Denis Troch en cours de saison 1994-1995.

Le club mayennais rêve à nouveau de retour en Division 1 lors de la saison 1995-1996 : au coude à coude avec l'AS Nancy-Lorraine pour la troisième place, les Lavallois sont défaits lors la 42e et dernière journée à Perpignan (2-0). Le club accède de nouveau la saison suivante aux demi-finales de Coupe de France, mais s'incline face à l'OGC Nice (0-1).

Le club s'installe progressivement comme un club ordinaire de deuxième division. Troch part en 1997, remplacé par Hervé Gauthier pendant quatre saisons, puis par Victor Zvunka pendant deux saisons. En 1999, le jeune Djimi Traoré, à peine sorti du centre de formation, est recruté par le Liverpool FC. Francis Smerecki puis Alex Dupont parviennent à sauver le club de justesse en 2003-2004, avant le retour de Denis Troch.

Le 5 mai 2006, le Stade lavallois, alors le plus vieux club évoluant en Ligue 2, est officiellement relégué en National, après 30 ans de professionnalisme. Denis Troch reste entraîneur mais ne parvient pas à faire remonter l’équipe. À l'été 2007, le Stade lavallois démarre avec un budget diminué, mais conserve son statut professionnel.

Philippe Hinschberger permet au Stade lavallois de retrouver le statut pro et maintient le club en Ligue 2 quatre années de suite.

En mai 2007 une nouvelle ère commence : Philippe Jan reprend les rênes du club et choisit comme nouvel entraîneur Philippe Hinschberger, qui décide de composer une équipe d'expérience, recette qui avait fonctionné pour lui à Niort. Michel Le Milinaire revient de façon symbolique dans l'encadrement du Stade lavallois dans la cellule recrutement. Pour la saison 2008-2009, le club doit abandonner le statut professionnel ainsi que l'agrément de son centre de formation. Francis Coquelin, formé au club, part en juin 2008 à l'« Academy » d'Arsenal, ce qui permet au club de récupérer une indemnité de formation versée gracieusement par Arsenal.

Le 8 mai 2009, le Stade lavallois termine à la deuxième place de National et assure ainsi sa remontée en Ligue 2 après un match nul face à l'AS Cannes. Après une belle saison 2009-2010, l'équipe première s'accroche afin d'éviter une relégation. En 2012-2013, le club se sauve de justesse à la dernière journée de championnat après une victoire contre la Berrichonne de Châteauroux.

Lors de la saison 2013-2014, l'équipe est une nouvelle fois à la lutte pour ne pas descendre. À la suite d'une série de mauvais résultats, Philippe Hinschberger est démis de ses fonctions le 24 février 2014 et son adjoint Denis Zanko est alors nommé entraîneur principal. Laval se sauve lors de la dernière journée contre le FC Metz.

Anthony Gonçalves est élu joueur de la décennie 2010.

Le club change alors de direction. Christian Duraincie devient président du Stade lavallois et le club lance un projet sportif nommé "Ambition Horizon 2020", avec un objectif ambitieux : "être un club qui progresse, qui s'inscrit durablement parmi les grands clubs français." Le club a pour objectif immédiat de finir dans la première moitié de tableau.

La saison 2014-2015 se veut bien plus clémente et sereine pour les Tango, qui terminent à la huitième place du championnat, grâce notamment à deux dernières larges victoires contre le Clermont Foot 63 (3-1) au Stade Francis-Le Basser puis en déplacement chez les Chamois Niortais (3-0). La saison est notamment marquée par la révélation au plus haut niveau d'un attaquant issu du centre de formation, Sehrou Guirassy (six buts en 29 matches), appelé en Équipe de France U19 et convoité, entre autres, par l'AS Saint-Étienne. C'est à l'issue de cette saison qu'est révélé le nouveau logo du Stade lavallois, plus sobre que le précédent.

La saison 2016-2017 voit la relégation du club en National 1 avec au compteur : 18 défaites, quinze matchs nuls et seulement cinq victoires. Président du directoire depuis 2014, Christian Duraincie démissionne quelques jours après une dernière défaite contre Nîmes Olympique. Philippe Jan est nommé président du directoire le 22 mai 2017.

Le transfert de Nordi Mukiele à Leipzig est une aubaine pour le club, qui récupère 1,5 M€.

Le 21 décembre 2017, Jean Marc Nobilo démissionne de son poste d’entraîneur. Il est remplacé par son adjoint Manuel Pirés.

Quatre saisons chaotiques se succèdent. En cinq ans de National, 107 joueurs et cinq entraîneurs passent par le club, qui perd au passage son statut professionnel le 17 mai 2019. Dans ce contexte d'instabilité chronique, l'équipe peine à produire un jeu de qualité, y compris lors de la saison 2018-2019 où elle flirte miraculeusement avec la montée une bonne partie de la saison. Financièrement, le club réalise trois belles opérations avec les ventes de Mukiele, Solet et Mendes pour un montant total de cinq millions d'euros, assorti de 10 à 20% sur les plus-values d'éventuels transferts.

Le 31 mars 2021, le président du directoire Philippe Jan laisse sa place à Laurent Lairy, déjà actionnaire du club depuis 17 ans. Le nouveau président s'attache à mettre en œuvre un projet quinquennal basé notamment sur des contrats longs offerts à des joueurs aux fortes valeurs humaines. Dès son arrivée, il prolonge de trois ans l'entraîneur Olivier Frapolli, au grand dam d'une partie des supporters lavallois, et conserve le staff en place.

Cette politique de stabilité porte ses fruits : le 2 mai 2022, le Stade lavallois officialise sa montée en Ligue 2 avant de valider le 6 mai 2022 son titre de champion de National 2022. Aux Trophées du National, Olivier Frapolli est élu meilleur entraîneur par ses pairs. Geoffray Durbant est nommé dans la catégorie « Meilleur Joueur », Alexis Sauvage dans la catégorie « Meilleur Gardien », et Julien Maggiotti dans la catégorie « Révélation de la saison », mais ils ne remportent pas ces trophées. Trois lavallois sont présents dans l'équipe type de la saison : Bryan Gonçalves, Jimmy Roye et Julien Maggiotti. Les supporters lavallois élisent Julien Maggiotti « Tango de la saison ». Le 4 juin 2022, le Stade lavallois fête ses 120 ans au stade Francis-Le-Basser avec une journée d'animations, de tournois, et une présentation de pièces historiques, en présence de légendes du club.

Emmené par un Julien Maggiotti omniprésent, le Stade lavallois réalise un début de saison séduisant pour son retour en Ligue 2. L'engouement populaire est fort : quatre matches sont joués à guichets fermés et l'affluence moyenne à domicile est la meilleure depuis 35 ans. La trêve de fin d'année est marquée par la blessure au genou de Julien Maggiotti, forfait jusqu'au 20 mai 2023 où il sera de déplacement à Bordeaux et rentrera à la 72e minute. Après un début d'année civile plutôt difficile, les Tangos subissent une série de 7 défaites qui les feront basculer en Zone Rouge de Ligue 2 dont ils sortiront à la dernière journée de Ligue 2 à la suite d'un but de Djibril Diaw au temps additionnel.