Fixtures

Italie - Série A 04/28 16:00 34 Naples vs AS Rome - View
UEFA - Ligue Europa 05/02 19:00 2 AS Rome vs Bayer Leverkusen - View
Italie - Série A 05/04 16:30 35 AS Rome vs Juventus - View
UEFA - Ligue Europa 05/09 19:00 2 Bayer Leverkusen vs AS Rome - View
Italie - Série A 05/11 16:30 36 Atalanta vs AS Rome - View
Italie - Série A 05/18 16:30 37 AS Rome vs Genoa - View

Résultats

Italie - Série A 04/22 16:30 33 [5] AS Rome v Bologne [4] L 1-3
UEFA - Ligue Europa 04/18 19:00 3 AS Rome v AC Milan W 2-1
Italie - Série A 04/14 16:00 32 [15] Udinese v AS Rome [5] D Interrupted
UEFA - Ligue Europa 04/11 19:00 3 AC Milan v AS Rome W 0-1
Italie - Série A 04/06 16:00 31 [5] AS Rome v Lazio [7] W 1-0
Italie - Série A 04/01 16:00 30 [13] Lecce v AS Rome [5] D 0-0
Italie - Série A 03/17 17:00 29 [5] AS Rome v Sassuolo [19] W 1-0
UEFA - Ligue Europa 03/14 20:00 4 [1] Brighton v AS Rome [2] L 1-0
Italie - Série A 03/10 19:45 28 [8] Fiorentina v AS Rome [5] D 2-2
UEFA - Ligue Europa 03/07 17:45 4 [2] AS Rome v Brighton [1] W 4-0
Italie - Série A 03/02 17:00 27 [11] Monza v AS Rome [6] W 1-4
Italie - Série A 02/26 17:30 26 [6] AS Rome v Torino [10] W 3-2

Stats

 TotalHomeAway
Matches played 61 29 32
Wins 29 19 10
Draws 17 6 11
Losses 15 4 11
Goals for 99 60 39
Goals against 65 27 38
Clean sheets 18 12 6
Failed to score 11 1 10

L'Associazione Sportiva Roma, littéralement Association sportive Rome, abrégée en AS Roma, couramment appelée Roma en italien et AS Rome en français ; est un club de football italien fondé en 1927 et situé à Rome. Le club possède également une section féminine évoluant en Serie A.

Les couleurs du club, le jaune et le rouge, plus spécifiquement le pourpre et l'or, sont celles de la ville de Rome. Le symbole de la Roma est la Louve capitoline, associée à la légende de la fondation de la Ville éternelle, le 21 avril 753 av. J.-C.

Trois titres de champion d'Italie, neuf Coupes d'Italie, une Coupe des villes de foire (ancienne coupe de l'UEFA), une Ligue Europa Conférence et deux Supercoupes d'Italie composent le palmarès d'un des clubs les plus titrés et un des plus populaires du football italien.

La Roma est le club supporté en large majorité dans la Ville éternelle, et le 5ème club plus supporté d'Italie avec près de 2 millions de tifosidans la Botte. La rivalité avec l'autre club professionnel de la capitale, la Lazio, est l'une des plus fortes au monde,. La Roma fut le premier club du Centre-Sud italien à remporter le championnat national, en 1942, et constitue depuis sa fondation l'opposition la plus sérieuse à l'emprise habituellement exercée sur la Serie A par les trois clubs de la Triade lombardo-piémontaise (l'Inter, le Milan et la Juventus).

Il est l'un des rares clubs à avoir disputé une finale de Ligue des champions à domicile, le 30 mai 1984 face à Liverpool, match perdu tragiquement après la séance des tirs au but. La date du 30 mai est à marquer d'une pierre noire pour le club. Dix ans jour pour jour après cette finale, le 30 mai 1994, l'ancien capitaine et idole des tifosi romanisti, Agostino Di Bartolomei, mettra fin à ses jours.

La Roma joue ses matchs à domicile au Stadio Olimpico de Rome, dans le centre sportif du Foro Italico, au Nord de la ville. En opposition aux tifosi de la Lazio, les romanisti occupent le virage Sud du stade : la Curva Sud.

À l'international, le club est mondialement connu pour la fidélité qui lui est portée par certains de ses meilleurs joueurs. Francesco Totti et Daniele De Rossi, anciens capitaines du club, romains de naissance et champions du monde en 2006, ont endossé le maillot giallorosso durant toute leur carrière malgré les offres reçues des meilleures équipes d'Europe. Forte de cette image, la Roma est le 15ème club le plus supporté au Monde, avec un bassin de près de 22 millions de supporters.

Attilio Ferraris IV, Fulvio Bernardini, Guido Masetti, Amedeo Amadei, Giacomo Losi, Agostino di Bartolomei, Bruno Conti, Roberto Pruzzo, Giuseppe Giannini, Francesco Totti et Daniele De Rossi sont les légendes le plus fréquemment associées à la riche histoire de la Magica. En près de 90 années d'existence, les supporters giallorossi ont également eu le privilège de voir évoluer sous leurs couleurs d'autres joueurs de grande renommée, tels qu'Alcides Ghiggia, Fabio Capello, Falcão, Carlo Ancelotti, Rudi Völler, Aldair, Cafu, Gabriel Batistuta ou Edin Džeko. La plupart de ces joueurs figurent dans la Hall of Fame de l'AS Roma, créée en 2012.

Le président actuel du club est l'américain Dan Friedkin. La cellule sportive est organisée autour des portugais Tiago Pinto, directeur sportif, et le célèbre manager José Mourinho, entraîneur de l'équipe depuis le 4 mai 2021.

Au 17 mars 2023, à la suite de sa qualification pour les quarts de finale d'Europa League, la Roma est classée 10ème au classement UEFA des clubs, basé sur les résultats obtenus dans les compétitions européennes lors des 5 dernières années.

History

Genèse

Arbre généalogique de l'AS Rome.

L'Associazione Sportiva Roma est fondée le . Durant cette époque, la ville de Rome possède déjà cinq clubs dans le championnat italien que sont l'Alba Audace, Fortitudo, Pro Roma, Roman F.C. et la Lazio. L'équipe dirigeante de la Lazio refuse toute discussion et finalement c'est la fusion des quatre autres clubs qui donne naissance à l'AS Rome. Le club évolue au départ dans le Motovelodromo Appio, puis dans le Campo Testaccio et le Stadio Flaminio (auparavant Stadio Nazionale et Stadio Torino, depuis la tragédie de Superga ou l’équipe du Torino périt dans la chute de son avion en 1949), pour finalement s'installer dans le Stadio Olimpico construit en 1952.

Les Giallorossi pour la 1re fois champion d'Italie en 1942.

L'AS Rome prend part à son premier championnat de Série A en 1929. Vice-champion en 1931 et en 1936, le club remporte son premier Scudetto en 1942 (il faudra attendre 1983 pour le second et 2001 pour le troisième). Le club est relégué en Série B à l'issue de la saison 1951 mais remonte directement en Série A la saison suivante.

Retour au premier plan

L'arrivée de joueurs talentueux coïncide avec le retour au premier plan du club. En effet, Bruno Conti (champion du monde en 1982 avec l'Italie), Agostino Di Bartolomei, Roberto Pruzzo et le Brésilien Falcão, permettent au club d'atteindre les meilleurs classements de son histoire. Le club romain est ainsi récompensé par le Scudetto en 1983 (devant la Juventus où évolue alors Michel Platini) et par une finale de Ligue des champions en 1984 (perdue face au Liverpool FC aux tirs au but 2-4). Le club est également vice-champion d'Italie en 1984 et 1986 et troisième en 1988, avant que le grand Milan AC de Marco van Basten et le SSC Naples de Diego Maradona ne prennent les commandes de la Série A. S'ajoutent aussi les victoires en Coupe d'Italie de football en 1980, 1981, 1984 et 1986.

Années 1990 : le calme plat

Les années 1990 sont marquées par une absence de placements de relief en série A malgré la présence de joueurs champions du monde comme Rudi Völler, Thomas Hässler, Thomas Berthold, Vincent Candela, Aldair ou Cafú.

L'unique victoire intervient en Coupe d'Italie en 1991 contre la Sampdoria de Gênes plus une finale perdue face au Torino FC en 1993. En 1991, la Roma joue sa troisième finale européenne en Coupe UEFA, un match perdu contre l'Inter Milan 0-2 et 1-0.

Années 2000 : les Romains au sommet

Le 17 juin 2001 – Roma-Parma 3–1: Les fans célèbrent le 3e titre.

L'année 2001 marque le troisième et pour le moment dernier titre de championnat glané par l'AS Rome, grâce à un cocktail explosif en attaque composé de Gabriel Batistuta, Vincenzo Montella, et Marco Delvecchio avec l'émergence sans doute du meilleur joueur italien des années 2000, Francesco Totti. Cette même année le club remporte sa première Supercoupe d'Italie contre l'ACF Fiorentina (3-0).

À partir de ce moment-là, l'AS Rome ne lâche plus les quatre premières places synonymes de Ligue des champions en compagnie de la Juventus, du Milan AC et de l'Inter Milan. La saison 2005-2006 est marquée par l'Affaire des matches truqués du Calcio où la Juve et le Milan AC sont mis en cause ; cela permet à l'AS Rome de retrouver une place de vice-champion et de se projeter « sereinement » sur la saison 2007. Après une belle campagne européenne, la Roma cède douloureusement en quarts de finale contre Manchester United 7-1. En championnat, malgré un parcours de champion, le club termine second, derrière l'Inter, véritable machine à gagner en cette saison 2006-2007. Mais c'est en Coupe d'Italie, après deux échecs successifs contre l'Inter Milan en finale, que la Roma prend sa revanche en triomphant de ces mêmes intéristes grâce à une victoire 6-2 à l'Olimpico. La défaite 2-1 à San Siro ne fait que confirmer l'avantage pris à l'aller. Francesco Totti, véritable symbole du club, soulève pour la première fois de sa carrière le trophée le 17 mai 2007.

Totti brandissant la Coupe d'Italie 2007-2008.

Ensuite, la Roma s'impose aussi en Supercoupe d'Italie (sa deuxième) 1-0 face à ces mêmes intéristes.

La Roma réussit un bel exploit en éliminant le Real Madrid en Ligue des champions le 5 mars 2008 à Madrid sur le score de 2 à 1 pour le compte du match retour des huitièmes de finale (2-1 au match aller pour la Roma au stade Olimpico). Malheureusement, au tour suivant, la Roma se fait sortir par la meilleure équipe du moment, le Manchester United (0-2 et 0-1) pour la deuxième année consécutive. À deux doigts de remporter le Scudetto 2008 (les Romains sont virtuellement leaders pendant une heure lors de la dernière journée), ceux-ci voient, impuissants car n'ayant pas leur sort entre leurs mains, les intéristes remporter un nouveau scudetto, avant de s'imposer face à ceux-ci au Stadio Olimpico pour le compte de la finale de la Coupe d'Italie, sur le score de 2-1, avec des buts de Philippe Mexès et Simone Perrotta.

À l'inter-saison, Matteo Ferrari quitte le club car il arrive en fin de contrat pour rejoindre le Genoa CFC, de même pour le Français Ludovic Giuly qui quitte le club pour rejoindre le Paris Saint-Germain ainsi que Mauro Esposito qui est prêté au Chievo Verone. La Roma compte comme première acquisition le Norvégien John Arne Riise (ex-joueur de Liverpool FC) et comme second le Brésilien Julio Baptista en provenance du Real Madrid. Président de la Roma depuis 1993, Franco Sensi décède le 17 août 2008 à la suite de complications d'une crise pulmonaire. À la fin du mois d’août 2008, après avoir perdu la supercoupe d’Italie contre l’Inter Milan à San Siro (2-2, puis 8-7 aux tirs au but), les Romains obtiennent le jeune attaquant français Jérémy Ménez en provenance de l’AS Monaco (contrat de 4 ans). Le 29 août 2008, la fille de Franco Sensi, Rosella Sensi devient la nouvelle présidente de l'AS Roma et succède ainsi à son père décédé quelques jours plus tôt.

Le déclin

La saison 2008-2009 est bien décevante pour les Giallorossi. Le début de saison est catastrophique, marqué par une série de défaites et notamment à domicile 0-4 face à l'Inter de Milan, une 17e place en championnat (record absolu depuis plus d'une cinquantaine d'années). Au fil du temps, l'AS Roma retrouve de meilleurs résultats, notamment après sa victoire face à la SS Lazio lors du derby (1-0), et réalise une belle série de victoires en Série A, ce qui lui permet d'espérer encore à une 4e place, place qualificative pour la Ligue des champions. Dans cette compétition, les Romains se réveillent et terminent à la première place de leur groupe devant Chelsea, et les Girondins de Bordeaux, que les Romains condamnent à la 3e place au Stadio Olimpico lors de la dernière journée (2-0). Les Romains entament l'année 2009 par de bons résultats en championnat, qui les replacent directement dans la course à la 4e place. En Ligue des champions, les Romains héritent du club anglais d'Arsenal en 8e de finale. Malheureusement, ils se font éliminer au match retour, qu'ils remportent 1-0 accédant ainsi à la prolongation et aux tirs au but, mais qu'ils perdent la tête haute (6-7). Cette défaite abaisse considérablement le moral de l'équipe, qui traverse un deuxième passage à vide, et qui condamne le club à une 6e place, quand même européenne.

Retour aux sommets

Lors de la saison 2009-2010, à la suite de victoires sur des scores fleuves en qualifications en Ligue Europa contre des équipes modestes et après deux journées de championnat, la Roma se retrouve seule sur la dernière marche du classement de Serie A. Luciano Spalletti prend alors la décision de démissionner de son poste d'entraîneur et est remplacé par Claudio Ranieri. L'espoir italien, Alberto Aquilani est vendu au Liverpool FC lors du mercato estival provoquant quelques déceptions chez les supporters.

Francesco Totti, Capitano historique de l'AS Rome.

Le club de la louve finit l'année 2009 sur une série de dix matchs sans défaites toutes compétitions confondues (avec une victoire contre la SS Lazio), en accrochant la quatrième place face à Parme Football Club, ainsi qu'une qualification en seizième de finale de la Ligue Europa 2009-2010 contre le Panathinaïkos. Le 2 janvier 2010, Luca Toni signe à la Roma pour un prêt de six mois, avec option d'achat.

La deuxième partie de saison de la Roma s'avère être un véritable coup de tonnerre dans la hiérarchie de la Série A. Malgré une élimination en Ligue Europa contre le club grec de Panathinaïkos, Roma mène en championnat une incroyable série de 24 résultats consécutifs sans concéder une défaite. Cette série est marquée par une victoire à l'extérieur contre la Juventus (1-2), arrachée par John Arne Riise dans les dernières minutes, et une victoire à domicile contre le leader, l'Inter Milan (2-1), grâce notamment à un but de Luca Toni. Quelques jours plus tard, à l'occasion d'une nouvelle victoire contre l'Atalanta (2-1), les hommes de Claudio Ranieri s'emparent de la tête de la Série A, s'ensuit un derby remporté contre la SS Lazio (2-1). Hélas, deux défaites, en championnat à domicile contre la Sampdoria (1-2) à trois journées de la fin de la saison et contre l'Inter Milan en finale de la Coupe d'Italie (0-1), les privent de titre. En championnat, le club termine une nouvelle fois dauphin de l'Inter Milan, un classement cependant inespéré lors du début de saison.

Après un début de saison 2010-2011 catastrophique (deux défaites et deux nuls face à des équipes jouant le maintien), la Roma se reprend lors de la cinquième journée en battant à l'Olimpico l'Inter. L'AS Roma remonte alors petit à petit la pente, en championnat comme en Ligue des champions, pour arriver juste après la trêve à la troisième marche du podium, et se qualifiant en 1/8e de finale de Ligue des champions face au Shakhtar Donetsk. Les giallorossi se retrouvent même en course dans toutes les compétitions puisque c'est la Juventus qui en a fait les frais en 1/4 de finale de Coupe d'Italie. La partie retour de la série A est ponctuée de hauts et de bas. Si l'attaque romaine se montre parfois prolifique, la défense est trop fragile ; aussi la Roma, après avoir mené au score de deux voire trois buts, est elle souvent rejointe, ou dépassée, comme face au Genoa. Ces défauts apparaissent notamment en Ligue des champions, où l'AS Rome est battue au Stadio Olimpico 2 buts à 3 par le Shakhtar Donetsk, puis balayée 3-0 au match retour. Claudio Ranieri démissionne de son poste d'entraineur, et est remplacé par Vincenzo Montella, ancien joueur chéri par le public romain. Si le succès semble revenir, la relation entre l'ancien joueur et certains nouveaux giallorossi est complexe, tumultueuse, comme avec le Français Jérémy Menez. Néanmoins, l'AS Rome se retrouve à la lutte avec l'Udinese, la Juventus, Palerme et son rival de la Lazio dans la course pour l'Europe. Finalement, l'AS Rome, avec 63 points, termine la saison 2010-2011 à la 6e place, 3 points derrière la Lazio, et se qualifie pour les barrages de la Ligue Europa.

Une nouvelle ère

Au cours de l'été, le club de la Louve connait de profonds changements. La famille Sensi cède le contrôle du club à un groupe d'investisseurs américains, menés par Thomas DiBenedetto. Ce groupe achète 60 % des parts du club, pour environ 100 millions de dollars, faisant de l'AS Rome le premier club de série A majoritairement détenu par des étrangers. La famille Sensi, elle, conserve 40 % de l'AS Rome.

Les nouveaux propriétaires investissent rapidement dans le club. L'entraineur de la réserve du FC Barcelone, Luis Enrique, est embauché en remplacement de Vincenzo Montella.

L'arrivée de l'Espagnol développe une nouvelle politique visant à rajeunir une équipe vieillissante et miser sur des jeunes joueurs talentueux. Une révolution s'opère ainsi dans l'effectif : Philippe Mexès (Milan AC), Jérémy Ménez (PSG), Mirko Vučinić (Juventus), John Arne Riise (Fulham) et le gardien de buts Doni (Liverpool) quittent le club. La campagne d'achats se révèle négative malgré quelques bons coups avec les arrivées des jeunes talents Erik Lamela (River Plate), Miralem Pjanić (Lyon) et Fabio Borini (Parme). À cela s'ajoutent cependant de nombreux « flops », avec les achats de Bojan, Maarten Stekelenburg, Simon Kjær, José Ángel ou encore Fernando Gago.

Malgré un projet de jeu ambitieux, la Roma de Luis Enrique connait une saison décevante. Elle est éliminée dès les tours préliminaires en Ligue Europa et termine le championnat à une 7e place qui la prive de coupe d'Europe pour la première fois depuis la saison 1996-97. En plus de ce bilan elle perd les deux derbys romains après avoir été victorieux des cinq précédents. Luis Enrique décide donc de quitter le club, le 11 mai 2012, à l'issue de la saison en accord avec ses dirigeants.

Le retour raté de Zdeněk Zeman

Michael Bradley face à Thierry Henry en match amical.

C'est le tacticien tchèque naturalisé italien Zdeněk Zeman qui succède à Luis Enrique pour la saison suivante, qui, tout juste auréolé du titre de champion de série B avec Pescara fait son retour dans la capitale italienne 13 ans après l'avoir quittée.

Grand révélateur de jeunes talents, l'entraineur tchèque profite du mercato d'été pour rajeunir l'effectif romain en faisant signer pas moins de 7 joueurs de moins de 24 ans : Dodô, Panagiótis Tachtsídis, Michael Bradley, Jonatan Lucca , Iván Piris, Marquinhos et Mattia Destro. Federico Balzaretti vient également renforcer la défense romaine qui manquait d'un arrière gauche de haut niveau depuis le départ de John Arne Riise. En plus de ces nouvelles recrues, il intègre progressivement à l'équipe première des jeunes très prometteur de la Primavera Giallorossa que sont Alessandro Florenzi élu meilleur jeune de Serie B la saison précédente, Nico Lopez et Alessio Romagnoli. Il procède également à un allègement de l'effectif en laissant partir plusieurs joueurs qui n'entrent plus dans les plans romains (dont certains depuis des années) : Cicinho, Fábio Simplício, Juan, Fabio Borini, Antunes, Stefano Okaka, Aleandro Rosi, Gianluca Curci, Matteo Brighi, Leandro Greco, David Pizarro, Marco Borriello, Jose Angel. Fernando Gago et Simon Kjær qui étaient prêté la saison précédente ne sont eux pas conservés au contraire du Brésilien Marquinho. Lors du début de saison, James Pallotta succède à DiBenedetto en tant que président du club. Pallotta nomme Italo Zanzi comme son délégué en Italie. Malgré quelques rares performances de haut niveau face au Milan, l'Inter ou encore la Fiorentina le jeu de Zeman ne prend pas. La Roma affiche l'une des pires défenses du championnat et il se fait limoger début 2013 après une série de 5 matchs sans victoire en Serie A.

En remplacement du « Boemo », Aurelio Andreazzoli, membre du staff technique, est choisi pour au moins assurer une fin de saison correcte. Son premier match se solde par une défaite face à la Sampdoria, avant d'enchaîner ensuite sur un parcours plus que correct, et un bilan de 8 victoires, 3 matchs nuls et 3 défaites. Mais il manque son seul rendez-vous majeur de l'année, à savoir la finale historique de la Coppa Italia face à la Lazio, club rival de toujours. Cette défaite pousse les supporters, humiliés, à remettre les dirigeants en cause.

La Roma de Rudi Garcia

Le latéral brésilien Maicon sous le maillot romain.

Le , le club officialise l'arrivée du technicien français Rudi Garcia en provenance du LOSC Lille au poste d'entraîneur pour une durée de deux ans. Le Français récupère une équipe meurtrie par l'humiliation subie en finale de la Coppa Italia. Le recrutement est axé sur des hommes d'expérience au tempérament de leader (Morgan De Sanctis, Mehdi Benatia, Maicon Douglas, Kevin Strootman) et sur des joueurs en quête de revanche (Gervinho, Adem Ljajić).

Rudi Garcia parvient à ressusciter le groupe romain à tel point qu'ils réalisent un début de saison historique en enchainant dix victoires consécutives lors des dix premières journées de championnat (record de la Serie A battu). Réalisant au passage plusieurs performances qui marquent les esprits, 2-0 face à Naples et un cinglant 3-0 sur le terrain de l'Inter.

Ils perdent la tête du championnat à la suite d'une fin d'année compliquée, ponctuée par les blessures de Francesco Totti, Federico Balzaretti et Gervinho. Ils parviennent tout de même à tenir le rythme infernal imprimé par la Juventus Turin jusqu'en toute fin de saison. Nombreux sont les connaisseurs de Serie A à réaliser que la Roma aurait été championne avec un tel total de points final si la Juventus n'avait pas réalisé sa saison record. À noter également que le club échoue aux portes de la finale de la Coupe d'Italie en étant éliminé par Naples en demi-finale (victoire 3-2 à Rome, défaite 3-0 à Naples) et perd Kevin Strootman sur blessure jusqu'en fin de saison (brillamment suppléé par l'arrivée de Radja Nainggolan).

Finalement Rudi Garcia réalise une saison historique pour le club. En effet, lui et ses troupes battent de nombreux records du club. Record de victoires (26), record de points (85 pts, record absolu de l’histoire du club et second meilleur total d’un deuxième de Serie A, depuis le retour à 20 clubs), record de buts encaissés (25).

Concernant les performances individuelles, Francesco Totti et Gervinho terminent co-meilleurs passeurs du championnat (10 passes décisives chacun) et Mattia Destro malgré le fait qu'il ait joué l'équivalent d'une moitié de saison termine avec 13 buts inscrits en 18 matchs joués.

Lors de la saison 2014-2015, la Roma termine une nouvelle fois deuxième du championnat derrière la Juventus.

Pour la saison 2015-2016, après un démarrage mitigé, la Roma retrouve à nouveau le sommet de la Serie A dès la 8e journée de championnat avant de prendre la tête la journée suivante. Cependant, une mauvaise série (2V-5N-2D sur 9 matches) la fait redescendre de façon progressive à la 5e place et la décroche de ses rivaux à la lutte pour le titre, ce qui précipite le limogeage de Rudi Garcia. Il est aussitôt remplacé par Luciano Spalletti le 13 janvier 2016.

Retour au-devant de la scène européenne

La Roma commence sa saison 2016-2017 par un échec cuisant, balayée par le FC Porto en barrages pour la Ligue des Champions. Reversée en Ligue Europa, la Roma sort facilement de sa poule et élimine Villarreal (4-0, 0-1), avant de tomber face à l’Olympique lyonnais en huitièmes de finale (2-4, 2-1). En championnat, le club se montre régulier et termine à nouveau deuxième derrière la Juventus. Cette saison marque la fin d'une époque puisqu'il s'agit de la dernière de la légende Francesco Totti, qui se retire des terrains à l'issue de la saison. Le dernier match de l'année remporté face au Genoa (3-2) est ainsi le tout dernier disputé par la légende de la Roma, qui reçoit un hommage poignant de la part de ses tifosi.

De retour en Ligue des champions, la Roma engage Eusebio Di Francesco en tant qu'entraîneur à la suite du départ de Spalletti à l'Inter. Après une première partie de saison solide (4e à la trêve), la Roma parvient à s'extirper brillamment d'un groupe relevé en Ligue des champions. Placé dans le même groupe que Chelsea et l'Atlético Madrid (finaliste de la dernière édition), la Roma termine leader du groupe avec une seule défaite. Lors de la phase finale, les Romains vont se montrer spécialistes des retournements de situation. Opposé au Shakhtar Donetsk en huitièmes, le club perd en Ukraine 2 à 1 lors du match aller, avant de retourner la situation à l'Olimpico grâce à un but de Edin Džeko (1-0). Héritant du FC Barcelone en quarts, l'AS Roma n'est clairement pas favorite et subit la loi des Barcelonais au Camp Nou (défaite 4-1). Le match retour, disputé dans un stade survolté, est resté mémorable chez les tifosi du club. Après des buts de Dzeko et Daniele De Rossi sur penalty, la Roma met la pression sur le Barça et n'a besoin que d'un but pour réaliser un retour historique. À dix minutes de la fin, le défenseur grec Kóstas Manolás s'élève plus haut que tout le monde et permet aux Romains de se qualifier devant l'ogre barcelonais. L'exploit fut célébré par les supporters, à tel point que le président James Pallotta finit la nuit dans la fontaine située Piazza del Popolo. En demi-finale, la Roma affronte Liverpool. Menés 5 à 0 après soixante-cinq minutes de jeu, les hommes de Di Francesco limitent la casse et marquent par deux fois (Dzeko et Diego Perotti), pour un score final de 5-2 en faveur des Anglais. Dans la même configuration qu'au tour précédent, les Romains doivent l'emporter par trois buts d'écart pour se qualifier en finale. Menée (1-2) à la mi-temps, la Roma réalise un retour flamboyant grâce notamment à un doublé de Radja Nainggolan, qui s'avère toutefois insuffisant pour éliminer Liverpool. Le scénario épique de cette campagne européenne ravit les tifosi, qui élisent en décembre 2019 le quart de finale retour face au Barça "meilleur match de la décennie".

À l'aube de la saison 2018-2019, la Roma perd de nombreux cadres. Le gardien Alisson rejoint Liverpool, tandis que Radja Nainggolan est transféré à l'Inter. Les résultats sont en deçà des attentes au cours de cette saison, et la Roma se classe seulement 6e à la trêve hivernale. Surtout, le club subit une défaite humiliante face à la Fiorentina en quarts de finale de Coupe d'Italie, sur le score de 7 à 1. En Ligue des champions, l'AS Roma termine deuxième de son groupe derrière le Real Madrid, malgré une défaite surprise face au Viktoria Plzen. En huitièmes, la Roma est éliminée par le FC Porto. Vainqueurs au match aller (2-1), les Romains s'inclinent sur le même score au Portugal, avant d'encaisser un troisième but synonyme d'élimination en prolongations. À la suite de cet échec cuisant, Eusebio Di Francesco est démis de ses fonctions et remplacé par Claudio Ranieri, de retour à la tête de son club de cœur. L'arrivée de Ranieri redonne du baume au cœur des Romains, qui terminent la saison avec une série de neuf matchs consécutifs sans défaite. Toutefois, le nouvel entraîneur ne parvient pas à qualifier le club pour la Ligue des champions et termine à la sixième place, qualificative pour la Ligue Europa. En clôture de la saison, la Roma bat Parme pour ce qui est le dernier match de la légende Daniele De Rossi sous le maillot romain.

Malgré des résultats positifs, Ranieri n'est pas conservé et est remplacé par Paulo Fonseca, ex-coach du Shakhtar Donetsk, pour la saison 2019-2020.

Lors de la saison 2020-2021, le club atteindra le dernier carré de la Ligue Europa après avoir notamment éliminé l'Ajax (qui était l'un des favoris de la compétition). La Louve s'inclinera contre Manchester United (8-5 cumulé) lors des demis. En championnat, la saison fut bien plus compliquée, ce qui coûta le poste de Fonseca, qui réussira néanmoins à qualifier son équipe pour la C4.

Se montrant ambitieux, la direction de la Roma décide de nommer José Mourinho comme entraineur principal pour 3 ans, qui les mènera vers la finale de la toute nouvelle Ligue Europa Conférence. La Roma remportera cette compétition en battant 1-0 le Feyenoord, et mit fin à une disette de 14 ans sans trophée.