Fixtures

Qualifications Coupe du Monde CONCACAF, Tour 3 06/06 21:00 1 Jamaïque vs République dominicaine - View
Qualifications Coupe du Monde CONCACAF, Tour 3 06/09 21:00 2 Dominica vs Jamaïque - View
Copa America, Tableau final 06/23 01:00 1 Mexique vs Jamaïque - View
Copa America, Tableau final 06/26 22:00 2 Équateur vs Jamaïque - View
Copa America, Tableau final 07/01 00:00 3 Jamaïque vs Venezuela - View

Résultats

CONCACAF - Ligue des nations 03/24 22:00 50 Jamaïque v Panama W 1-0
CONCACAF - Ligue des nations 03/21 23:00 2 États-Unis v Jamaïque L 3-1
Matchs internationaux 03/03 20:00 - Trinité-et-Tobago v Jamaïque D 0-0
CONCACAF - Ligue des nations 11/22 00:30 3 Canada v Jamaïque W 2-3
CONCACAF - Ligue des nations 11/18 15:30 3 Jamaïque v Canada L 1-2
Matchs internationaux 11/12 00:00 - Guatemala v Jamaïque D 0-0
CONCACAF - Ligue des nations 10/16 00:00 4 [4] Haïti v Jamaïque [1] W 2-3
CONCACAF - Ligue des nations 10/12 23:00 3 [6] Grenade v Jamaïque [1] W 1-4
CONCACAF - Ligue des nations 09/13 00:05 2 [2] Jamaïque v Haïti [4] D 2-2
CONCACAF - Ligue des nations 09/09 01:10 1 [5] Jamaïque v Honduras [4] W 1-0
CONCACAF Gold Cup, Phase éliminatoire 07/13 02:00 2 [2] Jamaïque v Mexique [1] L 0-3
CONCACAF Gold Cup, Phase éliminatoire 07/09 21:00 3 [1] Guatemala v Jamaïque [2] W 0-1

Stats

 TotalHomeAway
Matches played 17 9 8
Wins 8 4 4
Draws 5 1 4
Losses 4 4 0
Goals for 29 16 13
Goals against 19 12 7
Clean sheets 6 3 3
Failed to score 3 1 2

L'équipe de Jamaïque de football est la sélection des joueurs de football jamaïcains représentant le pays lors des compétitions internationales sous l'égide de la Fédération de Jamaïque de football. Ses joueurs sont surnommés les « Reggae Boyz ».

L'équipe nationale dispute la première rencontre de son histoire le face à Haïti, match remporté sur le score de deux buts à un. À la suite de l'indépendance du pays en 1962, la sélection jamaïcaine dispute ses premières qualifications à une phase finale de Coupe du monde en 1966. Elle ne remporte son premier trophée qu'en 1991 lors de la Coupe caribéenne des nations. Elle compte six victoires dans cette compétition, la dernière en 2014.

En Gold Cup, le championnat continental, la sélection obtient ses meilleurs résultats en 2015 et 2017 en se hissant en finale de la compétition deux fois d'affilée. En Coupe du monde, la Jamaïque s'est qualifiée à une seule occasion pour un tournoi final en 1998, devenant ainsi la troisième nation caribéenne à atteindre ce niveau.

Les Jamaïcains disputent depuis 1962 leurs rencontres à domicile à l'Independence Park, stade de 35 000 places situé dans la capitale, Kingston. Les « Reggae Boyz » ont terminé l'année 2020 au 47e rang mondial selon le classement FIFA et au 3e rang de la CONCACAF.

History

Les débuts de la sélection sous le régime colonial (1925-1962)

Une du journal haïtien Le Nouvelliste du relatant la rencontre Haïti-Jamaïque.

La Fédération de Jamaïque de football est fondée en 1910 pour gérer l'ensemble des rencontres se disputant dans la colonie britannique. Il faut cependant attendre 1925 pour qu'une équipe nationale soit constituée. Invités à Haïti, les Jamaïcains disputent une série de trois matchs contre leurs hôtes. La première rencontre officielle se déroule le et se solde par la victoire des Jamaïcains sur le score de deux buts à un, le premier but de l'histoire de la sélection étant inscrit par Clarence Parsaillaigue à la 40e minute de jeu. Les deux autres rencontres amicales disputées lors de cette tournée sont également remportées par la Jamaïque, par trois buts à zéro puis par un but à zéro. L'année suivante, en novembre 1926, les Jamaïcains reçoivent à leur tour les Haïtiens au Sabina Park à Kingston et s'imposent sur le score de six buts à zéro.

L'équipe jamaïcaine lors de la finale de la série inter-coloniale disputée en face à Trinité-et-Tobago.

Quatre ans plus tard, en 1930, l'équipe nationale dispute sa première compétition internationale, le tournoi de football des deuxièmes Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes organisés à La Havane. Placés dans le groupe A, les Jamaïcains sont éliminés à la suite de deux défaites face à Cuba et au Honduras. La Jamaïque dispute deux nouvelles rencontres contre Haïti, puis accueille Trinité-et-Tobago, en décembre 1935, pour une tournée inter-coloniale. Les Trinidadiens remportent les trois rencontres, dont la dernière sur le score de deux buts à un. Après une nouvelle tournée à Haïti en 1938 ponctuée par trois défaites, les rencontres s'interrompent pendant la Seconde Guerre mondiale et ne reprennent qu'en 1947 avec une série de matchs contre Trinité-et-Tobago. La même année, la Jamaïque dispute un tournoi triangulaire à Trinité-et-Tobago face à l'équipe hôte et à la Guyane britannique. Les Jamaïcains l'emportent face aux Guyaniens mais perdent leurs trois matchs disputés face aux Trinidadiens, dont le deuxième sur le score de six buts à zéro.

Les années suivantes, l'équipe nationale dispute de nombreuses rencontres amicales face à Cuba, Trinité-et-Tobago et Haïti ainsi qu'une série de quatre matchs face à une sélection des meilleurs joueurs caribéens en février 1952. Les Jamaïcains perdent cette série de rencontres malgré la présence dans l'équipe de Lindy Delapenha et de Gil Heron, professionnels en Europe.

De nombreuses déconvenues avant le premier succès en Coupe caribéenne (1962-1994)

À l'indépendance du pays en 1962, la fédération de Jamaïque de football s'affilie à la FIFA puis devient membre de la CONCACAF en 1965. Elle fait également construire un stade national et engage un sélectionneur, le Brésilien Jorge Penna. En août 1962, pour la deuxième fois de son histoire, l'équipe nationale dispute les Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes organisés à domicile. L'équipe termine quatrième de la compétition avec notamment deux victoires sur le score de six buts à un face à Porto Rico et à Cuba, l'attaquant Sydney Bartlett inscrivant lors de ce dernier match un triplé. Menée par l'Haïtien Antoine Tassy, l'équipe dispute ensuite en mars 1963 la Coupe des nations de la CONCACAF, à l'occasion de la première édition de cette compétition. Versée dans le groupe 2, l'équipe termine dernière en n'inscrivant qu'un but pour seize encaissés. Elle subit également la plus lourde défaite de son histoire, huit buts à zéro, face au Mexique.

Engagée pour la première fois dans des éliminatoires de la Coupe du monde, l’équipe de Jamaïque de football bat Cuba et les Antilles néerlandaises au 1er tour. Dans le tour final joué en , l'équipe termine dernière derrière le Costa Rica et le Mexique, contre qui elle subit une nouvelle défaite huit buts à zéro. L'équipe, de nouveau dirigée par Jorge Penna, dispute ensuite en janvier 1967 les éliminatoires de la Coupe des nations de la CONCACAF. L'équipe termine troisième de la poule et ne parvient pas à se qualifier pour la phase finale.

En , un nouveau sélectionneur est nommé, le Jamaïcain George Thompson, ancien entraîneur de Kingston College. De nombreux joueurs ayant quitté l'île pour évoluer aux États-Unis, la sélection se retrouve amoindrie et connaît, l'année suivante, une élimination dès la première phase des éliminatoires de la Coupe du monde 1970. Elle perd les quatre rencontres de son groupe face au Costa Rica et au Honduras. Éliminée également en phase de groupe de la Coupe des nations de la CONCACAF, l'équipe jamaïcaine se retire des éliminatoires de la Coupe du monde 1974 après la suspension de dix-sept de ses joueurs par la fédération, dont le capitaine Delroy Scott, à la suite de leur grève pour une question de primes, lors d'une tournée aux Bermudes en décembre 1972. La sélection traverse alors une longue période d'insuccès due à une mauvaise organisation et à un manque de moyens financiers. Elle est ainsi éliminée au 1er tour des qualifications pour la Coupe du monde 1978 par Cuba, puis ne participe pas aux éliminatoires des deux éditions suivantes, n'ayant pas payé sa cotisation FIFA.

Après une élimination au deuxième tour des qualifications de la Coupe du monde 1990, la sélection jamaïcaine, dirigée par l'ancien international Carl Brown, remporte en 1991 la Coupe des Caraïbes. L'équipe y bat en finale Trinité-et-Tobago sur le score de deux buts à zéro et se qualifie ainsi pour la Gold Cup 1991, l'attaquant Paul Davis marquant lors de toutes les rencontres de la compétition. Lors de la Gold Cup, l'équipe de Jamaïque termine dernière du groupe A avec trois défaites contre le Honduras, le Canada et le Mexique. À la même période, la Jamaïque atteint le deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du monde 1994. Elle termine troisième du groupe B et ne se qualifie pas pour le tour final de qualification. En 1992, la sélection s'incline en finale de la Coupe caribéenne des nations, sur le score de trois buts à un, face à Trinité-et-Tobago, qui prend ainsi sa revanche par rapport à l'édition de 1991. La Jamaïque est de nouveau finaliste de la compétition l'année suivante. Battue lors de la séance des tirs au but par la Martinique, elle se qualifie cependant pour la Gold Cup 1993. Deuxième du groupe A derrière les États-Unis, la sélection se qualifie pour les demi-finales de la compétition. À ce stade, elle est battue sèchement six buts à un par le Mexique et dispute alors le match pour la troisième place face au Costa Rica. Menée un but à zéro dès la 10e minute de jeu, la Jamaïque parvient à égaliser à la dernière minute de la rencontre et les deux équipes se partagent alors la troisième place. La sélection ne confirme pas cette prestation lors des éliminatoires de la Coupe caribéenne des nations 1994 où elle est éliminée dès les phases de groupes. Elle enregistre cependant lors de cette compétition sa plus large victoire en match international, en s'imposant le douze buts à zéro face aux Îles Vierges britanniques dans un match disputé à Grand Cayman.

René Simões et les « Reggae Boyz » (1994-2000)

Deon Burton inscrit quatre buts en cinq rencontres du tour final de qualification pour la Coupe du monde 1998.

En octobre 1994, le nouveau président de la fédération, Captain Horace G. Burrell, nomme René Simões sélectionneur de l’équipe nationale, Carl Brown devenant son adjoint. Sa mission est de qualifier la Jamaïque pour la Coupe du monde 1998, cinq millions de francs suisses étant investis par la fédération pour atteindre cet objectif. Le sélectionneur multiplie les rencontres amicales au National stadium pour s'assurer du soutien de la population et met en place des séances d'entraînement plus consistantes. Éliminée au premier tour de la Coupe caribéenne des nations 1995, la sélection dispute ensuite une tournée en Zambie où les journalistes locaux surnomment l'équipe les « Reggae Boyz », expression ensuite reprise en Jamaïque. Grâce aux nombreuses victoires en 1995, l'équipe monte au classement FIFA et reçoit par la Fédération internationale le prix de la meilleure progression.

L'équipe nationale entame les qualifications pour la Coupe du monde 1998 le . Elle remporte deux victoires sur le Suriname, puis s'impose face à la Barbade et se qualifie ainsi pour le second tour. En début d'année 1997, René Simões convainc plusieurs joueurs ayant des origines jamaïcaines et évoluant en Angleterre de rejoindre la sélection. Deon Burton, Paul Hall, Robbie Earle et Fitzroy Simpson complètent ainsi l'effectif des « Reggae Boyz » en pour la suite des éliminatoires. La sélection, qui vient de terminer troisième de la Coupe caribéenne des nations 1997, enchaîne avec eux les résultats positifs. À la suite d'un match nul et vierge de buts obtenu face au Mexique le , la Jamaïque se qualifie pour la première fois de son histoire pour une phase finale de Coupe du monde. La journée du lendemain est déclarée fériée par le gouvernement, le premier ministre jamaïcain Percival James Patterson déclarant que cette qualification est « sans aucun doute le plus beau jour de [leur] histoire sportive ». Pour soutenir l'équipe nationale, des artistes jamaïcains, dont Ziggy Marley, Shaggy, Maxi Priest et Diana King enregistrent alors un album intitulé Rise Up.

Après cette qualification historique, la Jamaïque dispute la Gold Cup en février 1998. Renforcée par deux nouveaux joueurs évoluant en Angleterre, Frank Sinclair et Marcus Gayle, la sélection fait match nul zéro but à zéro avec le Brésil, puis bat le Guatemala et le Salvador. Elle s'incline ensuite en demi-finale face au Mexique, un but à zéro après prolongations, et prend finalement la quatrième place de la compétition après une défaite face au Brésil par un but à zéro.

Frank Sinclair, ici en 2009 avec Bury FC, dispute 28 rencontres pour un but marqué avec la sélection jamaïcaine de 1998 à 2001.

Lors du tirage de la Coupe du monde, la Jamaïque se retrouve placée dans le groupe H composé de l'Argentine, de la Croatie et du Japon. L'avant compétition est marquée par la diffusion d'un reportage sur les « Reggae Boyz » par la chaine de télévision britannique Channel 4 qui provoque des tensions entre « Anglais » et Jamaïcains. Malgré l'intervention du ministre jamaïcain des sports, Portia Simpson-Miller, qui recrée l'unité dans l'équipe, René Simões indique qu'« à partir de ce moment-là, les joueurs n'étaient plus les mêmes sur les terrains ». Lors du premier match, disputé le contre la Croatie au Stade Félix-Bollaert de Lens, Mario Stanić ouvre le score pour les Croates à la 27e minute. Les Jamaïcains créent la sensation en parvenant à égaliser juste avant la mi-temps sur tête de Robert Earle. En deuxième période, les Croates mettent fin au rêve jamaïcain en inscrivant deux nouveaux buts par Robert Prosinečki et Davor Šuker. Le sélectionneur René Simões déclare après la rencontre « La Jamaïque ne perd pas, les Jamaïcains sont toujours gagnants parce qu'ils apprennent ».

Le second match a lieu au Parc des Princes à Paris, une semaine plus tard, face à l'Argentine. Menés un but à zéro à la 31e minute à la suite d'un but d'Ariel Ortega, les Jamaïcains, qui évoluent en 3-5-2, disputent toute la seconde mi-temps à dix après l’expulsion de leur milieu de terrain Darryl Powell à la suite de deux fautes sur Ortega. Conservant le même dispositif tactique malgré cette expulsion, les Jamaïcains craquent en seconde période et encaissent un nouveau but d'Ortega ainsi qu'un triplé de Gabriel Batistuta. Après ces deux revers, le sélectionneur dit, « nous n'avons pas à rougir de ces défaites. Nous sommes juste là pour apprendre. Face à d'aussi brillantes formations, on a pu constater qu'il existait encore beaucoup d’écart entre les maîtres et les élèves ».

Pour le dernier match de groupe disputé devant plus de 43 500 spectateurs au Stade de Gerland de Lyon, les Jamaïcains s'imposent face au Japon sur le score de deux buts à un grâce au doublé de leur milieu de terrain Theodore Whitmore qui marque d'abord à la 39e minute de jeu sur une frappe dans la surface de réparation et à la 54e sur un tir venu de la droite, à l'entrée de la surface, qui passe entre le gardien et son poteau. À la fin de la rencontre, René Simões déclare « aujourd'hui, [...] je suis fier de cette équipe et de mes joueurs. Leur victoire va énormément aider le football à se développer en Jamaïque ». Le retour sur l'île est marqué par l'organisation d'un défilé dans l'artère principale de Kingston qui dure trois heures et demie.

Un mois après leur aventure en Coupe du monde, les Jamaïcains disputent la Coupe caribéenne des nations. Sans ses joueurs évoluant en Angleterre, la sélection remporte le trophée en battant Trinité-et-Tobago en finale sur le score de deux buts à un. Theodore Whitmore reçoit à l'issue de la compétition le titre de joueur Caribéen de l'année. La saison suivante, la Jamaïque commence sa saison par deux matchs amicaux disputés face au Costa Rica. Après avoir réalisé le match nul un but partout à domicile, les « Reggae Boyz », toujours sans leurs internationaux évoluant en Europe, subissent à San José la plus lourde défaite de leur histoire, neuf buts à zéro. Après deux défaites au premier tour de la Gold Cup 2000 qui provoquent de nombreuses critiques en Jamaïque, le sélectionneur René Simões démissionne pour rejoindre l'équipe brésilienne du Flamengo FC.

Une transition difficile (2000-2008)

Luton Shelton, ici en 2012 sous les couleurs de Karabükspor, inscrit un quadruplé face à Saint-Martin le 24 novembre 2004.

La sélection connaît alors une période d'instabilité dans ses résultats et plusieurs sélectionneurs se succèdent. Engagée dans les phases qualificatives la Coupe du monde 2002, elle termine deuxième du groupe 2 derrière le Honduras et se qualifie ainsi pour le tour final. L'équipe est en course pour la qualification jusqu'en septembre 2001, mais connaît deux défaites de suite à domicile, après quarante-cinq matchs d'invincibilité au National Stadium, d'abord face au Mexique puis face au Honduras qui l'élimine définitivement. La sélection parvient ensuite à se qualifier pour les phases finales de la Gold Cup 2003 où elle est battue sèchement par le Mexique sur le score de cinq buts à zéro en quart de finale.

Donovan Ricketts est le capitaine de la sélection jamaïcaine, il évolue avec la sélection depuis 1998.

En juin 2004, la sélection entame les éliminatoires de la Coupe du monde de football 2006. Après avoir éliminé Haïti au deuxième tour préliminaire, les Jamaïcains échouent dans leur course à la qualification en demi-finale de groupe. Une semaine après cette élimination, le , la Jamaïque affronte Saint-Martin en match qualificatif de la Coupe caribéenne des nations 2005. Avec seulement quatre joueurs ayant disputé le match contre Haïti en juin, les Jamaïcains l'emportent douze buts à zéro, égalant ainsi la performance réalisée contre les îles Vierges britanniques, Luton Shelton inscrivant un quadruplé. Deux jours plus tard, la sélection s'impose également largement face aux Îles Vierges des États-Unis sur le score de onze buts à un. En finale de la compétition, disputée sous forme de championnat, les Jamaïcains remportent toutes leurs rencontres et gagnent le titre. Luton Shelton termine même meilleur buteur de la compétition avec neuf buts inscrits. Qualifiée pour la Gold Cup 2005, l’équipe de Jamaïque atteint les quarts de finale de la compétition où elle est battue par les États-Unis.

L'équipe jamaïcaine commence sa saison 2005-2006 par une série de matchs amicaux aux États-Unis et en Angleterre. Sur les six rencontres disputées, la sélection n'en remporte qu'une face au Guatemala et en perd quatre dont deux largement face à l'Australie, cinq buts à zéro, et face à l'Angleterre, six buts à zéro. À la suite de cette série de défaites et des mauvaises performances collectives, l'équipe est renommée par des journalistes les « Reggae Toyz ». L'équipe ne parvient pas ensuite à se qualifier pour les phases finales de la Coupe caribéenne des nations 2007 dont elle est la tenante du titre.

Pour relancer la sélection, la fédération engage pour un million de dollars l'entraîneur serbe Bora Milutinović en novembre 2006. Sous ses ordres, l'équipe jamaïcaine enchaîne les défaites et tombe à la 103e place du classement FIFA. Après un huit buts à un concédé face à l'Iran, il est démis de ses fonctions par la fédération en novembre 2007. Le Brésilien René Simões est alors rappelé à la tête de la sélection pour disputer les qualifications pour la Coupe du monde 2010. À la suite de deux défaites à quatre jours d'intervalle face au Mexique et face au Honduras, il est démis de son poste le . Après un intérim du héros de la Coupe du monde 1998, Theodore Whitmore, qui parvient à relancer l'équipe dans la course aux qualifications grâce à des victoires face au Mexique et au Honduras, l'ancien international anglais d'origine jamaïcaine John Barnes est nommé sélectionneur en novembre. Lors de son dernier match de poule face au Canada, l'équipe mène un but à zéro à la mi-temps et est alors qualifiée pour le tour suivant, le Honduras, son rival, étant tenu en échec par le Mexique zéro but à zéro. Un but contre son camp à la 51e du défenseur mexicain Ricardo Osorio met fin aux espoirs des « Reggae Boyz » qui terminent troisième de leur groupe.

Nouveaux succès en Coupe caribéenne et nouvelles désillusions (2008-2013)

Lutte pour récupérer le ballon entre Ryan Johnson et les Américains Clarence Goodson et Steve Cherundolo, sous le regard de Luton Shelton lors de la rencontre États-Unis-Jamaïque du comptant pour la Gold Cup.

Un mois après son échec en qualifications de la Coupe du monde, la Jamaïque dispute à domicile la phase finale de la Coupe caribéenne des nations 2008. Les Jamaïcains remportent, le , leur quatrième succès dans cette compétition en s'imposant deux buts à zéro en finale face à Grenade. Luton Shelton, auteur des deux buts en finale, termine meilleur buteur de la compétition, tandis que Eric Vernan est nommé meilleur joueur. Après une série de trois matchs nuls et une victoire en match amical, John Barnes quitte son poste pour devenir entraîneur de l'équipe anglaise des Tranmere Rovers en juin 2009. Il est alors remplacé par Theodore Whitmore, qui revient à la tête de la sélection. Un mois après, l'équipe jamaïcaine dispute la Gold Cup 2009. Avec une seule victoire pour deux défaites face au Canada et au Costa Rica, les « Reggae Boyz » sont éliminés dès les phases de poule. Qualifiés d'office en tant que tenant du titre, les Jamaïcains disputent ensuite, en novembre 2010, la Coupe caribéenne des nations organisée en Martinique. Ils parviennent à conserver leur titre grâce à une victoire acquise dans la séance des tirs au but face à la Guadeloupe. Theodore Whitmore devient ainsi le premier à remporter la Coupe caribéenne en tant que joueur et en tant qu'entraîneur. Revenue à la 55e place du classement FIFA, la sélection dispute ensuite en la Gold Cup. Premiers du groupe B avec trois victoires et sept buts inscrits pour zéro encaissés, les Jamaïcains sont battus au stade des quarts de finale par les Américains sur le score de deux buts à zéro.

Invaincue en matchs amicaux depuis leur défaite contre les États-Unis, la sélection débute en les éliminatoires de la Coupe du monde 2014. L'équipe se qualifie pour le quatrième tour en terminant deuxième du groupe A derrière les États-Unis et remporte à cette occasion la première victoire de son histoire sur les Américains. La sélection dispute ensuite en décembre la Coupe caribéenne des nations 2012 où elle ne confirme pas son bon parcours en éliminatoires de la Coupe du monde. Les « Reggae Boyz » sont éliminés dès la phase de groupe et se retrouvent ainsi non qualifiés pour la prochaine Gold Cup. La sélection enchaîne également les mauvaises performances lors du quatrième tour des éliminatoires de la Coupe du monde. Elle concède quatre défaites et deux matchs nuls en six rencontres et, le , deux jours après la défaite face au Honduras sur le score de deux buts à zéro, Theodore Whitmore présente alors sa démission.

L'ère Schäfer (2013-2016)

Le , l'Allemand Winfried Schäfer, ancien sélectionneur du Cameroun, est choisi par la Fédération de Jamaïque de football pour succéder à Theodore Whitmore. Il parvient à enrayer la série de défaites en éliminatoires en réalisant le match nul zéro buts partout, lors du déplacement à Panama, le , puis un autre match nul, un but partout, quatre jours plus tard, face au Costa Rica. La Jamaïque termine néanmoins à la dernière place du tour de qualifications, avec cinq points.

Après une tournée européenne estivale 2014, marquée par la lourde défaite huit buts à zéro face à la France, les Jamaïcains accueillent à domicile, en novembre, la Coupe caribéenne des nations. La sélection l'emporte en finale sur les Trinidadiens, quatre tirs au but à trois, après un match nul et vierge. Cette victoire les qualifie pour la Gold Cup 2015 ainsi que pour la Copa América Centenario en 2016.

Invités par la CONMEBOL pour disputer la Copa América en juin 2015, les Jamaïcains terminent dernier du groupe B avec trois courtes défaites, un but à zéro, face à l'Uruguay, le Paraguay et l'Argentine. Lors de la Gold Cup, disputée en juillet, la Jamaïque termine première du groupe B puis bat en quart de finale Haïti sur le score d'un but à zéro. En demi-finale, les « Reggae Boyz » créent la surprise en éliminant, sur le score de deux buts à un, les États-Unis, tenant du titre et deviennent ainsi la première équipe caribéenne à atteindre la finale de la compétition. En finale, ils s'inclinent sur le score de trois buts à un face au Mexique.

Ces bons résultats en Gold Cup laissaient présager d'un parcours intéressant en Copa América Centenario mais, à l'image des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, où les Jamaïcains connaissent des difficultés – ils finiront par être éliminés au 4e tour préliminaire – ils s'inclinent dans leurs trois matchs de poule (0-1 face au Venezuela, 0-2 face au Mexique et 0-3 contre l'Uruguay) et sont éliminés dès le 1er tour, sans marquer le moindre but, exactement comme en 2015. Schäfer quitte son poste de sélectionneur en .

Retour de Whitmore (depuis 2016)

Schäfer parti, Theodore Whitmore fait son retour à la tête des Reggae Boyz, retour gagnant puisqu'il les qualifie à la finale de la Coupe caribéenne des nations 2017, contre Curaçao, après avoir éliminé la Guyane aux tirs au but en demi-finale (1-1 a.p., 4 tab 2). Néanmoins, la Jamaïque succombe face à de surprenants Curaciens qui s'imposent par deux buts à un.

Bis repetita à l'occasion de la Gold Cup 2017, puisque la Jamaïque retrouve la finale du tournoi continental et ce pour la deuxième d'affilée. En effet, qualifiée en quarts de finale en tant que deuxième du groupe C de la compétition, la Jamaïque affronte le Canada et s'impose (2-1). Elle crée ensuite la sensation en demi-finale en surprenant le Mexique – qu'elle avait tenu en échec lors du 1er tour 0-0 – sur un coup franc de Kemar Lawrence (1-0). Cependant elle rate la dernière marche en s'inclinant face aux États-Unis par deux buts à un.

Lors de la Gold Cup 2019 coorganisée avec le Costa Rica et les États-Unis, la Jamaïque finit en tête de sa poule C grâce à une victoire et deux matchs nuls, avant de battre le Panama en quart de finale (1-0). Elle est défaite en demi-finale par les États-Unis, son bourreau deux ans plus tôt (1-3).