La Coupe du monde féminine de football ou Coupe du monde féminine de la FIFA est une compétition internationale de football qui se déroule ordinairement tous les quatre ans. Elle est organisée par la FIFA et met aux prises des sélections nationales. Il s'agit de l'équivalent féminin de la Coupe du monde de football masculine. La première édition officielle se déroule en 1991 en Chine, dont les États-Unis sortent vainqueur. À noter qu'avant 1991 quelques tournois mondiaux sans caractère officiel avaient déjà été organisés.

Cinq nations sont au palmarès de la Coupe du monde. Les États-Unis détiennent le record avec quatre titres, suivis de l'Allemagne, deux victoires en finale. La Norvège, le Japon et l’Espagne remportent chacune une fois la Coupe du monde.

Le titre de champion du monde féminin de football est détenu par l'Espagne depuis 2023. La Coupe du monde féminine de football 2023 s'est disputée en Australie et en Nouvelle-Zélande.

History

Origine de la compétition

Après plusieurs compétitions organisées sans l'aval de la FIFA, et réunissant des équipes internationales dans les années 1970-1980 (dont la première 1970 puis le Mundialito de 1981 à 1988), la FIFA décide lors du déroulement de la Coupe du monde de football de 1986 au Mexique d'étudier la mise en place d'une véritable Coupe du monde féminine de football réunissant donc les meilleures sélections féminines mondiales. La FIFA organise dans un premier temps en 1988 en Chine un Tournoi international féminin, disputé sous forme amicale, qui permet de tester et valider le projet. La première édition officielle est programmée pour 1991. La périodicité du mondial féminin est normalement fixée à 4 ans, en année impaire suivant immédiatement la tenue du mondial masculin.

Les années 1990 dominées par les États-Unis

Les championnes américaines avec le président Bill Clinton, et un maillot floqué "CLINTON 99" au dos.

Premier tournoi mondial officiel de football féminin, organisé par la FIFA, la Coupe du monde féminine de 1991 se déroule en Chine avec un plateau composé de douze nations. La FIFA décide également d'incorporer pour la première fois dans une compétition internationale des femmes au sein du corps arbitral. Cette édition voit le couronnement des États-Unis emmenés par le trio Michelle Akers, Carin Jennings et April Heinrichs (qui ont inscrit vingt buts à elles trois) face à la Norvège en finale sur le score de 2 à 1.

En 1995, la Norvège prend sa revanche en Suède en battant en finale l'Allemagne 2 à 0.

Après avoir été accueillie en Asie et en Europe, la Coupe du monde a lieu sur le continent nord-américain en 1999 aux États-Unis. Les Américaines remportent pour la deuxième fois le trophée à la suite d’un 0 à 0 en prolongations, après une séance de tirs au but contre la Chine en finale sur un 5 à 4, confirmant ainsi leur suprématie sur le football féminin dans les années 1990, à la suite de leur titre olympique de 1996 déjà obtenu à domicile, à Atlanta.

Les années 2000 dominées par l'Allemagne

Finale Allemagne-Suède du 12 octobre 2003.

Dans les années 2000, l'hégémonie américaine est mise à mal par l'équipe d'Allemagne. Tout d'abord en 2003, où la phase finale est de nouveau organisée aux États-Unis avec un report après l'alerte au SRAS en Chine qui devait a priori organiser l'événement, l'Allemagne s'empare du titre après avoir vaincu les États-Unis 3 à 0 en demi-finale puis la Suède 2 à 1 après prolongations en finale.

En 2007 en Chine, l'Allemagne conserve son titre contre un Brésil surprenant 2 à 0 après avoir largement dominé un tournoi où elle n'aura pas encaissé le moindre but.

Les années 2010 à nouveau dominées par les États-Unis

Les États-Unis avec le trophée en 2015.

En 2011, l'Allemagne accueille la compétition avec l'espoir de remporter un troisième titre consécutif. Cependant, malgré trois victoires en trois matches au premier tour, la sélection allemande se trouve soudainement en manque de réussite offensive et se fait contre toute attente éliminer en quart de finale par le Japon, sur le score de 1 à 0 à l'issue de la prolongation. Ce qui permet aux Japonaises de retrouver les Américaines en finale. Malgré l’expérience des Stars and Stripes les Japonaises remportent le trophée après un score de 2 à 2 en prolongation, à l’issue de la séance de tirs au but avec un 3 à 1 en faveur du Japon.

L’édition 2015 au Canada voit sa finale devenir une redite de la précédente. Seulement au niveau de l’affiche toutefois, le score final étant bien différent cette fois-ci. L’affaire étant pliée au bout de seize petites minutes, avec un 4 à 0 pour les États-Unis. Le score final sera toutefois de 5 à 2, les Américaines remportent leur troisième sacre mondial.

Lors de la Coupe du monde 2019, en France, on retrouve encore les Stars and Stripes en finale du tournoi. Toutefois, les Pays-Bas atteignent pour la première fois de leur histoire le dernier match de la compétition. Malgré leur bonne volonté, les Oranje craquent sur pénalty à la 61e minute, et s’inclinent finalement 2 à 0. Les Américaines sont sacrées championnes du monde pour la quatrième fois, un record en si peu d’éditions.

À l'occasion de la Coupe du monde 2023, en Australie et Nouvelle-Zélande, l'Espagne se hisse en finale pour la première fois de son histoire et après seulement trois participations dans le tournoi. Lors de la Finale, les Espagnoles défont les Anglaises par un score de 1-0, remportant ainsi leur premier sacre mondial chez les séniors. L'après-match est marqué par la controverse entourant le président de la fédération espagnole de football Luis Rubiales et son baiser forcé à la joueuse Jennifer Hermoso, provoquant de nombreuses réactions en Espagne et dans le monde.